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Un concept méconnu à Tizi Ouzou
Café littéraire, café-théâtre ou café-concert
Publié dans La Tribune le 11 - 03 - 2010

De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
Un café littéraire est un lieu de réunion où l'on parle de littérature, échange des idées, écoute des extraits de livres lus par des comédiens, assiste à des spectacles érudits tout en sirotant un café ou autre boisson. C'est la définition donnée par un site Internet qui rappelle en outre que le café littéraire a vu le jour au cours du dix-septième siècle en France et des grands noms de la littérature française y ont participé. Se référant à cette définition, il est aisé de dire, sans risque de se tromper, que la wilaya de Tizi Ouzou ne dispose ni de café littéraire, ni de café-théâtre, ni de café-concert. C'est que ce genre d'activités est supposé être l'œuvre de particuliers ou d'associations intervenant dans différentes disciplines culturelles, mais dans cette région du pays, les moyens dont disposent ces gens de bonne volonté restent maigres alors que, dans certains cas, c'est le spectre de la censure qui risque de décourager les plus
déterminés des acteurs culturels. Sachant évidemment que, si l'Etat n'a pas vraiment vocation à organiser ce genre de rencontres, il n'est pas non plus disposé à tolérer toute la liberté de pensée des écrivains et des artistes et toute la liberté d'agir des associations et autres militants culturels. Surtout que ce genre de rencontres se déroule généralement dans des établissements privés, notamment commerciaux comme des restaurants ou des librairies où le propriétaire accueille des activités toujours avec la peur d'être interpellé par les services de sécurité. Il faut dire également que les gens ne connaissent pas vraiment le concept de café littéraire ou de café-théâtre, à l'exception des initiés, habitués à des rencontres formelles et autres activités publiques ordinaires.
Pourtant, ce n'est pas la volonté qui manque chez les animateurs associatifs et culturels de la wilaya de Tizi Ouzou. Mais, les moyens dont ils disposent leur permettent à peine d'inviter un écrivain, ou de projeter un film en présence du réalisateur, par exemple. Avec les 50 000 dinars de subvention accordés par les pouvoirs publics aux associations culturelles, il est clair qu'il demeure impossible d'assurer une certaine régularité à l'activité. Une régularité nécessaire pour fidéliser les amoureux de celle-ci et renforcer leurs rangs. C'est justement la meilleure manière de faire aimer l'art à la population. L'attirer vers l'art et la culture et l'impliquer dans des débats qui finiront par lui réapprendre à aimer l'activité, que ce soit le théâtre, la lecture ou même la musique s'il s'agit d'un
café-concert. Il faut reconnaître que cela relève de la difficulté, pour ne pas dire de l'impossible, dans une ville où les salles de cinéma ont été fermées sans aucun scrupule et des librairies remplacées par des pizzerias, plus rentables. Est-on obligé de compter seulement sur l'Etat, ses institutions et même ses infrastructures pour avoir droit à un café littéraire, un café-théâtre ou un café-concert ? La réponse ne peut être que négative dans la mesure où ces activités devraient plutôt émaner de la société civile, la vraie, des artistes et écrivains eux-mêmes, mais aussi à cause de la propension de l'Etat à dresser des obstacles aux initiatives libres. Le manque de coordination entre les différentes structures de l'Etat peut aussi être classé parmi les raisons qui font que l'art et la culture ne doivent pas compter sur l'Etat pour prospérer. D'ailleurs, la Ligue des arts dramatiques et cinématographiques (LADC) de la wilaya de Tizi Ouzou l'a vérifié à ses dépens lorsque ses animateurs s'apprêtaient à réceptionner, il y a quelques années, un autocar qui devait être aménagé en bibliobus appelé à sillonner les villages de Kabylie avec quelques milliers de livres destinés aux enfants et aux jeunes de la région. Les services douaniers n'ont pas trouvé mieux que de le revendre et les responsables de la LADC attendent toujours d'être indemnisés, comme promis. M. B.De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati Un café littéraire est un lieu de réunion où l'on parle de littérature, échange des idées, écoute des extraits de livres lus par des comédiens, assiste à des spectacles érudits tout en sirotant un café ou autre boisson. C'est la définition donnée par un site Internet qui rappelle en outre que le café littéraire a vu le jour au cours du dix-septième siècle en France et des grands noms de la littérature française y ont participé. Se référant à cette définition, il est aisé de dire, sans risque de se tromper, que la wilaya de Tizi Ouzou ne dispose ni de café littéraire, ni de café-théâtre, ni de café-concert. C'est que ce genre d'activités est supposé être l'œuvre de particuliers ou d'associations intervenant dans différentes disciplines culturelles, mais dans cette région du pays, les moyens dont disposent ces gens de bonne volonté restent maigres alors que, dans certains cas, c'est le spectre de la censure qui risque de décourager les plus déterminés des acteurs culturels. Sachant évidemment que, si l'Etat n'a pas vraiment vocation à organiser ce genre de rencontres, il n'est pas non plus disposé à tolérer toute la liberté de pensée des écrivains et des artistes et toute la liberté d'agir des associations et autres militants culturels. Surtout que ce genre de rencontres se déroule généralement dans des établissements privés, notamment commerciaux comme des restaurants ou des librairies où le propriétaire accueille des activités toujours avec la peur d'être interpellé par les services de sécurité. Il faut dire également que les gens ne connaissent pas vraiment le concept de café littéraire ou de café-théâtre, à l'exception des initiés, habitués à des rencontres formelles et autres activités publiques ordinaires.
Pourtant, ce n'est pas la volonté qui manque chez les animateurs associatifs et culturels de la wilaya de Tizi Ouzou. Mais, les moyens dont ils disposent leur permettent à peine d'inviter un écrivain, ou de projeter un film en présence du réalisateur, par exemple. Avec les 50 000 dinars de subvention accordés par les pouvoirs publics aux associations culturelles, il est clair qu'il demeure impossible d'assurer une certaine régularité à l'activité. Une régularité nécessaire pour fidéliser les amoureux de celle-ci et renforcer leurs rangs. C'est justement la meilleure manière de faire aimer l'art à la population. L'attirer vers l'art et la culture et l'impliquer dans des débats qui finiront par lui réapprendre à aimer l'activité, que ce soit le théâtre, la lecture ou même la musique s'il s'agit d'un
café-concert. Il faut reconnaître que cela relève de la difficulté, pour ne pas dire de l'impossible, dans une ville où les salles de cinéma ont été fermées sans aucun scrupule et des librairies remplacées par des pizzerias, plus rentables. Est-on obligé de compter seulement sur l'Etat, ses institutions et même ses infrastructures pour avoir droit à un café littéraire, un café-théâtre ou un café-concert ? La réponse ne peut être que négative dans la mesure où ces activités devraient plutôt émaner de la société civile, la vraie, des artistes et écrivains eux-mêmes, mais aussi à cause de la propension de l'Etat à dresser des obstacles aux initiatives libres. Le manque de coordination entre les différentes structures de l'Etat peut aussi être classé parmi les raisons qui font que l'art et la culture ne doivent pas compter sur l'Etat pour prospérer. D'ailleurs, la Ligue des arts dramatiques et cinématographiques (LADC) de la wilaya de Tizi Ouzou l'a vérifié à ses dépens lorsque ses animateurs s'apprêtaient à réceptionner, il y a quelques années, un autocar qui devait être aménagé en bibliobus appelé à sillonner les villages de Kabylie avec quelques milliers de livres destinés aux enfants et aux jeunes de la région. Les services douaniers n'ont pas trouvé mieux que de le revendre et les responsables de la LADC attendent toujours d'être indemnisés, comme promis.


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