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Une chambre d'hôtel bon marché faute de logement
Les jeunes face à la réalité de la vie
Publié dans La Tribune le 03 - 04 - 2010

Une chambre d'hôtel peu commode pour y passer la nuit, en attendant le lever du jour pour un meilleur logis. Un passage presque obligatoire pour de nombreux jeunes des wilayas de l'intérieur du pays, des hommes et des femmes qui sont à la recherche d'un emploi stable et gratifiant, dans la grande ville qu'est Alger. La nuit en appelle une autre, et la petite chambre d'hôtel devient, au fil des jours, des mois, des années, un hébergement permanent. On finit par oublier que l'on est dans un hôtel malgré les pas, de plus en plus nombreux et bruyants, de ces étrangers qui rappellent à chaque instant que l'on n'est jamais chez soi. La petite ou la grande famille est loin, l'intimité n'a pas sa place dans ce petit monde où l'on en voit de toutes les couleurs ; le silence et la paix intérieure sont aussi absents… mais il faut bien continuer son chemin vers cet objectif qui n'est pas toujours clair mais pour lequel on est prêt à relever tous les défis. Les jeunes se sacrifient pour leur idéal. «J'ai fini par supporter le bruit, l'exiguïté, le manque d'air et de soleil… et j'accepte même la présence des cafards», lance, avec des rires, un de ces jeunes, la trentaine, employé dans une entreprise de communication. «Rien ne me dérange plus. Je me suis habitué à tout… La seule chose que je regrette, c'est que je ne peux pas rester dehors jusqu'à une heure tardive. L'hôtel ferme ses portes à 22 heures. C'est le règlement intérieur», dit-il. «C'est une contrainte majeure», poursuit-il, toujours en riant.
Ce n'est pas le cas de cet autre locataire d'un hôtel qu'on croyait bon marché à Alger. «C'est presque le même prix que celui d'un appartement. Il est vrai que je partage ma chambre avec un ami d'ancienne date mais ce n'est pas la joie», confie-t-il. L'homme
ajoute : «Je ne suis plus jeune. J'aurai bientôt 40 ans. Je ne peux pas continuer à vivre dans ces conditions. Je mange dehors, je prends ma douche dehors, je rencontre mes amis et les membres de ma famille dehors… et, quand je rentre le soir, je trouve du bruit, des cris, parfois des bagarres. Je dors très mal.
Ce n'est pas une vie…» dit-il, désabusé. Cette situation dure depuis des années et ça continue encore. Pourquoi ne pas aller ailleurs ? Ailleurs veut dire chercher un appartement décent.
«La location des appartements à Alger est trop chère. De plus, il faut payer une avance d'une année», lance un autre.
Et ce dernier de confier : «A l'hôtel, je partage la chambre avec deux autres copains et ça me permet de faire des économies.» Les jeunes à Alger sont de plus en plus nombreux à vivre dans des hôtels, dans des conditions très peu favorables. On le constate à la vue de leur mine défaite, au moment où ils se rendent à leur travail. «On dort mal», confient certains d'entre eux. C'est le provisoire qui dure dans une ville, pour ne pas dire tout un pays, qui a du mal à trouver une solution au problème du logement. Car, devrions-nous le reconnaître, il n'y a pas que les jeunes qui sont confrontés à ce problème mais aussi des pères et des mères de famille dont un grand nombre de natifs d'Alger même. Un homme a dû laisser sa femme et ses enfants chez ses beaux-parents et, lui, occupe une chambre d'hôtel. Cela remonte à des années. Aujourd'hui, il a plus de 60 ans et il est toujours à l'hôtel. Il n'a pas divorcé d'avec sa femme, il n'a pas abandonné ses enfants mais il vit dans un hôtel, loin de sa petite famille. «Il avait l'espoir de trouver un logement mais en vain», raconte un gérant d'hôtel, dans un grand quartier populaire à Alger. Les cas de ce genre sont très nombreux. C'est une réalité vécue au quotidien. Un autre, celui-ci célibataire, a préféré la vie d'un hôtel à celle de sa maison parentale : «Nous sommes plus de dix personnes dans un petit appartement. Quand on était enfants, on était plus ou moins à l'aise mais ce n'est pas possible aujourd'hui.» L'homme, qui a lui aussi bientôt 40 ans, ne pense qu'à une chose : «Je suis en train de courir pour mon visa. Je ne compte pas rester dans ce pays.»
K. M.


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