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Une ardoise de 52 millions de dinars effacée au profit des agriculteurs
CNMA Constantine
Publié dans La Tribune le 05 - 04 - 2010


Photo : Riad
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
Elles sont seulement deux ou trois agences, dont celle de Constantine, qui n'ont pas encore clos le dossier relatif au traitement de la dette des agriculteurs et surtout de son effacement suite à la décision prise par le président de la République, il y a une année à Biskra. Le directeur de l'agence CNMA du chef-lieu de wilaya, M. B. Moualkia, nous précisera qu'il n'est question que «de quelques jours pour liquider dans sa totalité le dossier. En fait, il ne s'agit pas d'un retard de gestion mais plutôt d'un contretemps imputable à des aléas d'ordre technique».
S'agissant du montant des créancesdétenues par la CNMA, notre interlocuteur ne possédant que les informations concernant l'agence qu'il dirige les chiffrent à «52 millions de dinars», ce qui, au demeurant, peut paraître dérisoire pour l'ensemble de la wilaya sauf qu'il ne faudrait pas oublier que le plus gros de la dette contractée par les agriculteurs est gérée par la Banque algérienne de développement rural (BADR). Il n'en demeure pas moins que, pour l'ensemble de la région Est du pays, la CNMA garde sous son autorité 18 autres agences, ce qui laisse supposer qu'en moyenne cette dernière pourrait détenir des créances jusqu'à hauteur
globale de 10 milliards de dinars. Nous saurons également auprès de notre interlocuteur qu'individuellement les créances par agriculteur sont situées dans une fourchette allant de «3 000 à 1 500 000 DA».
Le chef d'agence soulignera également que l'effacement des dettes a concerné «tous les types de prêts contractés, exception faite celles pour l'acquisition de chambres froides ou le financement d'huileries qui sont étudiées au cas par cas. En tout état de cause, la CNMA n'est en fait concernée que par les crédits dits de campagne et non pas par ceux consentis dans le cadre des investissements, sauf ceux entrant dans le cadre du PNDA. Par ailleurs, notre institution et notamment dans l'est du pays est plus impliquée dans les crédits consentis en matière de céréaliculture qu'autre chose».
Quoi qu'il en soit, si le dossier administratif est pratiquement finalisé, dans son traitement les agences ont quand même rencontré quelques difficultés notamment en matière d'identification des agriculteurs auxquels des crédits avaient été accordés et qu'en l'absence d'une carte de fellah à l'époque la traçabilité de la dette était peu évidente. Mais bien entendu, nos services ont, avec le concours des fellahs qui ont présenté des documents administratifs valables d'autant plus authentifiés par la Chambre d'agriculture, tout reconstitué et la situation est aujourd'hui des plus transparentes. En fait, pour répondre à la volonté politique et matérialiser sur le terrain le programme imparti dans le cadre du FNDA, les responsables de la CNMA ont pratiquement été contraints de le faire dans des conditions hâtives à telle enseigne que les mécanismes s'en sont trouvés aléatoires, à l'image de la difficulté d'identification des agriculteurs ayant contracté un crédit.
La décision du président de la République a-t-elle été salvatrice pour la CNMA ? «Ah, ça oui ! Vous ne pourrez jamais imaginer combien la situation de la caisse était devenue complexe en raison du fardeau de la dette. Vous n'êtes pas sans savoir que le secteur de l'agriculture est par nature sujet à tous les aléas possibles en raison de sa dépendance de la… nature justement. Il y a, comme le dit l'adage, bon an mal an. Or, quand l'année est mauvaise, serait-il normal d'acculer un fellah et exiger de lui le remboursement partiel de la dette ou le respect de l'échéancier quand on sait que c'est toute une année de labeur qui a été compromise pour diverses raisons : sécheresse, incendie, grêle.»
En tout état de cause, le risque que la CNMA s'endette à nouveau ou détienne des créances non ou difficilement recouvrables ne sera plus de mise dans la mesure où elle a changé de statut depuis janvier dernier, passant de banque à établissement financier.
La différence ? Les crédits sont consentis par l'établissement financier uniquement à ses associés. Autrement dit, les agriculteurs peuvent se constituer en association et devenir sociétaires de la caisse.
A. L.
La BADR Constantine fait dans la rétention de l'information
Curieuse attitude que celle des cadres dirigeants de la Banque algérienne de développement rural de Constantine. Il y a une année, le président de la République prenait la décision d'effacer la dette des agriculteurs auprès aux banques. Nous avons, au terme de cette boucle, sollicité des
dirigeants de ladite banque de nous fournir quelques informations sur la question, d'autant plus que le bilan définitif doit être connu. En somme, des informations anodines et, par voie de conséquence, en rien touchées par la confidentialité. Bien au contraire, leur communication serait même d'utilité publique.
Disponible à souhait au téléphone, notre premier interlocuteur, qui s'est présenté en qualité de directeur régional par intérim, s'est tout de suite ravisé dès que nous lui avons fait part de l'objet de notre appel.
M. Saouchi, pour ne pas le citer, n'hésitera pas à insister sur le fait qu'il n'était plus directeur par intérim depuis deux mois. Pourquoi alors avoir prétendu le contraire quelques minutes auparavant. Il jugera plus judicieux de nous orienter vers un autre cadre, en l'occurrence M. Beloum, que nous avons l'heur de connaître comme nous connaissons bon nombre de dirigeants de ladite banque. A son tour, ce dernier éludera avec tact notre sollicitation en nous orientant vers la cellule de communication de la direction générale à Alger pour avoir une information concernant la direction régionale de Constantine. Lamentable ! Existerait-il des choses que les dirigeants de la BADR de Constantine voudraient cacher. Nous n'irons pas jusqu'à affirmer qu'il se passe peut-être des choses peu orthodoxes, sinon, pourquoi tout ce mystère autour d'informations que, nous aurions pu obtenir par des voies détournées du fait de relations sur place. Pourquoi faire alors dans l'opacité quand il est plus simple de faire dans la transparence, de parler aux responsables de l'institution concernée, d'obtenir des informations fiables et tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ? Pour l'anecdote, rappelons qu'il y près de cinq ans nous avons évoqué dans ces colonnes l'histoire d'une liasse de quelques kilogrammes de relevés bancaires flambant neuf et qui venaient juste d'être imprimés, qu'on avait trouvé en possession de gamins qui s'amusaient avec. Ces relevés bancaires sur lesquels étaient consignées toutes les informations confidentielles possibles comme le montant de la dette contractée, la dernière échéance retenue et le reste à payer, concernaient, ironie du sort, des agriculteurs. Ces documents ne nous avaient coûté que 50 dinars pour leur acquisition auprès des enfants.


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