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Culture et globalisation
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Publié dans La Tribune le 08 - 04 - 2010

L'explosion des chaînes de TV, née de la propagation du numérique et de la baisse du prix du téléviseur, est aujourd'hui considérée comme une véritable révolution. La place occupée par le petit écran et l'ordinateur, tous deux alimentés à l'infini par l'Internet, se révèle telle une déferlante que rien ne peut contenir. Les censures et les filtres mis en place par les régimes autoritaires, peu légitimes, ne sont que des pis-aller destinés à être contournés et craqués par des adolescents doués ou par des spécialistes dans les pays qui ont inventé les technologies en question et qui en produisent le soft et le hard. Et la reine parabole, «officielle», pirate ou les deux à la fois, rend caducs les paysages audiovisuels à la mode du parti unique, les pathétiques tentations et tentatives d'en réduire l'arrosage, surtout pour ce qui est de la Toile. A titre d'exemple, le format 16/9 est en passe d'être surclassé par le 21/9 qui fait le bonheur des amoureux du cinéma. La quantité de passibilités de réceptionner de l'information, des films, de la musique et n'importe quelle production audiovisuelle ne cesse de s'élargir. L'ordinateur, le téléphone mobile, le téléviseur, l'appareil photo reçoivent et envoient de la vidéo, des images en mono ou en stéréo selon l'instrument et l'usage qu'on en fait.Dans cet océan déchaîné de technologies, de productions professionnelles ou domestiques non-stop, qui transgresse tous les tabous, efface toutes les frontières linguistiques, politiques et terrestres, les industries culturelles occupent dans le marché mondial une place centrale et stratégique. Plus il y a d'ordinateurs et de téléviseurs vendus, et plus les demandes grossissent, se spécialisent et satisfont toutes les demandes selon les âges, le niveau culturel, la catégorie socioprofessionnelle. Plus le marché des équipements se développe avec sa démocratisation par les prix, plus les industries qui produisent les programmes tournent h24 pour alimenter des grilles de programmes et tous les rapports récepteurs qui sont branchés h24. Dans un gigantesque marché pour la production, la publicité, le rayonnement culturel, l'exportation de modèles de société et de gouvernance, de formation et d'orientation des opinions publiques, la télévision a un rôle stratégique dont le milliardième s'est manifesté après un certain match Egypte-Algérie qui a mis à nu l'inexistence en quantité et en qualité d'un audiovisuel algérien. Ce dernier est réduit à une chaîne qui a une existence légale qui bricole d'autres programmes, en dehors du Parlement et de tout acte de naissance juridiquement valable, de conseils
d'administration, de sièges physiques propres. On fait ce qu'on peut à partir du boulevard des Martyrs et de ses dépendances hétéroclites et on voue à la damnation par la rokia les concurrents. Toutes les cultures du monde entier, dans les langues comprises dans le pays, toutes les productions de l'esprit humain, quel que soit le pays d'origine, arrosent le territoire national. Des bouquets appartenant à de grands groupes transnationaux ont pignon sur rue, vendent des cartes d'abonnement et les terminaux qui vont avec pour satisfaire des demandes et donner le monde entier à voir. Dans quel pays peut-on acheter des abonnements et des terminaux pour recevoir, avec des retombées financières, politiques et culturelles, «les chaînes algériennes» ? Nulle part, l'ENTV n'est même pas sur satellite au moment où l'on se gargarise de la TNT avec le MPEG2 obsolète partout. De grands pays ont compris assez tôt l'importance de la télévision et le rapport qu'elle a avec des ambitions nationales et internationales, selon les sphères d'influence, la langue et les évolutions politiques, énergétiques et des consommations culturelles dans le monde. Aujourd'hui, ces pays, et ce sont les plus démocratiques, les plus développés, qui ont des universités cotées et une recherche scientifique la plus avancée au monde, possèdent des dizaines et des dizaines de sociétés de programmes. De statut juridique privé et public, ces chaînes de TV participent toutes, sans exception, de la défense des intérêts stratégiques de leur pays au plan international, et de l'ancrage de la démocratie, des pluralismes politique, syndical, culturel au plan interne. Toutes travaillent à la prospérité des industries culturelles privées et au rayonnement des diversités culturelles, d'opinions de leur pays.«Une société édifiée autour de l'information tend à produire davantage de ces deux choses que les gens apprécient le plus dans une démocratie moderne : la liberté et l'égalité. La liberté de choix a littéralement explosé, que ce soit celle des chaînes de télévision, celle des points de vente à bon marché, ou celle des amis rencontrés sur Internet. Les hiérarchies de toute sorte -qu'elles soient politiques ou d'entreprise- sont soumises à de fortes pressions et commercent à s'effondrer (1)». Les jeunes, qui sont de nos jours fans de Facebook, de la parabole, des ouvertures sur le monde, doivent sûrement porter un regard désabusé sur des parents qui gouvernent, légifèrent et dirigent l'Algérie en s'accrochant au statu quo mortifère en matière de culture et de télévision.
A. B.
(1) Cité par Fouad Benhalla in le Choc de la communication globale. Ed. Publisud


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