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Les lycéens se préparent au baccalauréat en solo à Constantine
Le seuil d'évaluation des programmes sera connu le 25 mai prochain
Publié dans La Tribune le 21 - 04 - 2010


Photo : Riad
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
C'est une nouvelle mesure qui pourra mettr2 du baume au cœur à des milliers de lycéens face au retard accusé dans la finalisation des programmes des matières.
La direction de l'éducation nationale de la wilaya de Constantine tempère et exclut la suspicion sur les ratages engendrés par la grève en rassurant : «Le 25 mai, un seuil d'évaluation sur les programmes sera arrêté.
Ce sera un baromètre qui permettra à la tutelle et, a fortiori à l'Office national des examens et concours d'élaborer des sujets en prenant en compte tous les paramètres», devait affirmer le directeur de l'académie, M. Allam, qui certifiera que «les élèves ne seront nullement pénalisés par les turbulences qui ont émaillé l'année scolaire».
Sur un autre plan, la même source lève une ambiguïté sur les programmes inachevés. «Des inspecteurs ont été chargés d'adresser des orientations claires aux enseignants. Elles se traduisent par une dispense de cours sans bourrage. Quitte à ce que les programmes ne soient pas terminés. Les candidats seront évalués à travers les chapitres qu'ils ont acquis en classe», assure ce responsable. Le bourrage pour finaliser coûte que coûte les programmes ayant été exclu, les élèves seront dès lors dans une position pour aborder les examens de fin d'année.
En parallèle, des commissions de suivi pédagogique travaillent en permanence pour dresser des bilans partiels qui seront expédiés au ministère de l'Education nationale. Il va sans dire que, par ces mesures, le ministère entend prendre les devants et prévenir toutes les actions de gel des cours que le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) continue de brandir. En effet, ce syndicat a affirmé à Constantine que l'année est encore longue, insinuant qu'il avait toute la latitude de perturber le cursus 2009-2010 avec d'autres actions de débrayage et des grèves. Cette menace est venue en réponse au refus de la tutelle de prendre en compte la totalité des revendications du syndicat. «La goutte qui aura fait déborder le vase, ce sont les ponctions de 9 jours sur les salaires des enseignants grévistes qu'a demandées le ministère de l'Education nationale. L'appel pour un débrayage cyclique renvoie aussi au lourd dossier des œuvres sociales qui ne parviennent pas à prendre un autre essor en dépit des promesses du ministre du secteur sur leur nouvelle gestion par un syndicat affilié au secteur de l'éducation, en conformité avec la réalité syndicale», juge le Conseil.
Le CNAPEST reconnaît que «le secteur de l'éducation est secoué par de longues grèves dont les conséquences sur la scolarité des élèves sont incalculables», toutefois, ces perturbations, selon les responsables du syndicat, auraient pu être épargnées si les pouvoirs publics avaient établi un dialogue sérieux pour prendre en charge les revendications jugées légitimes des professeurs. C'est en fait une lutte entre deux parties qui ne semble pas prendre fin. C'est une «guéguerre» qui surgit toutes les semaines pour hypothéquer un peu plus l'année scolaire et, surtout, plomber davantage l'ambiance au sein des lycées, ce qui a un impact négatif sur le moral des élèves. Les responsables locaux du syndicat disent que le CNAPEST ne fait plus confiance au ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, et l'accuse de n'avoir laissé qu'une petite porte «entrouverte» au dialogue. Le ministre rétorque qu'il estime avoir solutionné tous les problèmes posés par les syndicats de l'éducation et qui pouvaient l'être dans l'immédiat.
Ces tiraillements entre syndicats et tutelle ne font évidemment pas avancer les choses. Bien au contraire. Les retards s'accumulent et, au final, ce sont les élèves qui, d'une manière ou d'une autre, payeront la facture. «Il ne suffit pas d'amputer des chapitres aux programmes pour dire que les lycéens n'ont pas été atteints. Où est alors la qualité de l'enseignement prônée par M. Benbouzid ?» s'interroge un ancien éducateur. «Par cet état de fait, poursuivra-t-il, on doit apporter des solutions durables pour mettre fin à cette lutte au grand dam des élèves.» Si ce n'est pas le programme, ce sera la qualité de l'enseignement qui en pâtira. Les élèves sont donc les seules victimes dans ce bras de fer syndicats-ministère de l'Education nationale, surtout ceux qui s'apprêtent à boucler le cycle secondaire avec cet examen du baccalauréat qui leur ouvrira les portes de l'université, s'ils arrivent à le décrocher.
Conscients de la précarité de leur situation, les élèves, refusant d'être les dindons de la farce, ont décidé de se prendre en charge. Ils ne veulent pas rester inactifs, car ils ont compris que leur destin était désormais entre leurs mains. «On ne veut pas rester otages de ce bras de fer. Cette situation nous perturbe. Nous allons nous consacrer d'ores et déjà à la préparation de l'examen pour gagner un peu de temps sans prendre en considération ce que va décider la tutelle comme éventuelle mesure se rapportant à cet éternel conflit qui l'oppose aux syndicats autonomes», diront des lycéens en terminale qui, à quelques encablures de l'échéance du baccalauréat, reconnaîtront qu'ils sont complètement déboussolés par ces grèves répétitives, réaménagements et replâtrages approximatifs. Les 48 établissements que compte la wilaya de Constantine ont enregistré, chacun en ce qui le concerne, un taux de débrayage différent. Ce qui a donné lieu à des disproportions en ce qui concerne l'achèvement des programmes. D'autant que les séances de rattrapage n'ont pas été assurées comme il se doit. «Il y a des lycées qui en sont aux derniers chapitres du cursus. Contrairement à d'autres qui tentent, vaille que vaille, de rattraper des heures perdues», atteste une enseignante en sciences naturelles. «Cela diffère d'un lycée à un autre», confirme un cadre de l'académie.
Au demeurant, dans certains établissements, les élèves ont volontairement cessé les cours. La majorité des lycéens ont pratiquement rompu avec les établissements pour se préparer en solo au bac. Les futurs candidats ont compris que la crise qui ébranle le secteur de l'éducation ne sera pas sans conséquence sur leur cursus inachevé ou bouclé cahin-caha. En outre, l'absence d'associations des parents d'élèves actives dans cette wilaya a obligé les lycéens, qui ont compris que le quitus pour l'université est tributaire de leur volonté, à se prendre en main. Munis de manuels scolaires et d'annales, ils se regroupent en différents espaces, là où ils peuvent, chez un copain, à la bibliothèque communale, dans un garage… pour passer en revue les matières à fort coefficient. Sinon, ils sollicitent les enseignants qui bouclent leurs fins de mois en accordant des cours de soutien pour expliquer des leçons et donner des cours… enfin, faire consciencieusement le travail pour lequel ils sont payés en tant qu'enseignants au lycée, mais qu'ils n'ont pu ou voulu faire, pour différentes raisons.
Et c'est là la problématique de l'éducation nationale…


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