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Des journalistes «se cachent pour mourir»
Un 3 mai de l'an 2010
Publié dans La Tribune le 02 - 05 - 2010

Demain sera un autre «3 mai». C'est ce que je me dis chaque année pour continuer à croire que les choses vont évoluer dans un métier «ingrat» comme me l'a dit un ami alors que je faisais mes premiers pas dans la presse. A l'époque, je ne l'ai pas cru. Je ne comprenais tout simplement pas. Pourtant, Zoubir, mon aîné dans le journalisme, avait raison. Il me demandait d'aller chercher un emploi en concordance avec ma formation. Mais mes diplômes ne m'ont pas servi à grand-chose sans le coup de pouce nécessaire pour accéder à n'importe quel poste dans une Algérie qui fonctionne généralement avec le copinage. J'ai dû alors «piger» dans un quotidien privé avec la promesse d'être recrutée si je donnais satisfaction. Je me suis appliquée pendant une année en dépensant intellectuellement et financièrement beaucoup plus que je ne gagnais. Parce qu'il faut savoir que lorsque l'on «pige» dans un journal, il n'y a que l'article retenu pour parution qui est rémunéré. Autrement dit, on tient le rôle de «bouche-trou». Et cela peut durer aussi longtemps que le pigiste joue le jeu. Un «jeu» très rentable pour le patron de presse qui, en fin de compte, ne paye que des clopinettes et ne doit rien à l'assurance. Au bout d'une année, on se rend compte qu'au lieu d'avancer dans la vie, on recule. Il faut alors quitter mais ce n'est plus évident. Le piège vient de se refermer. Du moins, c'était mon cas et celui de tous ceux qui prennent goût à ce métier. Car n'est pas journaliste qui veut mais celui qui aime. «Si tu ne quittes pas maintenant, on se croisera dans dix ans dans l'une des rédactions», me disait Zoubir.
Je souriais à l'époque et lui répondais : «Mais non ! C'est juste pour quelques mois, j'ai besoin de gagner ma vie.». Puis l'on ne se rend pas compte du temps qui passe sans réussir réellement à subvenir à ses besoins. Le besoin d'informer devient plus vital que celui de se nourrir. Il devient même plus important que l'instinct de survie. Durant des années, on va au-devant du danger sans réfléchir. Est-ce l'amour du risque ? Non, c'est l'amour du métier. Jusqu'à ce que mort s'ensuive. Les années passent et on commence à se tarir, fatigué de donner sans recevoir. La satisfaction personnelle de participer à changer une opinion, une situation ou tout simplement à faire aboutir un cri de détresse perdure certes mais elle ne suffira plus. Avec l'âge, chacun de nous devient plus exigeant. On n'ira pas jusqu'à rêver d'avoir sa propre publication parce que l'ère de l'Etat vache laitière est révolue (il n'y a que les patrons à la tête des publications parues à l'ouverture de la presse qui ont bénéficié des aides des pouvoirs publics) et trouver un bailleur de fonds n'est plus évident. Mais on rêve juste d'un métier qui a des normes et des règles. Dans le journalisme algérien, il n'y en a point : pas d'éthique, pas de grille salariale, pas de plan de carrière, pas de loi appliquée pour défendre le droit à l'information, interdire la censure ou garantir réellement la clause de conscience. En un mot, c'est la jungle. «Tag alaa man tag», comme disait souvent mon défunt père. On navigue à vue avec des patrons de presse qui sont loin de faire de l'évolution de ce métier l'une de leur priorité, et des journalistes, dont une partie blasée, regardent impuissants, l'autre partie pervertir le métier. Que reste-t-il alors ? Des journalistes viscéralement amoureux de leur métier qui se «cachent pour mourir».
H. Y.


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