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Bouteflika remet de l'ordre au sein de l'Exécutif
à travers ses choix
Publié dans La Tribune le 30 - 05 - 2010

Le président Abdelaziz Bouteflika a finalement procédé à son premier remaniement «profond» de son gouvernement depuis sa réélection en avril 2009. Un petit lifting avait été opéré sur l'Exécutif en novembre 2009. Mais sans aucune mesure avec les changements opérés vendredi dernier.
Car, au-delà des personnes et des postes, c'est d'abord la conjoncture qui attire l'attention. Intervenu à la veille des vacances d'été, ce changement dans le gouvernement est d'abord le prolongement de l'annonce, la semaine dernière, du lancement du nouveau programme quinquennal d'investissements publics. Plus qu'une opération de lifting, c'est donc l'expression d'une volonté politique, celle de bien mener les nouveaux chantiers auxquels une colossale enveloppe budgétaire a été octroyée. Mieux, des mises à l'écart et des nominations sont motivées par les scandales qui éclaboussent, depuis un certain temps, plusieurs secteurs. Même si certains départements touchés par les affaires de corruption gardent leurs propriétaires.
Pour mieux exprimer cette volonté d'aller vers plus de fermeté et de réalisme dans la gestion des grands dossiers inscrits dans l'agenda gouvernemental, Abdelaziz Bouteflika a ainsi mis fin aux fonctions d'un des ministres les plus controversés au sein de son Exécutif, El Hachemi Djaaboub. Ce dernier, en plus d'avoir péché par une mauvaise gestion du dossier de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale de commerce, a incarné, des années, durant l'absence de la puissance publique. A commencer par la floraison du marché informel -il n'en est pas seul responsable, par ailleurs- que son département n'a pas réussi à endiguer. S'y ajoute l'anarchie qui règne dans la gestion des marchés publics. Une situation caractérisée par une gestion chaotique du contrôle et une flambée, souvent injustifiée, des prix des produits de large consommation à la veille notamment de chaque mois de Ramadhan.
A ces griefs, il faut ajouter à la charge de Djaaboub la gestion, toujours approximative, du dossier de ciment.
Cependant, le plus grand changement apporté par ce nouveau remaniement est celui du départ de Chakib Khelil. Avec le limogeage de celui qui fut, pendant onze ans, l'un des hommes de confiance du chef de l'Etat, c'est toute la philosophie de gouvernance de Abdelaziz Bouteflika qui est remise en cause. A commencer par cette mise à l'écart de ces ministres qui comptent parmi son cercle le plus restreint.
Eclaboussé par des scandales, soupçonné d'être derrière des affaires de corruption touchant à son secteur et attaqué de partout, l'ancien ministre de l'Energie et des Mines était le premier candidat des ministres partants. Déjà pendant le GNL16, qui s'est tenu récemment à Oran, les observateurs et autres journalistes avaient pressenti le désaveu de celui qui, il y a tout juste quelques mois, était l'un des membres du gouvernement les plus en vue. Ce dernier s'était tout simplement vu remplacer par Mustapha Banbada, alors ministre des PME-PMI, lors d'une réunion qui portait sur… le gaz. Il est devenu apparemment plus encombrant, aux yeux du chef de l'Etat. Et c'est pour redorer l'image de Sonatrach et, partant, du pays, que Bouteflika a nommé un homme, Youcef Yousfi, qui jouit d'une double crédibilité. Interne, d'abord, puisqu'il ne traîne aucun dossier compromettant. Internationale, ensuite, puisque l'homme a longtemps servi sur la scène mondiale, comme ministre de l'Energie, président de l'OPEP et ministre des Affaires étrangères.Autre fidèle au Président touché par le remaniement, Abdelkamid Temmar.
Car, même si ce dernier n'est cité dans aucun scandale, son «œuvre» à la tête du département de l'industrie et l'échec des privatisations ont été l'un des ratages des dix dernières années. Sa nomination à la tête d'un département, paradoxalement important, sonne comme une voie de garage, d'autant plus que Temmar est désormais «marqué» par un secrétaire d'Etat, Ali Boukrami.Toujours dans le chapitre des scandales, le changement opéré à la tête du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication sent le soufre. En effet, l'ancien détenteur du poste, Hamid Bessalah, a géré un département marqué ces derniers temps par des affaires scabreuses. A commencer par l'instabilité chronique des plus importantes entreprises publiques du secteur. Notamment la démission fracassante du P-DG de Mobilis, Azwaw Mehmel qui accuse la tutelle, donc le ministère, d'ingérence dans ses actes de gestion. A cela, il faut ajouter la lourdeur du dossier Djezzy. A sa décharge, Hamid Bessaleh n'a probablement pas suffisamment de temps pour gérer un département aussi complexe que celui des télécommunications. Le nouveau ministre, Moussa Benhamadi, pourra-t-il démêler l'écheveau, lui qui a longtemps dirigé Algérie Télécom ?
C'est dans ces scandales et autres problèmes de cohésion au sein de l'Exécutif gouvernemental qu'on pourra trouver l'explication à la nomination de Yazid Zerhouni comme vice-Premier ministre. Fin connaisseur des rouages du pouvoir et connu pour ses compétences en matière de sécurité, l'ancien ministre de l'Intérieur pourra probablement servir de sentinelle contre les éventuels faux pas et autres cacophonies enregistrées dans le gouvernement. A commencer par prévenir ou, au besoin, punir les écarts de gestion dans le volumineux dossier du plan quinquennal. En plus des questions économiques, Zerhouni aura également des fonctions purement sécuritaires. Incarnera-t-il le super ministère qui regrouperait tous les services de sécurité qu'on lui prête ? On n'en est pas encore là. Mais celui qui épaulera Ahmed Ouyahia dans la gestion du gouvernement n'aura certainement pas un simple rôle de figurant.En tout cas, ce remaniement, intervenu après des mois de léthargie de la scène politique nationale, n'aura de véritable impact qu'à partir de la rentrée sociale prochaine. Même si, d'ores et déjà, le gouvernement devra annoncer dans les prochains jours la loi de finances complémentaire pour 2010.
A. B.


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