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La FIFA entre le compromis politique et la raideur économique
La Fédération a instauré de nouvelles règles durant le Mondial sud-africain
Publié dans La Tribune le 03 - 07 - 2010


Amirouche Yazid
à côté de l'enjeu technique qui suscite davantage les passions à mesure qu'on avance dans la compétition, d'autres batailles se déroulent dans le décor du Mondial sud-africain.
Ces affaires vont manifestement plus vite que Jabulani, le ballon tissé et expérimenté par Adidas à l'occasion de la 19ème édition.
La France, qui a cru pouvoir laver le linge sale des Bleus au bas du perchoir de l'Assemblée nationale, risque d'essuyer sa première défaite post-Mondial. «Il n'a jamais été question pour le gouvernement français de s'ingérer dans les affaires de la FFF. La FFF est souveraine, elle choisit son président, elle choisit son entraîneur et c'est elle qui mène la politique du football», a indiqué M. Chatel, le porte-parole du gouvernement. Ce dernier expliquera les motifs de la procédure en déclarant qu'«on a assisté pendant la Coupe du monde de football […] à une dérive comportementale [des Bleus] qui a des conséquences pour l'ensemble des Français et, donc, le gouvernement ne peut pas se désintéresser de cet aspect». Le président de la FIFA, Joseph Sepp Blatter, avait brandi la menace d'une suspension de la Fédération française de football en cas d'ingérence politique, conformément aux statuts de la FIFA. Cette dernière tend cependant à se montrer plus conciliante avec le football français en soulignant que «les autorités françaises ne s'étaient pas livrées à une quelconque forme d'ingérence politique dans les affaires de la fédération [FFF], au lendemain de l'audition de l'ex-sélectionneur Raymond Domenech et du président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, devant l'Assemblée nationale.
Pas encore départie totalement de son match avec les responsables politiques français, la Fédération internationale de football s'est engagée dans un litige avec le pouvoir politique nigérian, qui a pris la décision de mettre au frigo la sélection des Super Eagles de toute compétition internationale pendant deux ans. La décision a été prise par le président nigérian, Goodluck Jonathan. Pour la FIFA, la décision du président nigérian n'est pas la bienvenue. Sepp Blatter a aussitôt réagi à la décision du premier magistrat nigérian.
Un ultimatum a été dès lors donné par la FIFA aux Nigérians pour revenir sur la décision. Si les autorités nigérianes n'abandonnent pas cette mesure, la FIFA va suspendre la fédération nationale. Les sanctions prévues sont lourdes. Elles vont du gel des aides financières à l'exclusion des arbitres nigérians pour les rencontres internationales. Sans oublier la suspension des clubs et sélections de toute compétition internationale. Comme pour le cas français, la FIFA se veut également moins intransigeante à l'égard des autorités nigérianes.
La menace de suspension est ainsi accompagnée d'une proposition de médiation. «La FIFA va envoyer une lettre à la Fédération nigériane, indiquant que le gouvernement a jusqu'à lundi 18h00 pour retirer sa décision. En cas de refus, la fédération serait suspendue», a déclaré le porte-parole de la FIFA. S'il est évident que la FIFA n'hésite pas à neutraliser les interférences politiques dans le fonctionnement des fédérations nationales, il faudrait néanmoins admettre qu'elle privilégie assez souvent le chemin du compromis. Particulièrement quand le pays concerné évolue dans la cour des puissances mondiales.
Directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques et spécialiste de la géostratégie du football, Pascal Boniface explique les pouvoirs d'intervention de la FIFA à travers les effets du parcours des Bleus en Afrique du Sud. Il écrit que «les Français ont vécu douloureusement le parcours sportif et moral des Bleus au Mondial. L'image de la France a été atteinte au point que cela est devenu une affaire d'Etat, avec une implication au plus haut niveau de l'Exécutif. Attention à ne pas aller trop loin. La FIFA est très attachée à l'indépendance du pouvoir sportif par rapport au pouvoir politique. Elle vient de le rappeler». Cette mollesse de la FIFA pour la résolution des litiges d'ordre politique contraste visiblement avec son intransigeance quand la compétition est plutôt financière. A ce niveau, la FIFA se montre manifestement plus vorace.
Les populations des pays organisateurs vérifient chaque quatre ans que «l'ONU du football est toujours le premier vainqueur de la manifestation bien avant la remise du trophée, le jour de la finale, à l'une des 32 sélections engagées dans la compétition sportive».
A Johannesburg, comme à Pretoria, Durban, Bloemfontein et autres villes du pays, les Sud-Africains expriment à l'unisson leur satisfaction d'accueillir la manifestation dans leur pays. Ils sont néanmoins furieux contre la mainmise économique de la FIFA. Durant le Mondial, certains produits sont interdits de vente. Les sponsors et les partenaires de la FIFA dominent dans les lieux publics, stades, restaurants, bars, superettes et autres lieux. «La FIFA tenait à protéger les droits de ses partenaires officiels, qui ont déboursé un milliard de dollars pour être les seuls associés à la Coupe du monde», nous expliquait un organisateur volontaire dans le centre des médias à proximité du Loftus Versfield Stadium à Pretoria.
Les Sud-Africains qui misaient sur l'événement pour gagner quelques rands, la monnaie locale, ont vite déchanté. Le diktat de la FIFA ne leur a pas laissé de place pour implanter une table d'un mètre carré afin de proposer des porte-clés ornés de la photo de l'icône Mandela. La FIFA préfère jouer sur le mode qui allie le compromis politique et la raideur économique.
Les futurs candidats à l'organisation du Mondial doivent intégrer ce facteur dans la conception de leurs dossiers.
A. Y.


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