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48 ans d'indépendance et des désillusions
Publié dans La Tribune le 05 - 07 - 2010

Que signifie le 5 juillet pour les jeunes ? Une simple journée chômée et payée, un stade… ? C'est du moins ce que disent ceux que nous avons interrogés. La date du 5 juillet est-elle tombée dans la désuétude ?
Les jeunes Algériens dépités affichent clairement leur pessimisme et manifestent ouvertement leur désillusion. Pour eux, les objectifs tracés par le Congrès de la Soummam n'ont pas été atteints. «On aspirait à une Algérie démocratique, un pays où les Algériens seraient tous égaux mais c'est loin d'être le cas», commente, Samir, un jeune algérien, qui caresse le rêve de larguer les amarres pour rejoindre l'autre rive de la Méditerranée, en quête du bonheur, de l'épanouissement, qu'il n'a pas trouvés dans son pays, un pays dans lequel il se sent marginalisé. «A vrai dire, la fête aurait eu un meilleur goût si on savourait aujourd'hui les réalisations promises, il y a 48 ans». Selon lui, «l'indépendance n'a pas signifié la prospérité tant attendue pour tous les Algériens, longtemps brimés, exploités, massacrés par le colonialisme français». Aujourd'hui, le tableau est bien noir. L'Algérie de 2010 arbore un visage bien triste, minée par moult maux, à commencer par la corruption qui s'est généralisée. La médiocrité est quasiment partout. «C'est quand même incroyable de voir que, dans un pays aussi riche que l'Algérie, le peuple ne cesse de s'appauvrir», s'exclame encore Samir. «Mais où est donc passé l'argent du pétrole, ce n'est pas normal que ce soit toujours les riches qui en profitent», s'emporte un groupe de jeunes révoltés de voir que tous les dispositifs pour la lutte contre le chômage ne soient en fait que de la poudre aux yeux. Ils se demandent ce qu'il est advenu du fameux projet des 100 locaux dans chaque commune. «Des projets et des promesses lancés ici et là, sans véritable concrétisation», disent-ils. Les obstacles ne cessent de se dresser contre une jeunesse qui s'avoue vaincue avant même de démarrer. «Car, dans un pays de rentiers comme l'Algérie, le simple citoyen n'a pas sa place», confient amèrement nos interlocuteurs. «Seuls les riches et les personnes “épaulées” ont accès aux meilleures choses, font ce qu'ils veulent sans qu'ils soient jugés», avouent-ils. Ils déplorent le fait que «personne n'ait sa place, que le système juridique soit corrompu, que le système de santé soit arrivé à un stade aussi chaotique». «Dans les hôpitaux, par exemple, il faut avoir du ‘‘piston'' pour avoir accès à des soins de qualité et avoir le privilège de voir le chef de service», expliquent-ils. Pour eux, la situation a atteint un seuil intolérable. «Lorsqu'un simple citoyen va à l'hôpital, on lui dit que les appareils sont en panne, et lorsqu'un haut placé s'y rend, on lui déroule le tapis rouge et on met à sa disposition tous les moyens et les appareils de dernière génération. C'est-à-dire que ce sont ceux qui ont les moyens d'aller chez le privé qui profitent de la gratuité des soins. Quant aux pauvres, ils doivent prendre leur mal en patience. De quoi devenir fou», lancent-ils. Autant de problèmes qui expliquent le nombre de jeunes ayant opté pour el harga ces dernières années. Les Algériens qui ont souffert pendant 132 ans du colonialisme méritent quand même mieux. Ils méritent de vivre dans leur pays, dans la dignité. Les jeunes doivent continuer à rêver. Dire que l'espoir n'existe plus serait faux. Beaucoup d'entre eux croient en des lendemains meilleurs. Tout n'est pas encore fini. Les jeunes sont capables de faire changer les choses, encore faut-il leur donner l'occasion de le faire. Ils ont prouvé que leur sens du patriotisme est très fort tout au long de ces derniers mois lorsqu'il s'est agi pour l'Algérie d'être présente parmi les nations dans des événements sportifs, à l'échelle continentale et mondiale.
A. B.


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