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Les piscines communales : dernier refuge des petites bourses en quête de vacances
Certaines sont à l'abandon et d'autres enreistrent une grande affluence
Publié dans La Tribune le 24 - 07 - 2010

C'est l'été. Le mercure bat tous les records. La canicule embrase tout le pays et la chaleur étouffe nos concitoyens. Au Nord, la situation est, certes, plus supportable puisque le long littoral procure aux familles un tant soit peu de fraîcheur. Mais à l'intérieur du pays et au Sud particulièrement, l'enfer semble être promis à tous ces concitoyens qui cherchent désespérément un coin d'ombre pour se protéger du soleil cuisant. Dans un tel contexte, seules les piscines communales peuvent soulager les populations. Or, malheureusement, ces infrastructures ne sont guère développées dans notre pays et certaines, réalisées à coups de milliards de dinars, se retrouvent même abandonnées.
Le bien-être des citoyens est-il une priorité ?
Un constat amer qu'on peut dresser un peu partout dans le pays. Il en est ainsi de la ville de Sidi Bel Abbès, une grande ville qui possède à peine deux
piscines municipales, hormis celle militaire de niveau olympique. Ces deux piscines sont aujourd'hui dans un état lamentable, signalent les Bélabésiens. Et pourtant, l'une de ces piscines, située en plein air, est un véritable joyau datant de la période coloniale. Et si, auparavant, elle faisait la joie de tous les enfants et même des adultes de la région en été, aujourd'hui, elle se trouve dans une situation alarmante à cause des problèmes d'entretien auxquels elle est confrontée.L'APC de Sidi Bel Abbès, qui s'illustre par son immobilisme à ce sujet, nourrit la colère des citoyens. Tout le monde croit savoir que les autorités locales cherchent à vendre cet espace. Comme quoi, le bien-être des citoyens n'est nullement une priorité d'autant plus que les moyens nécessaires à l'entretien de cette piscine pour la mettre à la disposition des citoyens font réellement défaut. La deuxième piscine de Sidi Bel Abbès souffre également de cette même indigence administrative. Inaugurée le 19 juin 1981 par le président Chadli en compagnie de M. Hamrouche, cette piscine construite selon les normes internationales avec toutes les commodités pour accueillir des compétitions nationales et internationales fonctionnait même l'hiver, il y a de cela une dizaine d'années. Mais la mauvaise prise en charge de ce joyau a participé à sa dégradation. Du coup, cette piscine qui a formé plusieurs athlètes dans les années 80 pour la ville de Sidi Bel Abbès ne répond plus aux exigences en la matière, à savoir former une jeunesse dans cette discipline. Pendant ce temps-là, l'été est bien là, les jeunes et moins jeunes de Sidi Bel Abbès vont faire trempette dans les bassins et jets d'eau avec tout ce que cela comporte comme risques sanitaires. A Tiaret, autre wilaya où la chaleur flirte avec la canicule, la situation de la piscine communale n'est guère enviable. Et pour cause, cette piscine que tout le monde appelle la «fosse de la mort» à cause des défauts techniques suscite toujours, trente ans après sa réalisation, des inquiétudes. Les autorités locales reconnaissent, par ailleurs, que l'infrastructure en question n'a rien d'une piscine car, en plus des infiltrations qui pourront causer des dégâts aux riverains, elle reste source de dangers. Alors comment expliquer que depuis trente ans, rien n'a été fait pour réparer les défauts ? Les Tiaretis assistent, en tout cas, impuissants, pendant des années, à ce feuilleton de l'été qui annonce à chaque fois l'ouverture de la piscine. Des promesses sans lendemain.
A Oran, le même problème se pose pour la prestigieuse piscine communale de Sidi El Houari, Bastrana. Mais celle-ci vient de bénéficier, au grand soulagement des citoyens oranais, d'un plan de réhabilitation et de rénovation. Selon toute vraisemblance, la rénovation touchera plusieurs aspects de cette piscine à l'abandon depuis des lustres et qui a vu le passage de grands noms de la natation à Oran et en Algérie. En raison de sa position et de son emplacement stratégique au cœur du quartier de Sidi El Houari, tout près du centre-ville d'Oran, la piscine Bastrana devrait, leur dit-on, retrouver son lustre d'antan et accueillir les habitués et mordus de la natation ou du water-polo. Mais, pour l'heure, rien n'est encore terminé et les enfants de Sidi El Houari ne veulent plus se contenter de promesses.
Des wilayas sans piscine
Sur un autre registre, de nombreuses wilayas souffrent de l'inexistence de centres de loisirs, de piscines communales et d'aires de jeu. C'est au sud du pays qu'il devient difficile aux populations locales de chercher d'autres moyens pour fuir les chaleurs caniculaires de l'été et s'offrir un peu de fraîcheur. Les rares investissements consentis par le privé pour la construction de piscines et de parcs d'attractions se limitent aux villes et aux grandes agglomérations, pour ne pas dire aux grandes villes du Nord uniquement. Pour remédier à cette injuste carence, le programme quinquennal 2010-2014 compte consacrer pas moins de 1 130 milliards de dinars au secteur de la jeunesse et des sports et les pouvoirs publics tablent sur la réalisation de 400 piscines à travers le pays. A ce sujet, on assure que la répartition régionale sera bel et bien équitable et que toutes les régions du pays en profiteront. Pour rappel, il est question également dans ce programme de réaliser près de 80 stades de football, 750 complexes de proximité, 160 salles polyvalentes, 3 500 aires de jeu et plus de 230 auberges et maisons de jeunes, ainsi que 150 centres de loisirs scientifiques pour jeunes. Mais de sérieuses interrogations pèsent sur cet ambitieux programme, notamment en ce qui concerne le délai de réception de ces infrastructures et le sérieux de leur réalisation. Quoi qu'il en soit, ce programme est tant attendu car il permettra certainement de parer aux insuffisances des structures de loisirs et de repos dans notre pays.
Des piscines qui font le bonheur des familles
Une insuffisance qui se fait sentir aussi au niveau de la capitale car il faut bien souligner qu'hormis deux ou trois piscines open air sur le littoral algérois, qui datent de l'époque coloniale, aucune commune de la wilaya d'Alger ayant les pieds dans l'eau n'a pensé réaliser une piscine. C'est dire que sur les quatorze communes littorales de la wilaya d'Alger, aucune n'a jugé utile d'intégrer dans son plan de développement communal un projet de ce type, susceptible de répondre au bien-être des enfants et de leurs familles. En revanche, dans certaines communes, comme Kouba, par exemple, des piscines ont vu le jour au grand bonheur des citoyens. La piscine semi-olympique du parc Ben Omar, à Kouba, inaugurée le 7 juillet 2008, rencontre un vrai succès auprès des Algérois qui la considèrent comme une véritable bouffée d'oxygène. Située à quelques encablures du stade de football de Ben Omar, la piscine présente pour la saison en cours un programme estival. «Nous avons aménagé un horaire de baignade pour les enfants, les adolescents, les hommes et les femmes. La piscine est ouverte de 7h30 à 22 heures tout au long de cette période. De l'ouverture à 13 heures, l'accès, suivant les tranches horaires d'une heure, est réservé d'abord aux hommes, ensuite aux enfants et adolescents. De 13h30 à 16 heures, ce sont les femmes. Et de 16h30 à 22 heures, les séances sont réservées aux hommes.L'infrastructure, qui renferme un seul bassin semi-olympique (25 mètres de long), compte 8 couloirs. Ainsi, en été, les lundis et jeudis, avec un ticket à 200 DA l'adulte et à 100 DA l'enfant, des familles peuvent, avec leurs enfants de moins de 10 ans, accéder à la piscine de 13 heures à 16 heures. Et de 17 heures à 20 heures, c'est au tour des hommes qui viennent avec leur progéniture», nous a-t-on expliqué. Par ailleurs, question sécurité au niveau du bassin, le responsable du personnel assure qu'aucun incident n'a été signalé. «Mis à part quelques faits anodins liés au comportement de certains, rien n'est à signaler», confie-t-il. C'est dire que la piscine de Kouba est un véritable havre de paix en ces temps où la chaleur terrasse tout le monde. Autre lieu où le farniente est garanti aux plus défavorisés, la piscine El Kittani, qui relève de la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Alger et dispose, elle-aussi, de deux bassins et d'une cafétéria qui drainent beaucoup de monde. Une piscine qui reçoit en moyenne près de 500 personnes par jour, nous dit-on. Dès le début de cet été, une grande affluence a été constatée. Les familles de Bab El-Oued, qui trouvent en cet endroit un cadre agréable, n'hésitent pas à venir en grand nombre. Il faut dire qu'elles n'ont guère d'autres lieux où elles peuvent s'offrir des vacances à la hauteur de leur modeste bourse car le prix affiché pour l'accès défie toute concurrence : il ne dépasse pas 30 DA par personne et la carte d'adhésion mensuelle coûte 700 DA pour une personne et 1 100 DA pour deux. Un tarif très abordable par rapport à celui pratiqué au niveau de certaines piscines privées. Malheureusement, toutes les villes de notre pays ne disposent pas d'une telle piscine. Et pourtant, dans un pays aussi riche que le nôtre, une piscine communale n'est guère un luxe. Alors qu'attend-on pour offrir aux Algériens un peu d'évasion ?
A. S.


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