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Au-delà des chiffres
Publié dans La Tribune le 21 - 08 - 2010

L'affichage régulièrement brandi relatif au programme 2010-2014, aux sommes colossales qui lui sont consacrées, à la liste des projets et infrastructures initiés depuis des années, autorise des lectures, des critiques, de réels motifs de satisfaction en même temps que des raisons d'inquiétude. Le confort financier actuel, le bon traitement de la dette extérieure, les réflexions sur des énergies alternatives et l'après-pétrole, que certains producteurs arabes de l'or noir ont déjà entrepris, permettent le plus raisonnablement, au plan macroéconomique, d'avoir de vraies satisfactions et une certaine tendance à l'optimisme. Or, malgré des budgets énormes, des dépenses publiques qui ont atteint des sommets, les paysages qu'offre le pays, les vagues d'émeutes, de mécontentements, de grèves, d'actions syndicales à moitié reconnues, à moitié niées et réprimées, la prolifération de bidonvilles dont l'éradication est promise partout, chaque mois, donnent l'impression que l'Algérie ne cesse de remonter ses déficits comme le fameux rocher, et de ne jamais trancher, au-delà des chiffres. Les sentiments, à tort où à raison, qui alimentent les discours, tournent autour du gaspillage, de scandales tantôt surdimensionnés, tantôt étouffés, de l'impuissance des pouvoirs publics devant les marchés informels, l'incivisme, la dictature des grossistes et détaillants, la saleté dominante et la dégradation des services publics qui jouissent pourtant d'équipements lourds alors que l'hôpital, les bus, la distribution de l'eau, de l'électricité et du gaz donnent l'image d'un pays où règne l'anarchie sans normes ni progrès mesurables au fil du temps. Le cadre urbain, tous les héritages physiques au fil des invasions et des occupations, les espaces symboliques, mémoriels (cafés, bars, restaurants, cinémas, parcs et jardins…) qui ont accompagné et reçu les citoyens depuis 1962 et même avant, s'effritent un à un, changent de nature dans l'indifférence coupable des élus, des walis, des élites culturelles et surtout des décideurs. Le parc naturel d'El Kala est bien passé dans la rubrique des pertes collatérales ? Pas un responsable de la culture, de la défense de la nature, pas un dirigeant d'un parti n'ont daigné faire entendre leur désaccord, hypnotisés par les seuls chiffres. Les interventions, les colères, les directives du président de la République, depuis sa première élection, semblent résonner dans un vide sidéral. Aujourd'hui, des axes déterminants pour les citoyens, la sécurité et la quiétude, comme le sont les libertés, la santé, le logement, les services publics et l'administration, sont mis en exergue par le premier magistrat. Ce dernier, soucieux du développement global du pays, où le terrorisme islamiste tue des Algériens, chaque semaine, ne perd pas de vue ce qui fait la vie, ses plaisirs au quotidien. Mais est-il réellement entendu dans toutes les strates des démembrements de l'Etat par l'exécutif dirigés parfois par des fonctionnaires dont on se demande s'ils connaissent les réalités des cités, des quartiers, des transports, des marchés dont certains semblent sortir directement d'un film sur les dégâts de la Seconde Guerre mondiale au lendemain de la signature de l'armistice.Le Président sait parfaitement que les transports n'ont pas d'horaires, que chaque averse de quelques minutes provoque des catastrophes, que les hôpitaux sont livrés aux accoutrements de la djahilia, aux barbes et à un manque d'hygiène inimaginable, y compris dans les grandes villes, que des aliments sont vendus à même les trottoirs qui sont pratiquement interdits aux piétons par les commerces, etc. Ces dysfonctionnements et tant d'autres, malgré l'aisance financière, qui n'est pas garantie à l'infini, ne dérangent nullement l'administration qui a pourtant les moyens, les lois, les personnels pour que ces désagréments qui font partie de la sécurité et de la quiétude des populations soient éradiqués. L'édifice ne sera parachevé, sur la durée, que lorsque de profondes réformes démocratiques seront appliquées aux médias lourds, au syndicalisme, aux universités trop retardataires comparées aux meilleures du monde et d'abord au fonctionnement interne des partis actuellement tous parfaitement d'aucune utilité parce que déconnectés des gens et des jeunes. Lorsque Louisa Hanoune demande l'abrogation des lois d'exception, l'abrogation du code de la famille, des élections législatives anticipées, le silence de la classe politique au gouvernement est assourdissant. Et pourtant il s'agit de sécurité et de quiétude aussi.
A. B.

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