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Une évasion thermale au cœur de la nature
Complexe Challala à Hammam Debagh, anciennement
Publié dans La Tribune le 14 - 08 - 2008


Photo : Riad
De notre envoyée spéciale à Guelma
Tassadit Lazili
En ce matin du 31 mai, une belle journée chaude s'annonce sur la ville de Guelma, Calama anciennement. A cette période de l'année, la ville est encore vêtue de sa robe printanière, étincelante et multicolore. Des couleurs chatoyantes qui font rêver plus d'un peintre et amoureux de la nature. Un mélange et un dégradé de couleurs que le meilleur peintre de la planète ne peut réussir.
Cette ville rayonnante, constitue un héritage archéologique très important mais délaissé. Guelma est surtout le témoin «oculaire» du massacre de 1945. Kateb Yacine, un des valeureux fils de la région, collégien à l'époque à Sétif, témoigne de l'horreur de la répression coloniale. «[…] A Guelma, ma mère a perdu la mémoire […] On voyait des cadavres partout, dans toutes les rues. La répression était aveugle ; c'était un grand massacre», témoigne l'auteur de Nedjma.
Guelma est aussi connue pour ses sources thermales. On y compte 8 stations. On nommait cette région qui regroupe les 20 sources souterraines, El Mesk oua thine, ensuite El Meskhoutine, à l'époque coloniale. Une appellation qui faisait fuir les Algériens pour des superstitions. Désormais, elle porte le nom de Hammam Debagh. Cette station est actuellement la plus prospère d'Algérie. Ces eaux sont réputées pour être les plus chaudes. Pour voir de près l'état actuel de ces stations et les services qu'elles offrent aux visiteurs-curistes, on s'est rendu au complexe Challala, ex-El Meskhoutine. Ce dernier tient cette appellation de la cascade qui se trouve à quelques mètres du complexe thermal.
La cascade qui se dresse pour accueillir les curistes et les touristes se situe à quelques kilomètres de Guelma. Au cours des années, l'eau thermale a érigé une majestueuse cascade en calcaire créant ainsi des ondulations et autres formes atteignant plusieurs mètres avec différentes couleurs. Les filets d'eau coulant sur les dépôts calcaires créent une image féerique au contact des rayons du soleil. Au bas de la cascade, un petit bassin où se baignent les gens. Personne ne peut passer sans regarder et apprécier ce splendide décor naturel à ciel ouvert.
Hammam Challala et les vertus de ses eaux
A la sortie de Guelma, nous demandons aux passagers où se trouve Hammam El Meskhoutine. Une des personnes, natives de la région, nous explique : «Il n'y a pas de hammam répondant à cette appellation. C'est toute la région qui portait autrefois ce nom, mais actuellement on l'appelle Hammam Debagh, et cela pour les nombreuses sources thermales de cette région.». On se dirige, donc, vers le complexe Challala, situé dans la daïra de Hammam Debagh. Ce complexe est situé à vingt kilomètres de la ville de Guelma sur la route de Constantine à une attitude de 320 mètres. Il est édifié sur une cité thermale romaine en raison de la qualité de son microclimat doux, tempéré et des propriétés thérapeutiques exceptionnelles de ses eaux.
«Hammam Debagh est une région qui a une eau souterraine très importante», nous dira d'emblée M. Rassoul Louardi, directeur du complexe Challala. Il se lancera dans l'historique du complexe. «Il y avait un bain qu'on appelait Hammam El Meskhoutine. Mais à cause d'une légende populaire, les curistes algériens désertaient le bain. Durant l'occupation française, le bain accueillait les militaires français pour des cures, jusqu'à l'indépendance où un programme de thérapie y a été établi, et les autorités ont procédé au changement de l'appellation.» Quant à l'année ou le bain a été transformé en complexe, M. Rassoul a expliqué, qu'en 1969, des ingénieurs algériens sont partis en Italie pour une formation concernant les complexes touristiques, et c'est en 1976 que le Hammam a ouvert ses portes en tant que station thermale bâtie sur une superficie de 24 hectares. L'ensemble des installations hôtelières et thérapeutiques sont regroupées pour offrir les meilleures conditions et commodités aux curistes. En plus de 66 chambres d'hôtel, le complexe thermal dispose de 112 bungalows, prévus pour des séjours en famille. La station dispose d'un restaurant d'une capacité de 400 couverts, des repas diététiques peuvent y être servis à la demande du curiste, de plusieurs salons, de cafés, d'esplanades et d'espaces verts. En ce sens, le directeur du complexe souligne : «Hammam Challala a une double vocation, c'est une cure et un repos moral.»
Concernant le nombre de curistes, il atteint 400 par jour, et 8 000 par an, a précisé M. Rassoul. La station attire du monde pour la qualité de son eau, la plus importante du Bassin méditerranéen, selon le directeur du complexe. Hammam Challala se distingue particulièrement par la radioactivité et la chaleur de ses eaux qui atteint 95°C. Elles sont classées 2èmes au monde après les geysers d'Islande, et le débit est de 700 litres par seconde. «L'eau est pompée la nuit et utilisée le lendemain», précise notre interlocuteur.
De par leur nature, les eaux de Challala, qui sont analysées chaque mois, présentent des vertus thérapeutiques exceptionnelles, scientifiquement reconnues dans le traitement de nombreuses pathologies, dont, la rhumatologie, les voies
respiratoires, la dermatologie, les affections des voies urinaires, les troubles digestifs, les maladies cardio-artérielles, les affections psychosomatiques…
A noter que la station est conventionnée avec différentes caisses de sécurité sociale. Les eaux de Challala dégagent une odeur forte de soufre, comme elles sont riches en chlorure de sodium, magnésium, potassium, calcium, sulfate de chaux,
strontiane, ainsi qu'une infirme quantité d'arsenic.
Une cure thermale et un repos moral
«Quand le curiste arrive à notre complexe, avec ou sans dossier médical, la première chose à faire, c'est la consultation», a affirmé le docteur Ouled Diaf, médecin chef thermaliste au sein du Hammam Challala. C'est à ce moment que les «patients» auront droit à une carte de soins, «une ordonnance thermale», sur laquelle on trouve le nom et prénom, le séjour, le diagnostic et la thérapie et les soins qu'on doit leur prodiguer. A travers notre visite dans le bloc thermal inondé par l'odeur de l'eau de javel, nous avons constaté que certaines cabines étaient fermées pour cause de restauration. «Elles ne répondent pas aux normes nécessaire. C'est la raison pour laquelle on est en train de les restaurer par étape», dira le médecin chef. Quant aux autres cabines, elles sont ouvertes aux curistes.
Celles-ci sont, en fait, des petites pièces dont les murs sont couverts de faïence. On y trouve un bassin où le curiste peut s'allonger et recevoir des jets d'eau thermale. Généralement, le curiste est assisté par un kinésithérapeute pour des massages sous l'eau, a précisé le médecin.
«La cure thermale, qui dure généralement vingt jours, est un traitement médical complet ; elle est bénéfique pour plusieurs pathologies. Son intérêt majeur est d'être à la fois curative et préventive, pour une bonne santé. Selon les orientations thérapeutiques, les applications thermales diffèrent et s'adaptent à chacune des pathologies prises en charge. Chaque jour, un certain nombre de soins thermaux sont dispensés au curiste, selon l'orientation et la prescription du médecin thermaliste»,souligne Ouled Diaf.
Poursuivant la visite, une grande salle en plein réaménagement fera office «dans quelques jours d'un sauna pour le bien-être des curistes», apprend-on. En sortant de cette pièce, un long couloir, dont les murs sont couverts de mosaïques, s'offre au regard. Il s'ouvre sur plusieurs petites pièces. Il s'agit, en fait, des vestiaires, qui s'ouvrent à leur tour sur des douches. Une grande piscine vide nous accueille. «Aujourd'hui elle est vide, car nous sommes samedi, c'est le jour du nettoyage», précise le docteur.
S'agissant des soins thermaux, ils sont nombreux et différents. On peut citer les cataplasmes, consistant en l'application de boue à température élevée pendant une dizaine de minutes sur les zones douloureuses, musculaires ou articulaires. Ce soin donne de très bons résultats dans le traitement de l'arthrose de l'épaule et du rachis, explique le thermaliste. Quant à la piscine, sous la direction d'un kinésithérapeute, le curiste effectue plusieurs mouvements dans l'eau thermale. «L'eau facilite la rééducation. Elle permet une mobilisation articulaire facile. Grâce à sa température et à ses propriétés, l'eau thermale a des vertus antalgiques, sédatives et décontractantes», précise-t-on. Les autres soins thermaux sont les bains simples, les massages sous l'eau, maniluve, pédiluve, l'inhalation, la fangothérapie, le vibromassage, la mécanothérapie, l'électrothérapie, et tant d'autres. Notons que la station thermale dispose aussi de petites salles, où le curiste s'allonge sur le ventre et reçoit des rayons infrarouges au niveau du dos et des épaules pour soulager la douleur. On y trouve également une grande salle, où le curiste peut exercer plusieurs mouvements, comme la bicyclette, le tapis roulant, et autres, toujours sous l'orientation d'un kinésithérapeute. Les curistes rencontrés dans le complexe, la plupart d'un certain âge, -les jeunes qui viennent pour des cures sont rares- se disent satisfaits des services et de la prise en charge au niveau du complexe Challala.
Ainsi, notre escapade s'achève sur ce plateau de Hammam Debagh ou El Meskhoutine, un lieu «enveloppé» d'une splendide nature, et dont le sous-sol renferme une véritable «mer souterraine» d'eau thermale.


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