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Qui en veut même à la maison de Abane Ramdane ?
Les travaux de réhabilitation tardent et l'endroit est en ruine
Publié dans La Tribune le 20 - 08 - 2008


Photo : S. Zoheir
De notre bureau à Tizi Ouzou
Lakhdar Siad
Que l'homme Abane Ramdane et son legs immatériel soient voués à la ruine ne surprend presque plus personne, mais défigurer même sa demeure familiale est «un sacrilège historique que seuls ceux qui ont des choses graves, des dérives à se reprocher ou un complexe développé vis-à-vis de la guerre d'indépendance du pays» peuvent commettre. En tout cas, sa famille est entrée dans une colère noire depuis au moins une année après la «démolition et l'abandon» de trois espaces de ce qui constituait l'ancienne maison de Abane au village Azouza, commune de Larbaa Nath Irathen, en haute Kabylie, en vue de la transformer en musée.
C'est une maison tout simplement en ruine. Elle ne ressemble pas à un quelconque projet de réhabilitation sincère et prometteur et le décor n'a rien d'historique et il est bien loin de la grandeur de l'homme qu'on connaît à travers les quelques témoignages rescapés d'éditions rebelles et de rares compagnons de combat encore incorruptibles.
La réception du projet devait avoir lieu en novembre 2007, à l'occasion du 53e anniversaire du déclenchement de la guerre d'indépendance mais les autorités locales qui se sont engagées semblent aujourd'hui très loin des délais annoncés publiquement et en grande pompe. La famille Abane n'est pas près de supporter cet «autre affront fait à l'architecte» de l'indépendance de l'Algérie. «L'idée même d'un musée Abane Ramdane est sabotée ; il y a une partie au pouvoir, composée d'incultes, qui est contre Abane Ramdane», déclare, révolté, l'aîné des neveux de Abane Ramdane. «Ecrivez que la famille d'Abane a changé d'avis à propos de ce musée Abane Ramdane et qu'elle a renoncé à ce projet, que nous exigeons la remise en son état ancien de la maison d'Abane ; les autorités de Tizi Ouzou et à l'échelle nationale se sont moques de nous, nous refusons qu'Abane soit assassiné sans vergogne à chaque anniversaire de son assassinat depuis 1957», s'indigne et dénonce M. Abane Ahmed, bientôt 75 ans.
Les travaux de restauration et de reconversion en musée de la maison de Abane Ramdane (540 m3) ont débuté, à la mi-2007, sous l'égide de l'APC de Larbaa Nath Irathen et de la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, selon les déclarations de membres de la famille Abane. Cette initiative entrait, rappelle-t-on, dans le cadre du «processus de classement de plusieurs sites comme patrimoine culturel national [qui est] un axe principal de l'action culturelle dans la wilaya de Tizi Ouzou qui vise à réhabiliter des pans entiers de notre histoire et à fixer les repères de la mémoire collective récente ou ancienne», déclarait M. Ould-Ali El Hadi, directeur de la culture au lancement de cette campagne il y a environ deux ans. M. Ahmed Abane, avant de rappeler tous les anciens engagements de réhabilitation de la maison familiale et de l'homme Abane Ramdane par des responsables d'organisations des moudjahidine et les autorités, souligne que cette fois la coupe est pleine.
«Nous avons patienté et souffert pendant 18 ans, cela suffit ! Dès que quelqu'un parle de Abane dans ce pays, il doit s'attendre au pire. Voyez l'exemple du président de la JSK qui n'a rien obtenu comme budget de l'Etat parce qu'il a dédié les titres du club kabyle à Abane», ajoute-t-il en tenant à dénoncer aussi qu'aucune pièce ou billet de la monnaie algérienne n'est frappé à l'effigie d'Abane. Boussaad Abane, frère cadet d'Ahmed, est hors de lui pour les mêmes raisons.
«L'argent coule à flots et ils sont incapables de faire ce musée ; il y a des forces occultes ; des personnes, des traîtres qui profitent de la liberté arrachée par des hommes comme Abane. C'est un pays maudit car rien ne marchera sans vérité et justice», s'égosille-t-il en affirmant que, même mort, Abane Ramdane dérange «parce que Abane n'a pas vendu le pays».
Il prévient que la maison Abane risque à tout moment de tomber complètement en ruine. «Ils ont dénudé la maison, laissée sans toiture, et sont partis sans donner signe de vie. Arrêtons d'assassiner Abane toutes les fois possibles ! ». Djaffar, le petit-fils d'Abane qualifie de gourbi l'actuelle situation de la demeure d'Abane. «Comment interpréter le fait qu'on laisse la maison de Abane pendant dix-huit mois sans toiture ni carrelage ; sa chambre est totalement délaissée, sans toit et aucune explication ne nous a été donnée», s'emporte-t-il lui aussi.


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