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Les magasins d'antiquités ne sont plus les «boutiques des pauvres»
Destinés à ceux qui n'ont pas les moyens de s'équiper avec du neuf
Publié dans La Tribune le 20 - 10 - 2010

Subrepticement, l'équation s'est inversée : les magasins de brocante, initialement destinés à ceux qui n'ont pas les moyens de s'équiper avec du neuf, sont maintenant de plus en plus fréquentés par des gens aisés à la recherche de raretés introuvables ailleurs.
Ce constat que font beaucoup d'observateurs de la vie sociale semble d'autant plus pertinent que des objets, souvent de grande valeur historique et marchande, sont acquis par les brocanteurs à vil prix auprès de familles désireuses, selon les cas, de «moderniser» leur intérieur ou bien de se procurer un peu d'argent frais, pour être ensuite cédés au prix fort. Après quelques opérations sommaires de réhabilitation ou de simple nettoyage, ces objets, qui retrouvent assez vite une seconde jeunesse car de qualité et de conception solide, sont proposés à une clientèle «spéciale» composée de riches passionnés de meubles anciens et autres antiquités qui auront traversé le ou les siècles sans dommages importants. Une virée dans des magasins d'antiquités et de brefs échanges avec des fournisseurs et des clients ont confirmé cette tendance qui fait des magasins de brocante non plus des temples poussiéreux de vieilleries à l'abandon, mais un lieu de rencontres d'affaires privilégié pour gens «branchés», généralement connaisseurs et au porte-monnaie bien rempli. Linda, 47 ans, est de ceux-là. Elle visite assidûment un magasin d'antiquités au cœur d'Alger, «rue Didouche», afin d'assouvir sa passion pour les objets décoratifs anciens, notamment les vases, et elle trouve des modèles hors de prix mais qu'elle n'a pu dénicher, dit-elle, même dans les pays où brocanter est déjà un art. Mohamed, retraité, choisit, quant à lui, de collectionner carrément des quantités énormes de produits anciens qu'il acquiert en déboursant sans compter chez plusieurs antiquaires. «J'ai réservé chez moi toute une pièce à ces antiquités que j'achète et répare moi-même parfois. Non seulement je m'amuse et m'occupe, mais ce stock d'objets divers me rassure à l'idée de laisser des choses belles et de grande valeur à mes enfants et petits-enfants», souligne-t-il, heureux de contribuer ainsi à la préservation d'un patrimoine. Il faut dire aussi, relèvent certains, que la qualité des équipements de maison modernes en vente actuellement laisse à désirer lorsqu'elle ne traduit pas un mauvais goût avéré qui pousse les gens à retourner vers l'ancien réputé plus présentable et infiniment plus résistant. Mais à la différence du commerce des objets utilitaires, d'ameublement ou de décoration, la vente d'objets d'art de grande valeur historique et artistique exige des moyens financiers conséquents, nécessaires pour leur remise en état éventuelle, et demande une capacité de négociation à toute épreuve pour pouvoir les acquérir à bon prix auprès des familles qui les conservent jalousement.
Moins évident le commerce des objets d'art
Ces familles se trouvent être, dans la plupart des cas, de fins connaisseurs en la matière et donc très exigeants lorsqu'il s'agira de céder des biens le plus souvent hérités de génération en génération, soulignent les initiés. Les rares œuvres d'art qu'on peut trouver dans les boutiques éparpillées un peu partout dans la capitale, dans les grands quartiers comme dans des venelles cachées, se résument généralement à de petits objets en cuivre ou en porcelaine, c'est rarement de la grande tapisserie ou des tableaux de maître. Ces objets «racontent, chacun à sa manière, l'histoire d'une époque et portent l'empreinte spécifique que chaque période historique y aura laissées. Il y a aussi la part de la beauté et de l'amour : on voyage dans le monde des Mille et une Nuits sans se déplacer», souligne Mohamed, rêveur. Et la relève dans tout cela ? Les jeunes Yacine, Kamel et Brahim, qui ont embrassé la
profession juste après avoir précocement quitté les bancs du collège, savent que le métier d'antiquaire «exige de la patience, de la persévérance, parfois de la psychologie et beaucoup d'amour pour cette activité à la fois commerciale et culturelle», et ils s'y sont
intégrés non sans peine. «Au début de notre carrière professionnelle, nous avons eu à affronter d'innombrables problèmes dus à notre méconnaissance des règles de fonctionnement de ce marché spécifique, ensuite nous nous sommes adaptés petit à petit jusqu'à nous intégrer dans la grande corporation des antiquaires», raconte Kamel. «En cela, l'esprit du dicton populaire bien de chez nous qui dit : ‘‘affectionne le nouveau mais ne délaisse jamais l'ancien [El djedid habbou ou leqdim ma t'farrat fih]'' a été notre principal moteur»,
renchérit Brahim.
R. N.


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