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Quand l'artiste s'en va dans l'ombre
Le décès de Djilali Amarna relance le débat sur la situation des hommes de culture
Publié dans La Tribune le 09 - 11 - 2010

C'est à l'âge de 49 ans, et suite à une longue lutte contre un cancer de l'estomac, que le chanteur charismatique Djillali Amarna, de son vrai nom Djilali Rezkellah, du groupe Raïna Raï, s'est éteint samedi dernier dans sa ville de Sidi Bel Abbès. Souffrant depuis 2007, le fameux joueur de karkabou et interprète du tube Ya Ezzina s'en est allé dans l'indifférence totale. Père de quatre enfants, l'artiste, dont la santé se dégradait au fil des jours, a lancé récemment un appel aux autorités concernées en vue de prendre en charge ses soins. Hélas, son appel est resté sans écho. Admis il y a une dizaine de jours au CHU Abdelkader-Hassani de Sidi Bel Abbès, la dernière apparition de l'artiste remonte à la dernière édition du Festival national du raï où ses fans ont constaté la dégradation de son état de santé. Vivant dans le dénuement, l'enfant prodige de Sidi Bel Abbès a bénéficié du soutien des associations locales, ainsi que du théâtre régional de sa ville qui ont organisé un gala de solidarité, dont la recette a été versée à sa famille. Le nouveau wali de Sidi Bel Abbès, touché par la souffrance de l'artiste, a également envoyé un chèque à ce dernier, mais ces sommes n'ont pu couvrir les lourdes dépenses nécessaires à la prise en charge du malade. Interrogée sur l'indifférence ayant entouré la maladie du défunt, la chef de cabinet du ministère de la Culture Zahira Yahi s'est justifiée sur les ondes de la Chaîne III, samedi dernier, en déclarant que «le ministre de la Culture a tenté de venir en aide au défunt Djilali. Nous lui avons même pris rendez-vous avec le professeur Bouzid. Ce rendez-vous devait avoir lieu lundi (hier). Hélas, la mort nous a pris au dépourvu», déclara-t-elle en ajoutant que «les artistes doivent
s'organiser en créant une structure pour assurer leurs droits et accéder à la mutuelle. Nous, nous ne pouvons rien faire si les artistes ne s'activent pas, le ministère de la Culture est là pour les soutenir dans leur démarche».Rappelons que l'artiste souffrait depuis 2007, et qu'un mois avant sa mort, ses SOS ont été relayés par les médias. Une équipe de la Télévision algérienne s'est même déplacée chez le malade qu'elle a rencontré avec sa famille et a répercuté la demande d'aide de sa femme. On ne peut dès lors comprendre que tout un ministère ait mis tout ce temps pour réagir et prendre un rendez-vous médical. Autre oubli impardonnable : le décès de l'artiste a été complètement occulté par cette même ENTV qui a retransmis son SOS.«Djilali Amarna était un homme simple, il a toujours vécu dans la simplicité et il est mort dans le dénuement le plus total. Mis à part les aides des associations et le geste du wali de Sidi Bel Abbès, aucun secours officiel n'a été adressé à l'artiste et à sa famille», dira un vieil ami du défunt.Djilali n'est pas un cas unique. C'est là le drame. De nombreux artistes ont disparu dans l'ombre, ne laissant derrière eux qu'un souvenir qui ne fera pas bouillir la marmite, et le sempiternel problème de l'inexistence d'un statut de l'artiste qui, jusqu'au jour d'aujourd'hui, attend toujours un début de concrétisation. A quelques rares exceptions, les artistes algériens vivent dans des conditions indécentes. Une sérieuse réflexion s'impose pour que leur statut ne reste pas un discours de circonstance que l'on sort à chaque fois que l'un d'eux tire sa révérence.
W. S.


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