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Briser le tabou
Publié dans La Tribune le 15 - 12 - 2010

Le sujet est vraiment tabou. Parler de la liberté de culte et de conscience en Algérie revient, effectivement, à aborder un sujet hautement sensible. Dans toutes les discussions et les débats lancés autour de cette question, les passions et les ferveurs débordantes des uns et des autres noient inéluctablement le fond du problème. L'Etat, seul garant des droits et des libertés de tout un chacun, est officiellement neutre. Même si la Constitution stipule dans son article 2 que l'islam est la religion de l'Etat, le rôle de ce dernier se limite à préserver cette précieuse liberté de culte et à veiller au respect des lois qui régulent la sphère cultuelle. Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d'inauguration de la cathédrale Notre-Dame-d'Afrique, Abdelaziz Belkhadem a réitéré ce principe républicain fondamental. «En Algérie, il n'y a aucune forme de restriction dans la pratique religieuse, ni aucune distinction entre les
musulmans et les chrétiens», a-t-il déclaré, en faisant référence aux conventions et autres pactes internationaux ratifiés dans ce sens par le pays. La loi est, à ce propos, très claire et ne souffre aucune ambiguïté. Mais dans la culture ambiante et les pratiques de tous les jours, le citoyen lambda dénonce l'excès de zèle de certains agents de l'ordre public et de certains magistrats qui font beaucoup d'amalgames quand il s'agit de caractériser des cas de blasphème ou de dénigrement des préceptes religieux. Le cas des non-jeûneurs, qui a récemment défrayé la chronique, en est une parfaite illustration. A Béjaïa, Tizi Ouzou et Oum El Bouaghi, des citoyens ont été, en effet, appréhendés par la police et présentés au juge sous prétexte qu'ils n'ont pas observé le Ramadhan. Même si aucun texte juridique n'oblige le citoyen à jeûner, les mis en cause ont été poursuivis sur la base de l'article 144 bis du code pénal pour atteinte aux préceptes de l'islam. Cette interprétation de la loi a suscité l'ire des avocats et des organisations de défense des droits de l'Homme, qui estiment que le fait de ne pas jeûner ne peut être assimilé à une action de dénigrement du Ramadhan. L'extraordinaire mobilisation populaire, qui a entouré ces procès, s'est finalement soldée par l'acquittement des inculpés. Mais les ONG des droits de l'Homme insistent toujours pour clarifier davantage cet article afin de ne pas tomber dans les mêmes travers à chaque fois. Dans l'Etat de droit, la stricte neutralité de la puissance publique en matière religieuse est essentielle pour garantir l'accomplissement des idéaux républicains de mixité sociale et d'éducation à la liberté. La représentation générale de la vie démocratique suppose évidemment des liens sociaux indépendants de toute appartenance confessionnelle entre les individus. Il s'agit d'œuvrer pour dépasser l'esprit étroit du communautarisme et de l'intégrisme pour appuyer le pari de l'émancipation citoyenne et des valeurs universelles. Les institutions de l'Etat et les forces vives de la société devraient agir de concert pour permettre à chacun de développer au maximum ses compétences et de vivre librement sa vie dans le respect des autres. Toute autre considération de cette problématique provoque immanquablement des frustrations, des violences et animosités. Le rapport à Dieu est, dans son essence même, individuel et strictement privé.
K. A.


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