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Aux origines de la crise ivoirienne
Le pays était considéré comme un modèle politique et économique de l'Afrique subsaharienne
Publié dans La Tribune le 21 - 12 - 2010

Pour Marc Le Pape et Claudine Vidal, chercheurs au CNRS, sociologues, coauteurs de Côte d'Ivoire, l'année terrible, 1999-2000, Karthala, Paris, octobre 2002, la nette dégradation de la situation politique en Côte d'Ivoire a débuté après le coup d'Etat réussi du général Gueï, qui est arrivé à la tête de l'Etat en décembre 1999. Ce coup d'Etat qui visait à mettre un terme à la crise politique et à l'exclusion. Ce coup d'Etat a été soutenu et légitimé par Gbagbo, chef FPI et Ouattara qui dirige le RDR. Pour les deux chercheurs, «chacun de ces deux leaders a cru pouvoir tirer parti de la situation à son propre bénéfice, c'est-à-dire au bénéfice de son arrivée au pouvoir».Au nom de «l'ivoirité», concept inventé par le président Bédé en 1995, c'est la chasse aux «étrangers» qui a commencé. A ce titre, l'élection présidentielle d'octobre 2000 a, certes, vu l'élection légale de Gbagbo, mais après l'élimination par la Cour suprême de la course de deux principaux candidats que sont les leaders du RDR et du PDCI. Alassane Ouattara, dont les ancêtres sont du Burkina Faso, a été taxé d'étranger pour l'exclure de la vie politique. Donc, en 2000, il n'y eut pas d'authentique compétition électorale pour l'accès à la présidence de la République. «Dès cette époque, la dégradation de la vie politique a laissé la place libre à une violence publique constante dans les discours et dans les actes. Cette situation, cette brutalisation de la vie publique a développé nombre de rancœurs et d'antagonismes : il faut bien constater que les leaders ont contribué à creuser ces divisions entre Ivoiriens. C'est ce climat qui rend possible l'éclatement d'une guerre civile en septembre 2002», estiment les deux chercheurs qui précisent que «le concept d'ivoirité a pris toute sa force négative, en devenant le support idéologique qui justifiait des actes et des propos xénophobes, des agressions brutales contre les étrangers, la mise en doute de l'identité authentiquement ivoirienne des populations portant des patronymes malinké - ces patronymes ne sont pas spécifiquement ivoiriens. Au recensement de 1998, la Côte d'Ivoire comptait 26% d'étrangers. La communauté étrangère la plus importante est celle des Burkinabés (56%) suivie des Maliens et des Guinéens. Simultanément, les rumeurs affirment que les étrangers représenteraient près de 40% de la population totale, ce qui est l'une des nombreuses inventions à visée xénophobe que des médias ivoiriens ont banalisées».
La crise latente
Le maître incontesté de la Côte d'Ivoire Félix Houphouët-Boigny a dirigé le pays de main de fer depuis l'indépendance du pays en 1961. Sous un régime dictatorial de parti unique, Houphouët-Boigny a profité de l'indépendance pour forger un pouvoir personnel excluant toutes les composantes politiques, ethniques et religieuses du pays. Usant de la tactique des faux complots, il a fait emprisonner et torturer ceux qu'il pouvait suspecter de non-soumission absolue, fonctionnaires, membres de son entourage, notables, parents des accusés, et a réprimé dans le sang deux révoltes régionales. Sur cette amnésie efficacement contrôlée, il a construit un culte de la personnalité où, héros de la lutte contre le colonisateur, il revêtait les attributs de la «sagesse africaine», de la tolérance, de l'art du dialogue venant à bout de tous les conflits. Une partie de ses victimes politiques ont été réhabilitées et ont exercé des fonctions prestigieuses contre leur silence. Ainsi, la stabilité fut-elle acquise au prix d'une «pacification» violente de la Côte d'Ivoire, tandis que le mot d'ordre «enrichissez-vous» ralliait les cadres politiques du régime. Houphouët-Boigny a donc muselé toute contestation et toute expression, repoussant ainsi la crise profonde qui rongeait la société à des échéances grâce à une situation économique favorable jusqu'à la fin des années 70. La deuxième moitié de la décennie 80 était beaucoup plus agitée en raison de la dégradation de la situation économique, de la contestation sociale, notamment celle des élèves et des étudiants, l'organisation d'une opposition clandestine et de la rébellion de certains «barons» du régime. En 1990, Houphouët-Boigny a accepté, sous la pression des manifestations, d'instaurer le multipartisme. Dès cette époque, le problème de sa succession s'est posé, mais le Président ne laissa pas aux dauphins constitutionnels (les présidents successifs de l'Assemblée nationale) la possibilité de s'imposer. Ce fut notamment le cas de Philippe Yacé (1920-1998). Président de l'Assemblée nationale pendant de nombreuses années et collaborateur dévoué d'Houphouët-Boigny depuis 1941, il réprima le «complot» de 1963 et fut longtemps considéré comme le dauphin du chef de l'Etat, jusqu'à sa disgrâce en 1980. En octobre 1990, Houphouët-Boigny a été réélu pour un septième mandat de cinq ans, à l'issue des premières élections pluralistes du pays. L'ouverture politique n'était cependant que formelle : en 1992, les principaux dirigeants de l'opposition, dont Laurent Gbabo, fondateur du Front populaire ivoirien, ont été emprisonnés. Puis, Houphouët-Boigny, celui que les Ivoiriens avaient surnommé «le Vieux», mourut le 7 décembre 1993 (jour anniversaire de l'indépendance) à l'âge de 88 ans. Le décès du seul président de la République depuis l'indépendance a ouvert la voie à des expériences politiques incertaines et à des changements brutaux. Trois chefs d'Etat se sont succédé à la tête du pays depuis lors, sans parvenir à restaurer cette stabilité politique. Après la mort de Houphouët-Boigny, le président de l'Assemblée nationale, Henri Konan Bédié dit «HKB», termina le mandat en cours, conformément à la Constitution. Cependant, comme il ne tenait pas son pouvoir d'une élection, sa position s'est trouvée considérablement affaiblie. À la faveur d'un climat politique et social tendu, les oppositions entre communautés et régions se manifestèrent. Le scrutin présidentiel d'octobre 1995 a été ainsi marqué par des violences intercommunautaires touchant les immigrés qui, comme on le sait, constituent une part importante de la population. Ces dissensions ont opposé, notamment dans l'ouest du pays, les Bété aux Baoulé, dont faisait partie le nouveau président Henri Konan Bédié, tandis que les musulmans du Nord et les Burkinabés immigrés de longue date et se considérant souvent comme Ivoiriens (l'ancienne Haute-Volta a été intégrée à la Côte d'Ivoire pendant
l'époque coloniale), sont restés marqués par la marginalisation dans laquelle les institutions tentaient de maintenir Alassane Ouattara, ancien Premier ministre, en raison de ses origines burkinabaises. En 1998, le président Bédié voulut faire adopter une révision
constitutionnelle instituant le septennat renouvelable jusqu'à l'âge de 75 ans. La possibilité pour le chef de l'Etat de reporter l'élection présidentielle prévue pour l'an 2000 a soulevé les protestations d'une opposition divisée. Le 26 décembre 1999, le chef de l'armée ivoirienne, le général Robert Gueï, intervient pour faire cesser les manifestations de soldats mal payés, et destitua le président Bédié qui s'est réfugié au Togo, puis en France. Le général Gueï a mis en place un Comité national de salut public (CNSP) qui s'est engagé à organiser des élections. Gueï a fait voter, le 23 juillet 2000, une nouvelle constitution qui reprenait le concept de l'«ivoirité». Mais la nouvelle constitution adoptée par référendum écartait la candidature d'Alassane Ouattara, cet ancien Premier ministre de Houphouët-Boigny : sa nationalité ivoirienne était mise en doute à travers le nouveau concept d'«ivoirité». À la fin de la même année, la Cour suprême a rejeté la candidature aux législatives de cet homme devenu icône des exclus du Nord et foyer de rébellion. Le conflit opposant les deux adversaires politiques a ranimé entre certains groupes ethniques des haines, dont les Burkinabés ont été les
principales victimes. Le 9 octobre 2001, le président par intérim Laurent Gbabo a ouvert un forum de la Réconciliation nationale, avec Konan Bédié, ancien président renversé, Robert Gueï, général putschiste, et Alassane Ouattara, devenu chef de l'opposition.
En novembre, un conflit lié à la propriété foncière a éclaté dans le sud-ouest du pays, entre des Ivoiriens de l'ethnie kroumen et la communauté immigrée, principalement originaire du Burkina Faso ; fuyant les combats, plus de 20 000 immigrants se sont réfugiés à Grabo et Tabou, avant d'être renvoyés de force au Burkina. En janvier 2000, la la formation d'un gouvernement de transition réunissant le Front populaire ivoirien du socialiste Laurent Gbabo et le Rassemblement des républicains (RDR) de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara tourna rapidement à la compétition entre ces deux candidats à la présidentielle, faisant ressurgir le problème de l'«ivoirité», qui avait été la cause politique de la crise précédente. En octobre, ce fut le premier tour de l'élection présidentielle, qui devait mettre un terme à la transition militaire dirigée par le général Gueï. Laurent Gbagbo déclara l'avoir emporté, mais le général Gueï tenta de se maintenir au pouvoir par un coup d'Etat avant d'être mis en fuite par des manifestations massives. Laurent Gbagbo a donc été investi président de la République, mais de violents affrontements ont opposé ses partisans, chrétiens, à ceux, musulmans, du candidat Alassane Ouattara, dont la candidature, rappelons-le, avait été invalidée par la Cour suprême. Les hostilités ont tourné à la guerre civile entre les rebelles du Nord (Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire) et les loyalistes du Sud (Mouvement pour la justice et la paix). Un accord de cessation des hostilités a été signé à Dakar, le 17 octobre 2002. Cet accord a été complété par un autre accord, signé à Lomé, le 13 janvier 2003, par le gouvernement ivoirien, non signataire de celui du 17 octobre 2002. Mais les conflits se sont poursuivis sur fond de connotation ethnique dans le nord du pays. À l'invitation du président de la République française, une table ronde des forces politiques ivoiriennes s'est réunie à Linas-Marcoussis, du 15 au 23 janvier 2003. Chaque délégation des différentes factions ivoiriennes a analysé la situation et fait des propositions de nature à rétablir la confiance et à sortir de la crise, la plus grave que ce pays ait connue depuis plusieurs décennies ; c'était l'accord de Marcoussis du 24 janvier. Le président Gbagbo parvient
à conserver son poste jusqu'à l'élection présidentielle de 2005, mais il devra accepter des ministres rebelles. Puis, s'estimant attaqué depuis le Liberia, le gouvernement de Côte d'Ivoire a demandé à Paris d'appliquer les accords de défense (de 1961). La France a envoyé près de 6 000 soldats dans le pays. Mais les «patriotes», des groupes de soutien au président Gbagbo, ont déclenché une émeute anti-Français sous l'œil amusé des diplomates américains. Le président Gbagbo a semblé remettre en question les accords de Marcoussis qu'il a qualifiés de «propositions françaises». C'était le début d'évacuation des familles françaises (environ 20 00 personnes). Or, la moitié des PME et la moitié des recettes fiscales du pays sont assurées par ces Français.
Les mouvements rebelles
Le Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI, né de la crise qui a débuté le 19 septembre 2002) est majoritairement formé d'éléments originaires du Nord musulman, mais il ne se réclame pas d'une appartenance ethnique et l'ensemble de la population ivoirienne y est représentée. Bénéficiant du soutien d'officiers supérieurs et fort d'une dizaine de milliers de combattants le mouvement contrôle la moitié nord du pays et une partie du centre, soit 40% du territoire. Ses chefs politiques sont : Guillaume Soro Kigbafori, le secrétaire général, ancien dirigeant étudiant, et Louis Dacoury-Tabley, chargé des relations extérieures, ancien dirigeant du Front populaire ivoirien. Le MPCI est signataire du cessez-le-feu du 17 octobre 2002 et a participé aux négociations inter-ivoiriennes tenues fin 2002 à Lomé sous l'égide du président togolais Gnassingbé Eyadéma. Il est signataire de l'accord de Marcoussis du 24 janvier 2003. Le Mouvement populaire du Grand Ouest (MPIGO : apparu le 28 novembre avec la prise de la ville de Danané, près de la frontière libérienne) est majoritairement composé d'éléments yacouba, ethnie commune au Liberia et à la Côte d'Ivoire. Animé par le sergent Félix Doh, le mouvement dément la présence de combattants libériens en son sein, un fait néanmoins rapporté par des observateurs.
Proche de l'ex-junte dirigée par le général Robert Gueï, le mouvement affirme vouloir venger ce dernier. Présent uniquement dans le
Grand-Ouest où les 6 000 hommes dont il dispose ont pris le 28 novembre 2002, Man, la grande ville de la région, le MPIGO s'est par la suite opposé aux troupes françaises dans la «boucle du cacao» le 6 janvier 2003. A la suite de ces combats qui ont fait 30 morts dans ses rangs, le mouvement a conclu le 8 janvier un arrêt des hostilités avec l'armée française. Il est signataire de l'accord de Marcoussis du 24 janvier 2003. Le chef du mouvement, Félix Doh, a été tué fin avril 2003 au cours d'une embuscade près de la
frontière libérienne.Le Mouvement pour la justice et la paix (MJP : apparu conjointement au MPIGO le 28 novembre 2002), en revendiquant la prise de la ville de Man, à l'ouest du pays, est limité au Grand Ouest et compte 250 hommes dont 50 Dozos, des chasseurs traditionnels dirigés par le commandant Gaspard Déli. Proche du MPCI (ses dirigeants sont d'anciens membres de ce mouvement), le MJP a conclu un accord de cessez-le-feu avec les troupes françaises et a signé l'accord de Marcoussis du 24 janvier 2003.
Le rôle de la France
Comme dans d'autres parties de l'Afrique, la France a été impliquée dans la crise ivoirienne sous prétexte de protéger ses ressortissants. La France a par la suite engagé jusqu'à 3 000 hommes pour veiller à la cessation des hostilités puis à l'application du cessez-le-feu. Des forces de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) participent à ce dispositif, autorisé par l'ONU en février 2003 (résolution 1464). La diplomatie française a agi en faveur du dialogue entre les différentes parties au conflit et a poussé aux négociations alors même que les deux parties privilégiaient l'option militaire. Ce sont ces pressions qui ont abouti en janvier 2003 à la réunion de Linas-Marcoussis et aux accords de Kléber. La position française a été, selon les moments, critiquée avec virulence par les deux parties; pour les «loyalistes», la France n'aurait pas tenu ses engagements de défense par rapport à une attaque extérieure contre la Côte d'Ivoire ; pour les rebelles, la France aurait bloqué leur offensive qui devait aboutir à la prise d'Abidjan, elle aurait fait preuve de «passivité» face aux exactions commises contre les civils par l'armée ivoirienne. Pour quelles raisons la France s'est-elle impliquée ? Eviter les pires affrontements a été une raison décisive de l'intervention militaire : jusqu'à présent, cet objectif
a été atteint.
A. G.


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