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«Les écarts de développement entre les zones urbaines et rurales sont porteurs de turbulences sociales»
Selon Sébastien Abis, expert au CIHEAM :
Publié dans La Tribune le 24 - 01 - 2011

La fracture territoriale entre les zones urbaines et rurales dans le sud de la Méditerranée est à l'origine des tensions sociales que connaissent certains pays de cette région. Les émeutes de la faim qui ont ébranlé ces pays sont, selon M. Sébastien Abis, expert au Centre international des hautes études économiques (CIHEAM), essentiellement dues aux écarts de développement socio-économique et socio-politiques». Dans un exposé animé hier à l'hôtel Hilton en ce début d'année «crisogène» sur «le défi de la sécurité alimentaire dans le pourtour méditerranéen», «à l'initiative de l'Institut national des études stratégiques globales (INESG)», le conférencier est longuement revenu sur les facteurs déclencheurs de la crise alimentaire dans le monde en général et en Méditerranée en particulier. Rappelant que les leçons de la crise alimentaire de 2008 n'ont pas été retenues, il a relevé que les distorsions territoriales sont «porteuses de turbulences politiques et de mécontentement social». De l'avis des experts, les décideurs économiques cherchent «à acheter la paix sociale» en axant leurs actions dans les zones urbaines alors que la pauvreté se fait plus ressentir dans les régions reculées. C'est là que réside la problématique pour des pays qui n'ont pas fait de la question alimentaire et agricole leur cheval de bataille. Il a d'ailleurs expliqué les derniers événements en Tunisie par la grande différence entre les zones rurales et côtières de ce pays. Si, au niveau de la côte, le développement est perceptible, dans le monde rural, la situation est des plus difficiles à supporter par les populations. «La crise en Tunisie trouve ses racines dans la distorsion territorial», a noté M. Abis pour qui l'agriculture a été longuement ignorée dans les politiques de développement économiques du sud de la Méditerranée et du Maghreb. Malnutrition, sous-alimentation et faim font le quotidien des populations dans ces pays dépendant alimentairement de leurs voisins du nord du bassin. «La faim progresse dans le sud de la Méditerranée où les voyants sont au rouge», a averti le conférencier, donnant comme exemple l'Egypte où 10% des enfants sont sous-alimentés alors que, sommairement, dans cette région (sud de la Méditerranée), 50% des décès s'expliquent par des maladies dues à des carences alimentaires. La dépendance vis-à-vis de l'Europe ira en s'accentuant, selon l'expert du CIHEAM qui estime ce problème structurel. Les épisodes inflationnistes risquent de se reproduire tous les deux ou trois ans dans une région où l'autosuffisance fait cruellement défaut. Au total, au cours de ces dernières années, le poids de la facture alimentaire n'a cessé de s'alourdir pour se situer autour de 20 milliards de dollars. L'Algérie figure parmi les premiers importateurs à travers le monde. Avec une facture de 8 milliards de dollars en 2008, le déficit alimentaire s'accentue particulièrement pour le blé, dont les achats représentent 5% des importations mondiales, alors qu'en Afrique du Nord elles ont évolué de 20%. Les chiffres communiqués par M. Abis sont loin d'être rassurants. Ils illustrent clairement la situation difficile sur le plan alimentaire de cette région. La consommation en blé a augmenté de 25% depuis 2004 (contre 4% à travers le monde) pour une population qui ne représente que 2% de la population mondiale. A titre indicatif, l'Algérie est le 5e importateur de blé, alors que l'Egypte en est le premier. Abordant la coopération régionale, le représentant du CIHEMA a noté que la question agricole n'a jamais été prioritaire, et ce, depuis le lancement du processus de Barcelone, en 1995. «Aujourd'hui, l'Europe a les mêmes peurs», a-t-il dit. Pour preuve, face à l'ouverture, l'Europe «est en train de construire un bouclier phytosanitaire» pour éviter aux produits de la rive sud de la Méditerranée de pénétrer son marché. «Il n'est pas concevable pour l'Europe d'oublier l'agriculture dans ses relations avec la Méditerranée», a-t-il fait remarquer avant de conclure sur une note pessimiste sur les conséquences désastreuses de la marginalisation de la question agricole.
S. I.

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