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Le drame libanais
Publié dans La Tribune le 11 - 05 - 2008

La révolution du cèdre n'a été en fin de compte que l'arbre qui cache la forêt. Les ingrédients d'une tragédie latente couvaient bien avant l'assassinat de Hariri. L'accord de Taïf qui a mis fin à près de quinze ans de guerre civile n'a manifestement pas réussi à endiguer tous les facteurs de la fracture libanaise et de la dislocation d'une nation qui refuse d'assumer ses différences, de les accepter et d'en assurer une cohabitation pacifique, complémentaire et féconde.
La mosaïque ethnique, confessionnelle et politique libanaise est d'une fragilité telle qu'elle est sensible à la moindre secousse frontalière et régionale, d'autant plus que le Liban est au cœur d'une zone de turbulences et d'instabilité chronique. A ce titre, le pays et la nation subissent les contrecoups de ce qui se passe en Palestine, en Syrie, en Iran sans avoir la capacité d'en absorber les chocs.
Le Liban traîne ses contradictions depuis sa création, en 1924. Dans sa Constitution jacobine, inspirée par l'occupant français, sont consignés tous les éléments qui favorisent la division en raison de la hiérarchisation des pouvoirs en fonction des confessions abolissant du coup tout jeu démocratique et tout libre choix des citoyens. Au lieu de préserver les droits des minorités, la Constitution libanaise institutionnalise les divisions, les rancœurs et la haine au sein d'une société fragile où les équilibres sont précaires et artificiels.
Le contexte régional tendu a mis à nu cette fragilité qui s'est vite transformée en tragédie dès que la cohésion nationale a été mise à l'épreuve en 1975. Le phénomène d'allégeance de factions libanaises à des puissances étrangères n'est pas nouveau. C'est même une caractéristique du Liban depuis sa
création. Cependant, ces clivages et ces antagonismes étaient latents tant que les puissances étrangères géraient ces équilibres en fonction d'enjeux géopolitiques sans risque majeur.
Au milieu des années soixante-dix, le recul des forces arabes après la défaite de 1973 allait importer au pays du Cèdre les antagonismes arabes et les conséquences des limites de l'action arabe pour la libération de la Palestine. Le Liban étant déjà un terrain miné où activaient tous les services d'espionnage et de contre-espionnage des puissances mondiales et des pays de la région du Moyen-orient. C'est ainsi que le Liban est devenu le terrain d'un règlement de comptes à grande échelle où les Libanais et les Palestiniens sont de la chair à canon. Visiblement, les Libanais n'ont pas tiré les leçons de cette tragédie de quinze années qui a ruiné l'un des plus beaux pays de la région. Visiblement, les Libanais, toutes les factions libanaises, refusent de faire allégeance au Liban et au seul Liban. Visiblement, les Libanais continuent à se laisser manipuler par des groupes d'intérêts dont aucun ne défend les intérêts du Liban. Aujourd'hui encore, le Liban est en quête de Libanais qui ne se tournent ni vers la Syrie, ni vers la France, ni vers les Etats-Unis, ni vers aucune autre partie non libanaise pour régler ses problèmes. Y a-t-il des Libanais au Liban ?
A. G.


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