1 758 projets ont été déclarés au 1er trimestre 2011, contre 3 713 à la même période 2010, soit une baisse de 1 955 projets, selon un bilan détaillé, élaboré par les services de l'Agence nationale d'investissement et d'industrie (Andi), repris par l'APS.Mais quelle en est la cause ? L'Andi indique que le fait d'instituer désormais le titre de registre du commerce à la déclaration de l'investissement a fait «chuter le nombre de projets». Cet organisme relève, cependant, que cette diminution dans le volume d'investissement est compensée par le volume financier global des investissements engagés (376,7 milliards de dinars contre 135,5 milliards de dinars au 1er trimestre 2010). L'agence que dirige actuellement Mohamed Mansouri affiche de l'optimise : malgré ce déclin dans le processus d'investissement, la situation reste «bien meilleure» parce que les projets proposés sont diversifiés, structurés et concernent des secteurs industriels de transformation. L'agence s'attend d'ailleurs à une «bonne année 2011» en matière d'investissements. M. Mansouri pense que les récentes mesures prises lors des deux Conseils des ministres au profit des investissements et de l'environnement des affaires en général (accès au financement, au foncier, facilitations, mise à niveau des entreprises, etc.) ont contribué à donner une «dynamique concrète» et «évolutive» aux investissements.Les projets déclarés devraient générer quelque 20 300 emplois directs. De l'emploi qui profite à toutes les régions ? Pas tout à fait. Les régions nord, du Sud-Est et des Hauts Plateaux est accaparent… 87% des projets d'investissement déclarés et concentrent 97% du volume financier et générant 90% des emplois directs. Les régions des Hauts Plateaux ouest et centre, du sud-ouest et du Grand Sud ont attiré 13% du total des projets correspondant à seulement 3% du volume financier global et générant 10% des emplois. Les disparités entre les régions intérieures tendent à s'amenuiser, souligne l'Andi. Par activités, les transports sont toujours en tête avec 927 projets, soit 53% de l'ensemble, suivis du BTPH avec 367 projets (21%), les services avec 218 projets et l'industrie avec 210 projets, soit 12% chacun. La santé, le tourisme et l'agriculture ont attiré moins de projets, représentant globalement 1,5% de l'ensemble des activités investies. Toutefois, cette configuration des projets n'est pas statique ; ce sont les montants financiers alloués qui la modifient. Ainsi, l'industrie tient le haut du pavé, avec 65% des montants engagés, suivie des services (24%), le BTPH (6%) et les transports (4,7%). Ce sont les projets structurants qui marquent les investissements et ce sont ces derniers qui procurent des emplois durables, commente le responsable de l'Andi. Y. S.