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Ruines et désolation
Publié dans La Tribune le 25 - 04 - 2011

Notre pays célèbre le mois du patrimoine, comme à ses habitudes. Comme pour obéir à une tradition. Rien ne montre, pas même durant ce mois, que l'on s'intéresse à nos monuments historiques. Une semaine après le début de cette commémoration, c'est plutôt un compte à rebours pour en finir que suggère cette léthargie des pouvoirs publics et des autorités culturelles. Pas une seule conférence, pas une seule activité n'est programmée au niveau national, hormis quelques «sorties» dans certaines régions du pays, encore moins quelque action de restauration. C'est à croire que personne n'est interpellé quant à l'état de délabrement de nos sites et de nos vestiges qui s'effritent et tombent irrévocablement en ruine. Que signifie pour nous le mois du patrimoine ? Vraisemblablement rien, sommes-nous amenés à dire, lorsqu'on voit l'état dans lequel se trouve la Casbah sans que cela suscite un branle-bas de combat pour sa sauvegarde, ni même quelques mouvements pour se donner bonne conscience. La vieille Casbah perd régulièrement des pans entiers et ses maisons s'écroulent l'une après l'autre au grand dam des amoureux de cette cité. On voudrait qu'elle disparaisse entièrement qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Qu'importe les murs, les terrains qui se dénudent semblent faire saliver beaucoup de spéculateurs qui attendent que la dernière bâtisse soit à terre pour s'asseoir sur les décombres et dépecer l'assiette. Ce n'est qu'une question de temps. Et le temps est en train de jouer en faveur de ces charognards faute d'une prise de conscience des pouvoirs publics, des hautes autorités mêmes qui ont le devoir de préserver ce qui représente notre mémoire. L'indifférence est telle que les travaux de restauration de la citadelle, entamés il y a près de trente ans, sont carrément à l'arrêt. Il est avéré que les monuments historiques n'intéressent personne, ni les gouvernants, encore moins les citoyens qui, par leur manque de civisme et leur comportement destructeur, accélèrent la dégradation des sites. Le tombeau de la Chrétienne constitue l'un des nombreux exemples, les visiteurs ont grandement contribué à sa perte, alors que les appels de certains archéologues inquiets de la dégradation rapide de ce vestige n'ont trouvé aucun écho chez les ministres qui se sont succédé à la tête du département de la Culture. Face à ce silence, ces experts sans prérogatives et sans moyens sont condamnés à regarder notre patrimoine se disloquer et disparaître lentement, mais sûrement. L'état des musées à ciel ouvert est aussi déplorable que les autres sites, des pièces rares sont enfouies sous les herbes ou tout simplement vandalisées. Le classement de certains monuments par l'Unesco n'a pas empêché, jusqu'ici, qu'ils continuent d'être laissés à l'abandon. Notre pays regorge de vestiges et de monuments qui ne pourront plus raconter son histoire, leur disparition étant programmée. Faut-il attendre, dans la capitale et dans les autres villes, un évènement de l'ampleur de celui organisé à Tlemcen pour espérer la restauration de leurs sites ? Il sera trop tard d'ici là.
R. M.

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