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DSK et le sexe de la république
Publié dans La Tribune le 16 - 05 - 2011

Un dire du Prophète (QSSSL), probablement apocryphe, mais qu'importe, énonce, sous forme de mise en garde aux croyants chastes : «Un homme ne peut se retrouver seul avec une femme sans que le diable en soit le troisième.» C'est ce qui semble être passé entre le directeur général du FMI et une jeune femme de room service dans une suite de l'hôtel Sofitel à New York. De nouveau, le démon de midi semble avoir saisi Dominique Strauss-Kahn, sexe-addict et frère jumeau du lapin vibrionnant de la pub pour pile Duracell, ainsi défini par la rumeur récurrente du microcosme parisien. Cette ultime pulsion peut lui être fatale dans la mesure où il risque, à l'issue d'un jugement contradictoire, une peine de prison pouvant aller jusqu'à 25 ans. Mais quelle que soit l'issue juridique de cette affaire
américaine, à côté de laquelle le scandale Monica Lewinsky apparaît comme un innocent caprice de collégiens acnéiques, la réputation de DSK et son image sont d'ores et déjà cramées. Sans préjuger alors d'un éventuel licenciement du FMI, le mal est déjà fait. La messe politique semble dite pour l'avenir présidentiel du favori des sondages comparatifs qui le donnent gagnant à tous les coups en 2012 face à Nicolas Sarkozy. Le malheur new-yorkais de DSK fait surtout le bonheur contenu de François Hollande, candidat aux primaires socialistes, qui, à la vitesse pépère d'une tortue au long cours, marquait encore des points avant même l'épisode des feux de l'amour dans la suite du Sofitel new-yorkais. En tout cas, les déboires extraconjugaux du mari de la belle Anne Sinclair rebattent les cartes de la présidentielle. A commencer au PS où les primaires d'octobre prochain pourraient opposer François Hollande à la première secrétaire Martine Aubry, candidate par défaut. Sauf si Ségolène Royal, l'ancienne campagne de François Hollande, dont la courbe de popularité auprès des sympathisants socialistes n'est pas avantageuse, parvenait à démentir les sondeurs et se placer dans la course. Au-delà des conséquences sur les orientations futures du FMI et sur la scène politique française, le comportement sexuel compulsif de DSK est l'énième avatar licencieux des liaisons sulfureuses entre politique et libido en France. Au pays des Gaulois, pouvoir politique et
aventures galantes ont toujours fait bon ménage. Et, contrairement aux anges, les hommes politiques français ont un sexe et ne pensent pas qu'aux élections. Dans la Douce France, quand la politique déboule, la gaudriole n'est jamais loin. Bien souvent, sous le chapiteau du grand sexus politicus français, les Maintenon et les Pompadour, dames de bonne ou de mauvaise compagnie - c'est selon le bout par lequel on considère la question -, ont régné sur la cour, le cœur et les affaires des monarques de droit divin ou bénis par l'onction du suffrage universel. Depuis le Roi Soleil, les relations gomorrhéennes, saphiques ou hétérosexuelles dans le lit caché de la politique sont un secret de Polichinelle. Au pays de Marianne, le pouvoir, comme le disait Henry Kissinger, est le plus puissant des aphrodisiaques. A l'aide duquel les locataires du palais présidentiel se sont enivrés pour chasser la biche et traquer le faon. Gaudriole et gauloiseries se marient harmonieusement dans une France où la chair semble plus faible qu'ailleurs. C'est en France et nulle part ailleurs que les chefs d'Etat meurent d'épectase. Le plus célèbre de ces bienheureux est bien sûr le président Félix Faure, mort en 1899 des suites d'une explosion cosmique en son bureau de l'Elysée. Depuis, on parle de «la belle mort de Félix Faure» dont une bouche de métro parisien, qui porte son nom, rappelle que la félicité peut tuer. Sous la troisième, la quatrième et la cinquième République, à l'exception de l'austère général de Gaulle et du prude Lionel Jospin, peu d'hommes politiques auront été aussi fidèles à leurs compagnes légitimes. Avec, notamment, François Mitterrand, orfèvre en la matière, Giscard d'Estaing, qui regardait la France au fond des yeux mais pas seulement, Jacques Chirac, qui était fidèle à toutes les femmes qu'il aimait, et Nicolas Sarkozy, qui les aime autant mais moins que Cécilia et Carla Bruni, la liste des conquêtes des monarques présidentiels est un Bottin des amours à peine cachés. Mais aucun de ces adeptes de la passion dans le secret des alcôves ne se s'est fait prendre la main au corsage, surtout pas de manière piteuse, comme un vulgaire serial lover, sous les lambris d'une suite hôtelière, succombant ainsi au pouvoir érotique du tablier de la
soubrette new-yorkaise.
N. K.


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