De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad Des dizaines d'architectes de la wilaya de Tizi Ouzou (sur les 240 recensés) se sont rassemblés hier matin devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou pour demander au ministère de l'Habitat la satisfaction de revendications liées à l'exercice de leurs activités et la reconsidération des lois qui réglementent leur vie professionnelle.Munis de banderoles et de pancartes, les protestataires ont observé un sit-in pendant toute la matinée d'hier alors que d'autres rassemblements similaires sont tenus au niveau de toutes les autres wilayas du pays à l'appel du syndicat de la profession, selon Nabil Khoumri, architecte au chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou. «Ministère de l'Habitat : Chinois pris en charge, architectes algériens en chômage», «Oui à la prise en compte de l'œuvre architecturale comme principe de sélection dans les divers concours d'architecture» et «Non à l'exclusion des jeunes architectes à la production architecturale» sont parmi les principaux mots d'ordre écrits sur de grandes banderoles accrochées au mur d'enceinte de la wilaya.Parallèlement à ce sit-in, les architectes de Tizi Ouzou ont adressé une lettre ouverte au président de la République pour l'alerter sur leur situation et attirer son attention sur les rapports difficiles qui les lient à des directions locales dans le domaine. «C'est avec regret que nous, architectes de la wilaya de Tizi Ouzou, légalement inscrits au tableau national de l'ordre des architectes, réunis en assemblée générale extraordinaire en date du 8 mai 2011, portons à votre connaissance les faits et le comportement indigne dont s'est rendu coupable le directeur général de l'OPGI de Tizi Ouzou envers l'ensemble de la corporation», ce dernier ayant «renvoyé» la délégation des architectes de la wilaya «de son bureau dans les termes que la décence nous empêche de rapporter».Dans leur missive, les architectes expliquent que leur démarche est pacifique et appelle au dialogue. «Nous ne demandions pourtant qu'à dialoguer, et notre seule motivation à ce jour est le respect de la réglementation pour l'émergence d'une architecture algérienne de qualité», écrivent-ils, avant de demander par «un appel solennel» l'intervention du président de la République «pour qu'il soit mis fin à toutes ces pratiques et comportements qui nuisent gravement à l'image de l'Etat algérien». «Nous vous rappelons que nous restons entièrement engagés dans une démarche pour la construction d'une Algérie forte et moderne.»