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De la frustration d'un cinéaste iranien
Ceci n'est pas un film de Jafar Panahi présenté à Cannes
Publié dans La Tribune le 22 - 05 - 2011


De notre envoyé spécial à Cannes
H. Mohamed
Condamné à ne pas faire de film et de ne pas sortir de son pays pendant 20 ans, le réalisateur iranien Jafar Panahi parvient à déjouer les règles magistralement. Conscient de l'impact et de la solidarité de l'opinion internationales acquise à sa cause, Jafar Panahi arrive à faire quand même un film. Un exploit ! Ceci n'est pas un film raconte son existence, son quotidien, ponctué d'extrais de ses films pour expliquer sa vision cinématographique et surtout rendre hommage aux comédiens de ses longs métrages.Avec Ceci n'est pas un film, le cinéaste iranien signe une œuvre intime, drôle, touchante et parfois maladroite, mais très authentique. Il est filmé par son ami, Mojtaba Mirtahmasb, qui avait autrefois un projet qui s'appelait, déjà, Dans les coulisses des non-films des réalisateurs iraniens. Ainsi, avec Jafar Panahi, ce film devient l'ironie du sort qui fait fi à la réalité.Jafar Panahi se met dans la peau d'un écrivain pour lire et reconstituer les faits de son scénario puisque l'acte même de lire ce dernier n'a pas été interdit. Le film est tout récent, puisqu'on voit les images du Tsunami qui a récemment ravagé le Japon. Ceci n'est pas un film qui privilégie le plan fixe, est d'autant plus majestueux quand on découvre un cinéaste aussi bien fort que fragile qui semble bien serein et pourtant ! Le réalisateur se lâche à un moment comme en prenant conscience de sa situation précaire suprême, ne plus pouvoir tourner un film, et ce, bien avant longtemps. De la frustration mise à nue devant la caméra qui dévoile un homme bouleversé. Entre conciliation et dépit, nous pénétrons le temps d'une journée l'intérieur de Panahi, le jour de la fête du feu à Téhéran.Ceci n'est pas un film présenté à Cannes hors compétition et devant sa femme et sa fille dans la salle, est une véritable plaidoirie pour la liberté de faire du cinéma et un pied de nez contre la censure. On ne sait pas comment le film a atterri au comité de sélection à Cannes, mais ce qu'on sait par contre c'est la ténacité de ce réalisateur hors pair qui fait de la vie un bel hymne à la tolérance pour la faire partager sur les écrans du monde entier. Etrange objet filmique qui semble ne rien dire et pourtant il donne tout bêtement des bribes de vie d'un homme à qui on a confisqué la liberté. En dépit du luxe de sa maison, cet amoureux du cinéma ne peut sortir de chez lui avec une caméra. Quelle punition !


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