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Trois institutions culturelles et peu de culture à Constantine
Malgré la disponibilité des moyens financiers
Publié dans La Tribune le 09 - 06 - 2011

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Direction de wilaya de la culture, Théâtre régional et Office communal pour la promotion des activités artistiques et culturelles, qui a été institué il y a moins d'une année, tentent chacun d'alimenter la scène culturelle à Constantine. Mais leurs actions restent en deçà des attentes. Le renouveau s'impose pour intéresser la population qui tourne le dos à la culture et se désintéresse des thèmes proposés, exception faite des manifestations artistiques qui ont une dimension universelle. Cette relance de l'activité culturelle passe inéluctablement par l'instauration d'une politique culturelle locale impliquant des compétences, implication qui, à terme, mettra fin au bricolage, clanisme et clientélisme caractérisant les politiques mises en branle et favorisant toujours les mêmes acteurs. Et les éléments nécessaires à la mise en place de cette politique de relance existent, à commencer par les moyens financiers. L'enveloppe budgétaire allouée par les pouvoirs publics au secteur de la culture ne souffre d'aucune «rétention». Les structures culturelles officielles sont bien dotées. Mais c'est au niveau de la production et de la créativité qui devraient en découler que ça coince.Aussi, pour une véritable socialisation des arts, les acteurs qui, parce qu'ils n'ont pas leur entrée dans les sphères de décisions, n'arrivent pas à trouver place dans les différents programmes élaborés, requièrent-ils la transparence dans la gestion des fonds et l'attribution des subventions? La culture devra occuper plus de scènes locales, avec des produits mieux élaborés et de meilleure facture. Pour ce faire, il faut sortir des sentiers battus et impliquer des potentialités humaines compétentes, hors de la «nomenclature administrative» qu'on retrouve partout et à chaque occasion. Il faut associer les véritables producteurs et créateurs pour hisser la culture à un niveau qualitatif qui lui permettra de jouer le rôle social qu'elle est censée assumer.A Constantine, les trois organismes publics qui occupent la scène culturelle locale ont pour dénominateur commun la subvention que l'Etat leur alloue pour mettre la culture à la portée du citoyen. Chacun d'eux, à sa façon et avec ses moyens, élabore ses propres projections en la matière et concocte son programme pour rayonner à travers la wilaya, enfin tel que s'est dit dans le discours. Ainsi, les appuis financiers ne font pas défaut aux établissements pour élaborer des plannings. Et les responsables de ces institutions sont les premiers à le reconnaître. On ne souffre d'aucun handicap financier, affirment-ils. Le Théâtre régional de Constantine (TRC) et la Direction de wilaya de la culture sont alimentés par le ministère de la Culture tandis que l'Office communal compte sur les budgets de la wilaya et de l'APC pour financer ses activités. Donc, a priori, sur ce plan, la culture est bien pourvue et personne parmi les personnels de ces institutions n'a à se plaindre. Acteurs, comédiens, chanteurs, régisseurs sont payés pour créer et produire en vue d'alimenter la scène. Toute la chaîne nécessaire pour la création d'un événement est disponible. Il ne reste donc que la production et la qualité, condition plus que nécessaire pour conquérir un public.«Il faut se féliciter des aides accordées par le département de Khalida Toumi. On a de quoi faire tourner la boîte et payer toutes les charges de quelque nature qu'elles soient. Ça va du fonctionnement de la structure au paiement de cachets d'artistes», indique le directeur du TRC. Même son de cloche à la Direction de la culture dont le responsable ne cache pas sa satisfaction. Pour le tout nouvel office, il faut dire qu'il a pu résister et sortir de sa coquille communale après avoir monté des programmes d'animation, destinés notamment à la population locale, qui contentaient tous les goûts. Ainsi, il renouera en juillet prochain avec les deuxièmes éditions du festival de la chanson Sraoui, des Nuits du soliste, des Soirées du rire, en plus d'une nouvelle manifestation avec la première édition de «Layali el hadra el aïssaouia» (les nuits de la hadra aïssaouia).Œuvrant en soliste concernant la programmation artistique, le directeur de l'office communal, M. Blikaz, devra compter sur le conseil d'administration pour avaliser ses activités pour les deux mois à venir. «L'office bénéficiera d'une rallonge budgétaire au terme du budget supplémentaire de la wilaya et de la municipalité», indique-t-il avec espoir.
Mais qu'en est-il réellement de la teneur des festivités et de la promotion culturelle qui dépendent directement de ces organismes susmentionnés ? La véritable chaîne de transmission des arts relève de la Direction de la culture. Celle-ci essaye à sa manière de combler les lacunes des programmes officiels dont les festivals institutionnalisés. En dehors de ces manifestations, les hommages et les commémorations ont pris le devant de la scène à travers les douze communes que compte la wilaya pour faire de la culture un produit à l'emporte-pièce de qualité médiocre et sans impact. Pour s'en convaincre, il suffirait de faire un tour durant les manifestations pour constater le désintéressement de la population vis-à-vis de cette culture «institutionnelle».«Il faudra que la Direction de la culture associe des compétences pluridisciplinaires si elle veut réussir la promotion effective de la culture et asseoir une politique substantielle», estime un acteur culturel. Or, cette démarche ne se retrouve pas dans les organismes publics dont le travail se limite finalement à une figuration, se traduisant par «une vitrine culturelle» qui justifie les budgets alloués aux yeux de la tutelle. Ainsi, hormis les conseils d'administration voués à un travail d'évaluation «administrative» se rapportant aux coûts et surcoûts de l'action événementielle, les ressources humaines qui pourraient épauler les gestionnaires dans leur tâche artistique sont quasi absentes. L'autosatisfaction prédomine dans les institutions publiques qui, pourtant, ont bien besoin d'une mise à niveau en vue de redresser la situation et d'assurer la socialisation et la promotion des arts à travers des manifestations qui satisferont tous les goûts et toutes les catégories sociales. Et pour animer les plateaux, le recours à des associations actives sur le terrain est la solution idoine. Un contrat-programme et une évaluation de leur politique suffiront pour en faire des partenaires actifs des différentes directions de la culture. Les enveloppes financières, les subventions et les budgets ne pourront, à eux seuls, promouvoir la culture. La configuration des institutions en charge du secteur et leurs politiques sont à revoir si on veut élargir le champ d'action de la culture.


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