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Viendra-t-il, le touriste ?
Publié dans La Tribune le 15 - 06 - 2011

Avec une façade maritime de plus de 1 200 kilomètres, un patrimoine culturel extrêmement riche et une grande diversité géographique, l'Algérie a une vocation touristique indéniable. De l'avis des connaisseurs, son potentiel en la matière est sans commune mesure sur la rive Sud de la Méditerranée. Au nord, la côte alterne plages sablonneuses et criques de galets, hauts sommets et forêts vierges. Les Hauts Plateaux, vastes étendues agropastorales truffées de trésors archéologiques, succèdent à ce littoral, théâtre également d'une histoire plusieurs fois millénaire. Au Sud, le grand Sahara avec ses oasis accueillantes, ses traditions d'hospitalité, ses ksour, ses zaouïas, ses chants et son art typiquement africain, n'a nul besoin d'être présenté ou promu.Mais dans les faits, le pays n'arrive toujours pas à développer ce secteur du voyage qui, ailleurs, génère une extraordinaire manne financière. Nos voisins immédiats, infiniment moins lotis en la matière, en tirent de substantiels revenus. Mis à part le retard enregistré en matière d'infrastructures de grand standing, la destination Algérie n'est pas convenablement promue et les nombreuses attractions que le pays recèle ne sont pas suffisamment valorisées.Il ne suffit pas de participer épisodiquement à des foires et à des salons internationaux pour gagner les faveurs des voyagistes et des touristes. On doit, en premier, s'occuper sérieusement de la protection et de la sauvegarde de notre patrimoine. Livrées aux pilleurs et aux aléas de la nature, nos vieilles villes se meurent à petit feu. Des acteurs associatifs s'insurgent, de temps à autres, pour dénoncer cet abandon déplorable. A ce propos, l'association «Amis du vieux Mila» vient de lancer un véritable SOS en direction des pouvoirs publics pour stopper le vol et le trafic des briques et des tuiles anciennes de la cité antique. Elle exige également l'enlèvement des gravats et des décombres qui bloquent les issues ce site historique protégé et où vivent, néanmoins, plus de 1 600 personnes. L'association, qui s'apprête à y lancer une campagne de nettoyage, sollicite aussi l'appui de l'Etat pour la restauration du mur byzantin, la réhabilitation de la fontaine romaine et la rénovation de la mosquée de Sidi Ghanem dont la construction par le compagnon du prophète Aboudinar El Mouhadjer remonte à l'an 59 de l'Hégire. Un étranger qui viendrait cet été à Mila, voudrait certainement visiter cette vieille cité. Mais en l'état actuel des choses, notre hôte sera certainement écœuré du sort qu'on lui a bêtement réservé.Le cas du «vieux Mila» n'est malheureusement pas unique. Les vestiges Amazighs de Baghaï (Khenchela), les ruines romaines d'Iflissen (Tizi Ouzou), les décombres de la ville romaine de Tiklat à El Kseur, l'aqueduc de Toudja datant de la même époque, la forteresse byzantine de Sitifis, la Casbah d'Alger, celle de Dellys et tant de monuments et sites patrimoniaux à grande valeur touristiques affichent presque le même délabrement. Même les villes romaines de Cuicul (Djemila) et de Timgad (Batna), avec leur statut de patrimoine mondial, sont envahies par les herbes folles et les rongeurs. A Tipaza, Cherchell, Annaba, Khemis-Miliana ou Ghardaïa, la même indifférence aux «vieilles pierres» est perceptible. Au sud, les ksour menacent aussi de s'effondrer. Sous l'action conjuguée de la pluie et du soleil, les joyaux de Temacine et de Kenadsa, témoins d'une très longue histoire, risquent de disparaître à jamais dans l'anonymat absolu.C'est bien beau de dire qu'on projette de relancer le tourisme. Mais bien avant, les pouvoirs publics -notamment les collectivités locales- doivent absolument se départir de leur paresse pour, au moins, protéger toutes ces richesses patrimoniales d'une extinction fatidique. Les associations, les acteurs culturels et les populations locales doivent aussi y mettre du leur pour imposer cette prise en charge.On comprend, au final, que la promotion du tourisme n'est pas du ressort exclusif d'un ministère ou d'une direction de tutelle. C'est l'affaire de tout le monde. Et, les responsables, en premier. Pour le moment, le touriste ne viendra probablement pas, car on n'est pas encore disposé à le recevoir.
K. A.

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