Photo : Archives De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzedine Le commerce est devenu, ces derniers temps, l'activité la plus sollicitée par les différentes tranches de la société. Les jeunes préfèrent ouvrir un magasin et vendre n'importe quoi que travailler dans une société ou une administration. Pour eux, il s'agit d'être autonome et faire rentrer de l'argent de la manière la plus facile et rapide. Ce changement de vision qui a boosté l'activité commerciale a eu un impact sur de nombreux secteurs stratégiques. L'environnement a encaissé le plus d'effets négatifs à cause des déchets abandonnés parfois dans les endroits publics. D'autres secteurs sont également concernés par les conséquences de l'activité commerciale non conforme qui influe d'une manière indirecte et même parfois directe. Il s'agit de la santé, avec ces intoxications alimentaires causées par des produits alimentaires avariés et ces éruptions cutanées suite à l'utilisation de produits cosmétiques contrefaits. Dans la wilaya de Aïn Defla, les vendeurs s'installent où ils veulent et changent de place autant de fois qu'ils le désirent pour attirer le plus de clients. Cette situation porte atteinte au tissu urbain et rend très difficiles les missions de contrôle par les services concernés. Ces derniers, en raison de cette anarchie, n'arrivent plus à tracer un programme de contrôle inopiné en mesure de lutter contre les mauvaises pratiques commerciales. Au niveau du chef-lieu de la wilaya, les jeunes s'adonnent au commerce ambulant dans différents endroits, les produits alimentaires sont exposés sans aucune mesure de protection climatique pour les mettre à l'abri de détériorations qui les rendraient impropres à la consommation. Le paysage est désolant à l'intérieur du marché hebdomadaire de la ville et dans d'autres agglomérations. Selon des citoyens interrogés, il est rare de voir des agents de contrôle à l'intérieur de ces espaces où tout est permis et où le risque pèse sur la santé du consommateur. On voit aussi l'implantation de petits «restaurants ambulants» à l'intérieur de ces marchés et qui, malheureusement, continuent d'attirer les clients inconscients des risques que cela représente pour leur santé. Face à un pareil état des lieux, les services de contrôle relevant des commissions mixtes de la wilaya ou de la Direction du commerce éprouvent d'énormes difficultés dans l'exercice de leurs fonctions sur le terrain. Leur mission est d'autant plus compliquée que certains commerçants ne leur facilitent pas la tâche. Les contrôleurs sont parfois rudement pris à partie, voire menacés. Les dernières mesures visant l'affectation des contrôleurs à l'extérieur de leur région de compétence faciliteraient peut-être leur mission, d'autant que ces agents de contrôle exerceront là où ils ne sont pas connus par la population. Pour ce qui est de la couverture de cette wilaya, le programme tracé par les services concernés semble à même d'assurer un contrôle régulier. Cependant, il est utile que les différents services soient renforcés en moyens humains et matériels, particulièrement le transport, et ce, pour permettre le déplacement à travers le territoire de cette vaste wilaya.
