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Défaut de realpolitik
Publié dans La Tribune le 27 - 08 - 2011

Le ministère des Affaires étrangères ne communique pas sur la crise libyenne. Et quand il le fait, c'est pour nier avoir publié un communiqué de presse. En même temps, une source diplomatique anonyme communique hors champ avec des journalistes pour faire l'éloge de l'immobilisme. Au motif que la diplomatie algérienne récuse le mimétisme et refuse de céder à l'émotion, encore moins à la dictature de l'actualité. La source a surtout admis que l'Algérie a le plus souffert des nuisances du clown déchu de Tripoli. Elle a rappelé le principe de non-ingérence et les impératifs de sécurité nationale pour signifier que la diplomatie s'exprimera au moment «approprié». C'est-à-dire après avoir examiné «l'ensemble des paramètres relatifs à une analyse minutieuse de la réalité sur le terrain et de toutes les implications locales et régionales». Ce souci de donner tout le temps interne, lent par définition, au temps externe, par principe plus rapide, est nolens volens une louange implicite de l'inaction. Une apologie de l'immobilisme incompréhensible car le conflit dure depuis six mois dans une Libye qui partage avec l'Algérie 1 000 km de frontières. Un pays dont la transformation en bazar d'armes à ciel ouvert et les flux migratoires générés par le conflit sont sources de troubles sérieux pour l'Algérie, à ses frontières, sur son territoire et dans l'espace subsaharien. Cette façon de procéder est propre à une diplomatie sans voix qui choisit la voie du «off» journalistique pour dire finalement des choses qui auraient du être exprimées en leur temps. Le silence comme l'expression anonyme sont le signe d'une diplomatie contrainte, en manque d'orientation précise si ce n'est de ne rien dire et d'attendre. Le flottement et l'attentisme en sont des symptômes évidents. La paralysie subséquente consiste à ne rien faire en dehors du sacro-saint principe de non-ingérence dans les affaires internes d'un peuple frère qui affrontait un dictateur implacable. Dire d'autre part que l'Algérie officielle n'est nullement embarrassée par la situation chez le voisin, c'est admettre que ne rien en dire, c'était laisser faire un tyran sanguinaire dont on a eu à souffrir soi-même en d'autres temps. Et ce n'est pas le choix d'approuver la résolution 1973 de l'ONU et une solution dans le cadre stérile de l'Union Africaine qui atténueront le malaise d'être face à une diplomatie atone et asthénique. Qui donne l'impression d'avoir parié sur le maintien du colonel Kadhafi, estimé meilleur garant de la stabilité de la Libye. Et que, à contrario, un CNT au pouvoir n'aurait pas conforté les intérêts de l'Algérie. La gestion du dossier libyen est ipso facto la traduction de l'isolement de l'Algérie sur la scène arabe, l'indice de sa perte d'influence. Les diplomates algériens ne sont pas en cause. Nombre d'entre eux sont d'une grande compétence. Leur expertise et leur patriotisme sont tout à fait remarquables. La question est donc celle d'un système de pensée, d'une organisation et d'un corps de doctrine à adapter aux bouleversements de la mondialisation. Pour justement l'extirper des schémas de la guerre froide et du tiers-mondisme militant des années 1970. L'aider à intégrer l'idée que la lutte contre AQMI n'est pas un passeport de sécurité absolue, prémunissant le pays contre tout changement démocratique appuyé de l'Extérieur. Transformation qu'on n'a pas saluée chez les trois voisins d'Afrique du Nord.
N. K.

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