La quatrième édition du Festival International de Bande dessinée d'Alger (FIBDA) se tiendra du 5 au 8 octobre prochains à l'Esplanade de Riad El Feth. C'est ce qu'ont annoncé les organisateurs lors d'une conférence de presse tenue hier à la Filmathèque Mohammed Zinet. la Commissaire du festival, Mme Dalila Nedjam, et le chargé de la communication, Rachid Allik, ont évoqué les principales nouveautés de cette année ainsi que les grands axes du festival. Ils ont, entre autre, dévoilé les noms des lauréats du concours d'affiches, placé sous le thème «Alger sans frontières».Rappelons que ce concours a réunit près d'une trentaine de jeunes talents, et que le jury a délibéré le 3 septembre dernier, attribuant le prix de la meilleure affiche à Ben Ali Yousef, déjà lauréat d'une précédente édition. Deux autres concours ont aussi été organisés.Avant d'entamer la présentation du programme du festival, les organisateurs ont d'abord tenu à souligné une grande nouveauté : Celle d'un partenariat initié avec Algérie Poste. En effet, deux timbres, dont un conçu par Ahmed Haroun, illustre bédéiste algérien, ainsi qu'une enveloppe philatélique seront mis en circulation par Algérie Poste très prochainement. Pas moins de 600 000 exemplaires seront ainsi disponibles dans les bureaux de poste à travers le territoire.Ajoutons par ailleurs qu'un espace d'exposition est prévu pour les collectionneurs. Le but étant, toujours selon les organisateurs et le responsable d'Algérie Poste qui les accompagnait, de promouvoir le 9è art algérien mais aussi de diffuser des messages à travers ces timbres. Les mêmes réalisations seront aussi exposées lors d'un festival de philatélie en Suisse. Autre point majeur, l'édition par le festival d'un recueil réunissant 25 jeunes auteurs. Cette œuvre collective étant le résultat d'un cycle de 4 ateliers de formation, à l'Ecole Supérieure des Beaux Arts d'Alger, sous la direction d'Etienne Shréder, grand auteur Belge. Le thème du recueil, les Monstres, a été choisi à l'unanimité par les participants eux-mêmes, qui ont écrit et dessiné 25 histoires aux sujets aussi originaux que variés, passant du mythe biblique revisité à la réflexion écologique. Les organisateurs ont beaucoup insisté sur ce recueil, y voyant avant tout une occasion de faire connaître les jeunes talents de la BD algérienne et de faciliter à ces derniers l'accès à l'édition.Parlant d'édition, Rachid Allik a souligné la volonté de faire de ce festival une occasion de promouvoir les auteurs tout en ouvrant un large espace à l'édition nationale, entendons par là que les organisateurs du Fibda privilégient cette démarche à celle plus commerciale. C'est en tout cas dans ce sens que M. Allik a appelé de ses vœux à une meilleure collaboration des éditeurs algériens, notamment par l'édition des lauréats des concours, sachant que l'espace ouvert aux éditeurs est donné à titre gracieux.Un coup de projecteur sera donné cette année sur les Comics et les Marvels, célèbres bandes dessinées américaines avec des expositions qui leur seront consacrées. La Bande dessinée historique sera aussi à l'honneur avec une exposition d'auteurs nationaux et étrangers pour célébrer le cinquantenaire des tragiques évènements d'octobre 1961. Au total, treize expositions seront organisées. Signalons que des conférences sur le thème de l'édition également sont au programme. Enfin, et comme pour la précédente édition, une «bulle de lecture» sera montée à l'Esplanade de Riad El Feth pour permettre aux jeunes et aux moins jeunes de lire à leur aise, et même s'ils n'ont pas toujours les moyens de se les offrir, les bande dessinés exposées au festival. F. B.
