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Vers une réglementation de la protection des espèces menacées
Faune
Publié dans La Tribune le 24 - 09 - 2011

La réhabilitation de l'outarde houbara, menacée d'extinction, ne va pas mettre fin à la chasse, l'une des raisons de la baisse drastique de ses populations, mais va contribuer à l'établissement d'un «modèle de chasse durable» pour les espèces menacées en impliquant des scientifiques et les spécialistes de la biodiversité, ont estimé mercredi dernier des experts. L'outarde houbara Chlamydotis undulata, est une espèce d'oiseau vivant dans les déserts de l'hémisphère nord de la planète, de l'est des Iles Canaries, de l'Afrique du Nord, de l'Arabie et du Moyen-Orient et d'Asie centrale, jusqu'à l'est de la Chine. L'outarde d'Afrique du Nord présente une migration partielle et différentielle. Les mâles adultes sont majoritairement sédentaires avec des domaines vitaux bien délimités (17 km⊃2; en moyenne), alors que la plupart des femelles adultes présentent des mouvements saisonniers entre des aires de reproduction et d'hivernage distinctes. Les effectifs d'outardes houbara auraient en effet chuté de 35% depuis les années 70, mettant l'espèce devant un risque élevé d'extinction à l'état sauvage. A la fin des années 90, les populations d'outarde houbara d'Asie comptaient moins de 50 000 individus et celles d'Afrique moins de 10 000, dont 50% en Algérie et 30% au Maroc, selon le «Birdlife International». Aujourd'hui l'outarde houbara est classée comme «vulnérable» par l'Union Internationale pour la conservation de la Nature (UICN 2007), est en Annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), ainsi qu'en Annexe I de la Convention sur les Espèces Migratrices (CMS). En Algérie, cet oiseau omnivore s'étend d'Est en Ouest sur l'ensemble de l'Atlas saharien, où les femelles pondent 1 à 3 œufs et couvent pendant 24 jours. Il fait partie, au côté de la gazelle, des 23 espèces menacées de disparition et qui sont protégées par la loi. Cette protection a encouragé le Centre émirati de reproduction et de conservation des oiseaux d'obtenir une concession pour participer à la préservation du cycle de reproduction de l'outarde dans des aires protégées. Sa première expérience a commencé en Ouzbékistan, où des troupeaux de reproduction en captivité avaient été fondés à partir des œufs des houbara qui avaient été récoltés à l'intérieur des zones mises en concession. La stratégie du centre est de produire assez d'oiseaux à travers un processus d'insémination artificielle et d'incubation pour les relâcher ensuite dans leurs zones d'habitat de prédilection, les zones semi-arides ou les déserts. Le défi étant de soutenir les populations sauvages d'outardes houbara pour ne pas les remplacer par des oiseaux produits en captivité. L'élevage en captivité de cette espèce au niveau du centre installé dans la wilaya d'El Bayadh permettra à cet oiseau de se reproduire. C'est aussi une opportunité pour les scientifiques d'approfondir leurs recherches sur les raisons de la baisse du niveau du repeuplement de l'outarde. Des recherches sont menées actuellement par l'Université Houari-Boumediène de Bab Ezzouar pour décrire le génome de l'outarde de l'Atlas, pour voir s'il existe une baisse de fertilité chez cet animal, a indiqué Mme Ladjani Mohamedi, chercheur. Cette étude, qui fait partie d'un programme de recherche pour la préservation des espèces menacées «va nous permettre de décrire le génome de l'outarde houbara et de déceler les anomalies embryoniques liées à sa fertilité», a expliqué Mme Mohamedi, venue assister au premier lâcher de 120 outardes nées en captivité au niveau d'EBBCC dans la commune de Labiod Sidi Cheikh. «C'est bien de remettre cette outarde dans son milieu naturel», a-t-elle estimé, recommandant aux responsables de ce centre la nécessité de travailler en coordination avec les chercheurs algériens en leur offrant du matériel biologique pour qu'ils puissent apporter leur aide dans ce domaine. La reproduction de cette espèce en Algérie est «une étape historique» pour les conservations d'espèces menacées au niveau mondial, a estimé Nigel Collar, expert dans la conservation biologique au sein de l'organisation mondiale «Bird International». «Ce centre va nous aider beaucoup dans l'étude de la reproduction de cet animal compliqué, qui fait face à plusieurs dangers, dont la chasse à outrance et la multiplication des rongeurs menaçant son habitat naturel», a-t-il dit. L'objectif de ce partenariat est d'établir, à long terme, un modèle de conservation de l'outarde houbara et réglementer sa chasse, a t-il expliqué. Selon lui, le suivi scientifique du repeuplement de l'outarde houbara «va aider la communauté internationale à établir un modèle de chasse qui va permettre de conserver en même temps cette espèce». Les individus lâchés mardi à El Bayadh «feront l'objet d'un suivi rigoureux et continu permettant d'évaluer les résultats obtenus, ce qui va permettre d'étendre cette opération vers d'autres régions du pays», selon le président du centre émirati Djouan El Kheili.
APS

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