Sélection algérienne : Tougaï forfait face au Zimbabwe et à l'Arabie Saoudite    Y a-t-il un dysfonctionnements profonds ou fragilité du corps arbitral ?    Le CMDA.World accueillera la championne du Monde et Olympique, l'Algérienne Kaylia Nemour    Protéger les produits de l'artisanat et assurer leur commercialisation    Un livre de 1658 est rendu au Brésil    Des indicateurs économiques positifs et les projets de numérisation renforceront le processus de réformes    L'Algérie accueillera l'année prochaine la 42e session du Conseil des ministres arabes de la Justice    Réunion technique pour renforcer les échanges commerciaux    Du Soudan au génocide de Ghaza    Le DG de l'AAPI examine les moyens de renforcer la coopération économique avec l'ambassadeur d'Egypte            Vers la concrétisation des opportunités de coopération    M. Nasri rencontre le président sahraoui en Angola    Le projet de loi organique portant statut de la magistrature devant la commission spécialisée de l'APN    «La justice numérique est une responsabilité collective et un avenir judiciaire»    Invité de l'émission de Frédéric Haziza sur RadioJ Giesbert déverse sa haine contre Zohran Mamdani, et accuse les Juifs qui ont voté pour lui de « dégénérescence mentale »    «La France doit reconnaître ses crimes commis en Algérie»    Programme TV du 4 novembre 2025 : Coupes et Championnats – Heures et chaînes    Programme TV du samedi 25 octobre 2025 : Ligue 1, Bundesliga, CAF et championnats étrangers – Heures et chaînes    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le boss et le bouc émissaire
La valse des Coaches de football
Publié dans La Tribune le 05 - 10 - 2008


Photo : Riad
Par Kamel Amghar
One peut rien y changer, la vie est ainsi faite : il y a les «nègres» qui se risquent, se tapent le plus dur du boulot, et les «cols blancs» qui reçoivent les fleurs à leur place. Parfois, ils en recueillent même les fruits. Et, lorsque cela ne marche pas, pour une raison ou une autre, les premiers en font souvent les frais. Il faut bien trouver une «tête de turc» pour, soi-disant, remédier à ce qui ne tourne pas rond. Plus que pour tout autre métier, cette réalité colle parfaitement à la profession d'entraîneur de football. Précarité et non-respect du contrat de travail pour une immanquable «insuffisance de résultats» font partie intégrante de la vie quotidienne des coaches, couramment jetés en pâture pour réconcilier l'équipe avec son public qui exige naturellement trophées et prouesses techniques constamment renouvelées. Malgré une formation de plus en plus pointue et une longue expérience sur les terrains, le sélectionneur demeure une proie facile et une victime expiatoire qui saute comme un fusible aux premiers couacs. Cette vérité amère est d'autant plus concrète dans les compétitions où le mot professionnalisme est manifestement usurpé. Le Championnat national de football constitue à ce sujet un mauvais exemple de stabilité dans la mesure où «la valse des entraîneurs» est en passe de devenir une coutume locale qui fait les choux gras de la presse spécialisée. Rien que pour ce début de l'exercice 2008/2009, au moins six «drivers» de la Ligue 1 ont été déjà remerciés.
On citera le Roumain Alexandru Moldovan, le Français Bernard Simondi, l'Irakien Ameur Djamil, et les nationaux Belhout, Bouarata et Drid. Il faut dire que l'encadrement administratif et les cercles dirigeants du mouvement sportif national manquent terriblement de l'éthique professionnelle indispensable à la gestion des
humeurs exécrables des athlètes et des réactions épidermiques des supporters. L'arrivée récente des entraîneurs étrangers dans le Championnat national a révélé tout le fossé qui nous sépare du haut niveau. Les techniciens étrangers, notamment européens, débarquent avec une rigueur disciplinaire et des méthodes de travail très strictes qui ne s'accordent pas du tout avec la mentalité locale faite de bricolage, de calculs de leadership et de sympathies extra-sportives. Excédé par le comportement franchement indécent de son gardien de but, l'ex-entraîneur de la JSK, Alexandru Moldovan, s'est résigné à la démission devant le silence «complice» du boss canari. Chaouchi, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a effrontément voulu imposer ses propres règles à son entraîneur au vu et au su de tous. «C'est Moldovan ou moi !» s'est-il emporté face à son employeur. Il faut souligner que les instances dirigeantes du club kabyle cumulaient déjà les précédents similaires. René Taleman, Jean-Yves Chay et Moussa Saïb, pour ne citer que ces trois-là, avaient déjà jeté l'éponge pour des histoires de ce genre. Il y a quelques années, le Portugais Enrico Gomez, auteur d'un bref mais néanmoins historique parcours, quittait le banc de la JSMB suite à une rébellion des «cadres». Harouni et Benzekri avaient été déjà remerciés pour s'être opposés à ces cas flagrants d'indiscipline. L'Entente de Sétif vient de se séparer de la même manière de son coach, le Corse Bernard Simondi, même si son bref passage à la barre des Aigles noirs d'Aïn Fouara est à plus d'un titre honorable. En guise de lettre de limogeage, le président Serrar lui a conseillé dans un courrier de ne plus se présenter aux entraînements car, est-il écrit, «[il] risque de se faire agressé par certains supporters qui réclament son départ». Curieuse façon de rompre un contrat ! Mais, de tous les clubs algériens, le doyen, le MC Alger, reste celui qui a rompu le plus de «mariages mixtes». L'Italien Enrico Fabbro, le Belge Jean Thyssen, les Français Michel Ranquin et Robert Nouzaret, entre autres, n'ont pas fait long feu parmi les Chnaouas. De leur aventure algérienne, tant d'autres techniciens gardent des souvenirs peu reluisants. Le Bulgare Zetchev, le Suisse Zermatten, le «Marseillais» François Bracci, l'Argentin Oscar Fullone, le Français Alain Michel et d'autres encore ont tous rencontré d'insistantes résistances et des difficultés parfois insurmontables pour mettre leurs plans en application. Même en équipe nationale, le sélectionneur étranger a beaucoup de mal à se maintenir en poste. Les Belges Georges Leekens et Robert Waseige, ainsi que le Français Jean-Michel Cavalli en savent un bout. Cette instabilité aux commandes se solde, bien entendu, par des échecs et des errements qui coûtent cher. S'il est vrai que la «valse des entraîneurs» n'explique pas tous les déboires du football national, elle révèle, en revanche, la mauvaise gestion et les défaillances des staffs dirigeants qui succombent facilement aux «chants des sirènes». Cette incompatibilité entre les coaches étrangers et leurs
«employeurs» locaux illustre le populisme et les manipulations des «apparatchiks» du football qui président aux destinées de la quasi-majorité des ligues et des formations locales. La véritable refonte du football, et du système sportif en général, doit commencer à ce niveau. Il appartient aux «présidents» d'instaurer un code d'éthique ou une charte professionnelle pour séparer les pouvoirs et situer les responsabilités de tout un chacun. La carrière d'un entraîneur -comme celle d'un athlète, d'ailleurs- ne peut dépendre indéfiniment de l'humeur d'un «affairiste» qui, hélas, n'a pas nécessairement de compétences en la matière.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.