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Des centaines de cancéreux en danger de mort à Tizi-Ouzou
Les médecins travaillent dans des conditions indignes d'un hôpital
Publié dans La Tribune le 16 - 11 - 2011


Photo : Zoheir
De notre correspondant à Tizi-Ouzou
Lakhdar Siad
Depuis des mois, des dizaines de malades du cancer ne sont pas soignés pour manque de médicaments et sont en réel danger de mort. Certains sont déjà décédés. Leurs médecins traitants, qui travaillent dans des conditions lamentables indignes d'un hôpital, ne veulent plus taire cette situation «catastrophique» générée par une gestion coupable d'un segment essentiel du traitement des tumeurs, à savoir le médicament.«Il y a de grosses pénuries de médicaments au niveau du service oncologie médicale du CHU de Tizi-Ouzou. Par le passé, nous étions tenus par l'obligation de réserve, mais plus maintenant, si on ne dénonce pas, si on continue à camoufler cette situation, cela sera synonyme de complicité, on n'en peut plus ! » nous déclare le professeur Rabah Ferhat, chef de service oncologie médicale du CHU Nedir Mohamed, de Tizi-Ouzou qui accuse les responsables de l'administration du CHU, de la pharmacie, de la PCH et le ministre de tutelle de mal gérer le médicament des cancéreux. Les nouveaux cas de malades du cancer sont encore plus chaotiques car soumis tous à la nouvelle «règle» qui sévit depuis des mois dans le domaine à Tizi-Ouzou : mettre tous les nouveaux malades, des dizaines, sur une horrible liste d'attente, ajoutant à leurs souffrances dans leur prise en charge. «Déjà avant d'arriver à notre service, il y a un véritable parcours du combattant que ces malades doivent faire dans les étapes de diagnostic de la maladie, la biopsie, la lecture des résultats de la biopsie, le scanner, les multiples rendez-vous chez le médecin, etc. Le meilleur délai pour arriver à notre service est de trois mois, sachant que le temps est l'ennemi numéro 1 du malade parce que pris en retard, le traitement devient inefficace et même inutile», souligne le professeur Rabah Ferhat. «Pourtant, ajoute-t-il, ces médicaments existent, on ne comprend pas, on nous demande de ne pas soigner les nouveaux malades, et on veut que ce soit moi qui annonce aux nouveaux malades qu'il n'y a pas de traitements, qu'ils seront mis sur une liste d'attente dont on n'a même été informés de sa confection ! C'est quoi ce ministère qui met 11 mois pour signer un programme d'importation de médicaments pour les cancéreux ! Si les médicaments sont chers, ce n'est pas la faute au médecin ! C'est quoi ce pharmacien en chef qui ne cherche pas à procurer des médicaments aux malades hospitalisés dans l'établissement qui l'emploie ! Quelle est la logique de cette administration de l'hôpital qui ne répond pas aux doléances de base des malades atteints du cancer ? C'est à l'administration et au pharmacien de prendre leurs responsabilités, de faire face aux malades, ce n'est pas notre rôle à ce niveau d'intervention». Le chef de service fait remarquer que parfois des molécules de base qui coûtent 100 DA ne sont pas disponibles, que, parfois, il y a même pénurie de sérum pour dire qu'il ne s'agit pas seulement d'un problème de coût du médicament. En effet, depuis plus d'une année, les molécules spéciales déterminantes pour le traitement des tumeurs ne sont pas assurées malgré un état des besoins transmis à qui de droit, au CHU de Tizi-Ouzou et à la PCH. Il note que la malchance de ces patients c'est d'être des nouveaux malades et que quand des agents de son service appellent au téléphone les malades chez eux, dans un cas sur deux, on leur répond que le malade est décédé. «Depuis 18 mois, aucune ATU (autorisation temporaire d'utilisation) n'a été signée. Malgré l'arrêté 35 du mois d'août, qui traite de dérogation, rien n'est encore fait. Nos demandes de prévision ne sont pas prises en compte, il y a trois semaines, nous avons fait une demande de molécule capitale pour soigner treize malades, mais aucune réponse du pharmacien ou de l'administration du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou n'a suivi. Je crois fort bien que ces malades risquent de mourir. Avec l'ancienne administration de l'hôpital de Tizi-Ouzou, les choses allaient mieux en rapport avec les cancéreux», s'emporte-t-il. D'autre part, les conditions de prise en charge matérielle des malades sont aussi à déplorer. En guise de salle de consultation adéquate, les médecins travaillent dans deux box exigus au sein du service d'oncologie médicale de l'hôpital de Tizi-Ouzou qui compte 5 unités d'oncologie médicale (digestive, sein, gynécologie...) dirigées par autant de maîtres assistants qui travaillent avec des médecins et des paramédicaux connus pour «compétence et dévouement aux malades», selon des patients rencontrés sur place, assis sur les marches d'escalier (en guise de salle d'attente), dont certains viennent de l'est et du sud d'Algérie à la recherche du savoir-faire des personnels du service oncologie médicale du CHU de Tizi-Ouzou. Mais que peut un tel service doté de seulement 12 lits pour 6 millions d'habitants répartis sur Tizi-Ouzou et les wilayas limitrophes ? Un service où l'on compte plus de 60 consultations par jour. «Nous avons demandé l'extension du service, on a dégagé des locaux, mais ça fait 6 mois qu'on attend le début des travaux», rappelle le professeur. A souligner aussi que le service d'oncologie médicale du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou n'est pas doté de service de radiothérapie, les malades de Tizi-Ouzou dépendent des hôpitaux de Blida et d'Alger. «Avant, on était conventionné avec l'hôpital militaire de Aïn Naâdja à Alger pour les séances et programmes de radiothérapie, mais depuis environ un an, la convention n'a plus cours», regrette-t-il. Les responsables de cette situation sont tout simplement coupables de non-assistance à personne en danger de mort.


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