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La dinanderie souffle le chaud et le froid…
Alors que des experts européens s'attèlent à en faire un label constantinois
Publié dans La Tribune le 24 - 11 - 2011

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Le dernier Salon de l'artisanat tenu à Constantine il y a quelques jours aura mis à nu les insuffisances du secteur. La sempiternelle problématique de la cherté de la matière première est, encore une fois, venue mettre les acteurs principaux devant leurs responsabilités. Si l'on tient à sauver ce joyau propre à la cité millénaire il est nécessaire de doter les artisans de tous les moyens inhérents à leur activité. En clair, le vœu de l'ensemble de ce qui reste des artisans, qui, depuis des lustres par voie de l'apprentissage en atelier, relayent les techniques en matière de dinanderie, broderie, est de doter le secteur de potentialités effectives pour éviter sa mise à mort… Tout un label de la région est menacé de disparition faute d'une perspective adéquate prenant en compte tous les paramètres allant de concert avec la donne réelle du marché et la nature de la demande.A ce sujet, le directeur de la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) de Constantine, Hacene Gacem, reconnaît la fragilité du métier d'artisan. «Les taux d'inscriptions et d'adhésions sont de plus en plus faibles. Certes, l'avènement du Système productif local (SPL), dispositif mis en place par le gouvernement en 2008 pour booster l'activité artisanale, a porté des fruits. Pour preuve, les artisans se sont regroupés pour tirer profit de ce dispositif en exprimant une certaine assurance quant à la renaissance de leur métier.Pour autant, les obstacles demeurent. «Beaucoup d'artisans ne disposent pas d'espaces pour aménager des ateliers. Et ceux qui en ont un, peinent à écouler leurs produits», avoue M. Gacem. «Il faudra innover pour espérer élargir les ventes. Cela devient une nécessité», ajoutera le responsable. «Nul ne peut imputer la faiblesse de la production au prétexte de l'indisponibilité ou la cherté de la matière première. On évoquera, à titre d'exemple, la dinanderie. Malheureusement, ceux qui sont restés figés aux trames traditionnelles sans faire dans la diversité et le design, le style, répondant plus ou moins aux goûts de l'heure, voient leurs produits s'accumuler sans trouver acquéreur. Ainsi, le maître-mot est l'innovation, mais sans pour autant dénaturer les œuvres. Cette ‘‘adaptation'' du produit à l'air du temps devrait être prise en considération par l'ensemble des artisans, dans n'importe quel secteur en rapport avec l'artisanat local», explique le directeur de la Chambre d'artisanat.Les quelque 120 adhérents à la CAM, outre les 200 activant dans l'informel presque «imposé» vu l'indisponibilité des ateliers, ne bénéficient pas tous des avantages. Seuls les affiliés à la chambre se consacrent selon des programmes de formation et de gestion de l'entreprise à des sessions par le biais du Bureau international du travail (BIT). «Actuellement, des experts européens se s'attellent à promouvoir davantage le secteur. En matière de dinanderie, ils cherchent à dégager un sceau spécifique à l'artisanat de Constantine, dont principalement la dinanderie. Par ailleurs, l'appartenance du secteur à plusieurs départements, dont le ministère du Tourisme, n'a eu aucun impact positif sur les artisans. Le manque de coordination y prévaut. Une défection relevée par les responsables de la CAM qui indiquent que le secteur de la culture ne s'investit pas tellement pour rehausser ce métier ô salutaire à l'économie et au tourisme local. Alors que les autres secteurs, tels le commerce et l'industrie, tentent de gérer délicatement les parcelles allouées pour la circonstance sans les promouvoir. Des aires dégagées aux périphéries des quatre coins de la wilaya démontrent le peu d'engouement affiché au secteur. L'artisanat est intrinsèque à la présence de touristes locaux ou internationaux. Une absence de taille renvoie l'expansion des produits façonnés. Au-delà des commandes circonstancielles effectuées chez des «artisans» potentiels, et de surcroît «aux mains influentes» pour honorer d'éventuels lauréats ou rendre des hommages, la dinanderie sommeille le reste de l'année. S'agissant des perspectives, on citera la maison de l'artisanat qui devrait regrouper tous les artisans. Une promesse faite par les autorités locales et qui reste en phase d'étude. Alors que le projet de «la Cité artisanale» semble être remis en question. Si pour certains, le recours à la multiplication des aires du genre permettra à l'activité de se redéployer, d'autres estiment que l'artisanat appelle d'autres paramètres indissociables. Et qu'un espace d'exercice quand bien même mis à la disposition de la masse qui y activerait ne pourrait garantir une réussite à l'activité sur le double plan commercial ou identitaire. Tant les pouvoirs publics apportent des solutions «éphémères» au secteur, les chambres des arts se verront désertés davantage. Le SPL encourage le métier d'art mais celui-ci demeure otage de la matière première décriée pour son prix exorbitant.Partant, on ne saura échapper à cette réalité qui freine les coups de burin des artisans sur les feuilles de cuivre. La formation et la relève assurées conjointement par la CAM et de vieux artisans de l'ex-Bardo, où se concentraient les ateliers d'artisanat avant leur dispersion progressive à cause des tracas administratifs relatifs aux locaux, battent de l'aile puisque la problématique de la matière première demeure lancinante. La profession est en danger réel de disparition si des mesures salutaires ne sont pas prises par les différents secteurs dont relève l'activité. Et les ateliers de dinanderie tomberaient dans l'oubli.


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