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Les métiers traditionnels en quête de relance
Constantine
Publié dans La Tribune le 09 - 04 - 2009

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
L'artisanat local se meurt à Constantine ! Absence de lieux adéquats pour proposer les œuvres réalisées et indisponibilité ou cherté de la matière première sont parmi les problèmes cruciaux sur lesquels butent les vrais artisans. Combien de fois la commune a promis de dégager des espaces pour des «expos-ventes», en vain. La dernière promesse émanait au terme de la dernière édition du Salon de la dinanderie organisée à Malek Haddad. Point de suivi, si ce n'est la revue des baux de location des locaux de la cité dite «le Polygone».
Désormais, les yeux de la direction de l'artisanat sont tournés vers la vieille ville, en restauration. Les responsables ont émis le vœu d'y consacrer des quartiers entiers à l'artisanat, comme c'est le cas dans d'autres pays voisins. Les bijoux doivent s'illustrer pour exprimer l'existence de cet art dans la cité millénaire. De surcroît, la future réalisation d'un musée consacré à cet art dont l'esquisse est fin prête devrait contribuer tant soit peu à la promotion de l'identité constantinoise artisanale. Celle-ci ne se cache pas. Elle doit côtoyer le quotidien de la population et des visiteurs…
Entre l'artisanat tunisien et celui constantinois existe au moins un facteur commun, celui de la dinanderie. Combien de touristes ont sillonné les allées des quartiers populaires anciens de la ville de Tunis sans avoir au passage fait ce simple constat : chez nous aussi existe cette activité ancestrale, mais pourquoi n'est-elle pas mise en valeur par le secteur ? Encore mieux, lors des journées de la promotion touristique abritées par le grand hôtel Cirta, une délégation du pays voisin avait fait étalage du savoir-faire des artisans tunisiens dans le domaine allant de la stérilisation «du jasmin» à la confection des cages d'oiseaux. Impressionnant ? Loin s'en faut ! Constantine dépasse de plusieurs chapitres le répertoire tunisien en la matière. Sauf que cette différence demeure mal exploitée à domicile. La cause en est que la capitale de l'Est algérien n'a pas consacré, voire préservé ses lieux «de culte» où pour la confection retentissaient les coups de biseau sur la feuille de cuivre. Cela nous amène à évoquer l'anéantissement de la vieille ville qui, après avoir subi quelques coups de massue dévastateur, tente de se réhabiliter. En dépit de l'existence d'une poignée d'artisans éparpillés activant, l'aura de l'artisanat risque de s'évaporer sans l'implication directe des décideurs. Bardo vit de son côté une situation dramatique : les locaux appartenant à l'APC et loués depuis des années aux vieux chevronnés du cuivre ont versé dans des commerces tous azimuts sous le nez des responsables. Les quelques artisans n'en peuvent plus. Ils sont coincés entre la tôle de cuivre et leur marteau. D'une part, ils sont sommés de quitter les lieux et de l'autre, la commune ne leur promet presque aucune solution de rechange dès lors qu'ils ne sont pas des locataires originaires ! Une autre tuile qui éclaire on ne peut mieux le malaise dans lequel baigne l'artisanat.
Du moins, la Chambre des arts et des métiers de la wilaya se place au-dessus de toutes ces données pour pérenniser le travail manuel. Broderie, gâteaux traditionnels, dinanderie… Toutes ces spécialités sont dispensées aux élèves. Chaque année, la chambre accouche d'une promotion avoisinant les 200 nouveaux créateurs, après une formation, d'une année.
La commune de Constantine compte 666 artisans spécialisés dans l'artisanat moderne dont 88 dinandiers, soit un taux représentant 9% parmi le nombre total des inscrits susmentionnés.
L'effectif des artisans de la broderie et de l'habillement traditionnel atteint 89 personnes.
El Khroub, Hamma Bouziane, Aïn Smara et Didouche Mourad représentent les communes le plus actives parmi les 12 que totalise la wilaya. L'un des objectifs auquel s'est assigné la direction de l'artisanat pour l'année en cours reste une majoration de 25% de tout
l'ensemble des artisans. Préalablement, on projette «l'élaboration des études sur les différentes activités en voie de disparition» en s'articulant sur un recensement touchant tout le monde «traditionnel». Une étape qui, selon les responsables du secteur, sera décisive dans la relance et le maintien de cet art. «Nos inspecteurs devront effectuer des descentes sur terrain pour répertorier et, du coup, tendre l'oreille aux préoccupations des maîtres en vue de recueillir des informations nécessaires et complémentaires pour tenter de trouver une issue à la sauvegarde des éventuels métiers en voie de disparition», explique le directeur Achouri. Comme l'industrie, l'artisanat détient son lot de problèmes en matière d'approvisionnement. En effet, les problèmes courants soulevés par les artisans affiliés à la wilaya convergent vers la cherté et la rareté du cuivre notamment. Le système de production local SPL, promulgué l'année dernière par la tutelle et les différentes chambres tardent à voir le jour. Selon notre interlocuteur, ce dispositif est en phase de concrétisation finale. «Ce mécanisme sera régi par une équipe pluridisciplinaire sous forme de commission associant les ministères de la Culture, du Tourisme et de l'Artisanat. Ainsi, les artisans peuvent échanger leur expérience tout en fondant leur propre coopérative de cuivre pour y puiser selon les besoins de chacun. En guise de soutien aux vieux métiers, la direction subventionne en «matériels» les artisans actifs.
Pour cette année, 600 millions de centimes ont été alloués pour les traduire en outils et en faire profiter les férus de la tradition. Cependant, cette assistance sera suivie par des contrôles. «L'Etat accorde de l'aide, mais sanctionne ceux qui font geler l'outillage sans le fructifier… », prévient notre interlocuteur qui ne cache sa désapprobation pour cette option. «La meilleure façon d'aider et d'inciter à œuvrer reste l'attribution de crédit sans intérêt», a-t-il suggéré. En définitive, en l'absence de vision et de perspectives touristiques rentables inhérentes à la spécificité de Constantine, l'art ancestral vaquerait… voire profiterait aux habitués des cadeaux, dont ceux qui ignorent l'importance de cette donne dans la promotion du tourisme. «On ne nous sollicite que lorsqu'une délégation importante -algérienne ou étrangère- est présente à Constantine question d'établir des objets cadeaux», se lamente un vieux briscard activant au Bardo.L'artisanat aura de beaux jours avec l'effondrement de ce genre de carcan…


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