Synthèse de Salah Benreguia «L'Algérie dispose d'un réservoir important de jeunes chercheurs qu'il faut prendre en charge pour relever le défi du développement du pays». C'est ce qu'a indiqué, hier, la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique. Intervenant à l'ouverture des travaux de la 2e Rencontre avec les chercheurs algériens résidant à l'étranger, organisée par le ministère de la Défense nationale, Mme Bendjaballah a mis l'accent sur l'importance d'une telle initiative, saluant la présence d'un panel de chercheurs algériens évoluant à l'étranger. «Votre présence atteste de l'attachement que vous avez envers votre pays, l'Algérie, et cela nous permet de conjuguer nos efforts pour relever le défi, qui est celui de bâtir une économie basée sur la connaissance et le savoir», a-t-elle souligné à l'adresse des participants.Rappelant la loi 98/11 qui a érigé la recherche scientifique en priorité nationale et à laquelle 1% du PIB a été consacré, la ministre déléguée a insisté sur la nécessité de fédérer les compétences nationales pour le bien et l'intérêt du pays. Pour cela, tout un dispositif législatif et réglementaire a été mis en place, en vue d'organiser la recherche scientifique et de valoriser ses résultats, a-t-elle noté. Cette rencontre, qui se tient en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a pour objectif de «promouvoir la coopération effective dans les domaines ayant trait à la recherche scientifique et au développement des nouvelles technologies». Elle se veut également un «espace de réflexion, un échange d'expérience dans les domaines technologiques et un débat sur les problématiques du développement et des technologies de défense à court et à moyen termes».Plusieurs thèmes seront développés à cette occasion, ils concerneront, notamment, «Les systèmes mécaniques», «Le génie de programmation», «L'intelligence artificielle», ainsi que d'autres thèmes liés aux préoccupations de la défense. Parmi les sujets traités durant cette rencontre, la sécurité informatique. Sur ce point, l'investissement dans le domaine de la sécurité informatique constitue un «enjeu stratégique national», selon le Pr Adi Kamel de l'université du Québec. Dans sa conférence intitulée «La virologie informatique : du biologique au numérique», il a indiqué que dans le domaine militaire, la cyberguerre est devenue une réalité. Ce dernier a souligné que tout peut être attaqué aujourd'hui, citant plus particulièrement les attaques contre les systèmes de contrôle ferroviaire pouvant provoquer des déraillements de trains, ainsi que le brouillage des lignes aériennes pouvant empêcher les avions de décoller ou encore l'attaque des serveurs de banques et l'explosion des pipelines. L'Otan avait classé, dans sa déclaration de novembre 2010 à Lisbonne, les cyberattaques dans la même catégorie que le terrorisme et la cybercriminalité, a-t-il rappelé. M. Adi a observé, en outre, que 95% des entreprises piratées disposent déjà de protections, sachant que chaque mois il y a un nouveau virus informatique.