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Un centre de dépistage gratuit du cancer du sein prochainement au CPMC
Le cancérologue Kamel Bouzid annonce :
Publié dans La Tribune le 18 - 10 - 2008


Photo : S.Zoheir
Entretien réalisé par Amel Bouakba
LA TRIBUNE : Des études ont montré que l'incidence du cancer a doublé en Algérie entre 1990 et 2005. Pourquoi, selon vous ?
Professeur Bouzid : Nous n'avons pas encore d'explication scientifique avérée. On pense qu'il y a eu des changements alimentaires et qu'il y a probablement des facteurs génétiques qui interviennent. Quoi qu'il en soit, l'incidence du cancer qui était de 10 pour 100 000 en 1990 est maintenant de 50 pour 100 000. Ce qui est une augmentation très importante du nombre de cas.
Quelles sont les statistiques du cancer du sein en Algérie ?
Selon les statistiques de l'Institut national de la santé publique, basées sur ce qu'on appelle les registres du cancer, il y a environ 7 000 nouveaux cas du cancer du sein par an, ce qui est important. L'âge moyen des femmes touchées par cette maladie est de 45 ans mais cela va de 19 à 97 ans.
Quelles sont les causes de cette maladie ?
L'une des causes les plus fréquemment retrouvées est l'exposition prolongée aux estrogènes qui sont les hormones féminines. Nous avons constaté, d'après des études épidémiologiques, que les femmes qui sont longtemps exposées aux estrogènes ont plus de risques de faire un cancer du sein. Par exemple, une femme qui a eu son cycle très jeune, ce qu'on appelle une ménarchie très jeune, et qui a eu une ménopause tardive a plus de risque de faire un cancer du sein qu'une femme qui a eu une ménarchie tardive et une ménopause précoce. L'autre facteur invoqué est l'obésité. D'autre part, il y a des médicaments qu'on utilise quand ils sont indiqués et qui augmentent le risque d'avoir un cancer du sein, comme la contraception orale. La pilule augmente le risque d'avoir un cancer du sein une fois et demie, de même que le traitement hormonal substitutif. Autrement dit, les femmes ménopausées prenant ce traitement pour éviter les effets secondaires de la ménopause, qui sont quand même très désagréables, ont un risque une fois et demie plus élevé que les femmes qui ne prennent pas ce traitement, d'où les règles suivantes : quand on prescrit une contraception orale ou un traitement hormonal substitutif, il faut examiner les femmes d'un point de vue gynécologique et examiner leurs seins. Enfin, il y a 10% des cancers du sein qui sont d'origine familiale (génétique) : il y a des familles qui portent des gènes de prédisposition au cancer du sein. Cela ne veut pas dire que toutes les femmes de cette
famille font un cancer du sein mais qu'elles ont un risque qui est huit fois plus élevé de développer un cancer du sein par rapport à une femme qui n'a pas de gènes de prédisposition.
Pouvez-vous nous en expliquer les symptômes ?
Le plus fréquent des symptômes est l'apparition d'un nodule sur le sein, d'une boule. Quand elle apparaît, elle fait déjà un centimètre. Pratiquement huit femmes sur dix ayant un cancer du sein vont consulter pour cette raison. Les autres symptômes pouvant alerter une femme en dehors de la boule est l'écoulement par le mamelon de sang ou la présence de ganglions sous l'aisselle. Je ne conseille pas aux femmes de s'auto-palper comme c'est le cas ailleurs. D'abord, c'est difficilement applicable chez nous, ensuite c'est très anxiogène car dans la vie il n'y a pas que le cancer.
L'auto-examen n'est pas recommandé par les organismes internationaux, à l'image de l'OMS et de l'Union internationale contre le cancer. Il est donc recommandé, lors de la visite systématique effectuée par le médecin,
d'examiner la femme torse nu. L'examen clinique doit être effectué par un médecin ou par des spécialistes formés.
Justement, la pilule a été longtemps incriminée dans le cancer du sein, mais les études sont assez contradictoires quant à la responsabilité de la contraception orale dans cette maladie. Quelle est la part de vérité ?
Non, actuellement les études validées révèlent que les contraceptifs oraux, donc la fameuse pilule, augmentent d'une fois et demie le risque du cancer du sein, cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas l'utiliser, surtout dans un but contraceptif, mais il faut tenir compte de ce risque et faire les examens adéquats au préalable.
La contraception au-delà de dix ans augmente le risque d'une fois et demie à deux ans, l'utilisation de la contraception ne doit donc pas se faire sans avis médical.
Par ailleurs, il a été prouvé que l'allaitement protège contre l'apparition du cancer du sein.
Les célibataires sont-elles moins exposées au cancer du sein ?
Le cancer du sein touche la femme quel que soit son statut. Les études montrent que cette maladie affecte aussi bien les célibataires que les femmes mariées.
A quel âge la femme en Algérie doit-elle se faire dépister ?
En Europe, l'âge moyen du cancer du sein est de 60 ans, il peut survenir à 30 ou 80 ans, mais en moyenne et en grande majorité, il est à 60 ans. En France et dans les pays européens, on recommande le dépistage dix ans avant l'âge moyen. En Algérie, l'âge moyen étant de 45 ans, le dépistage doit s'adresser aux femmes à partir de 40 ans. Il s'agira, dans le cadre du dépistage, d'utiliser la mammographie et l'échographie des deux seins et de répéter cet examen tous les trois ans jusqu'à 75 ans. Le dépistage s'adresse à des femmes qui n'ont rien : c'est-à-dire ni boule, ni saignement, ni aucun autre symptôme. Grâce au dépistage précoce, on peut traiter et guérir la femme dans 100% des cas avec simplement de la chirurgie. Or, malheureusement, nos concitoyennes consultent très tardivement. Elles viennent avec des tumeurs qui dépassent trois centimètres, et dans ce cas-là nous sommes obligés de faire l'ablation de tout le sein, d'utiliser la chimiothérapie et la radiothérapie avec tous leurs inconvénients. Même dans ce cas, on arrive à guérir seulement deux malades sur trois. D'où l'importance de sensibiliser les femmes sur l'importance de se faire dépister. Il faut qu'elles sachent qu'en termes de prévention, la meilleure façon de guérir d'un cancer éventuel est de le diagnostiquer le plus tôt possible. C'est valable pour tous les autres cancers, plus il est détecté rapidement mieux il est facile à guérir.
Il faut savoir que le cancer se soigne de mieux en mieux et se guérit systématiquement quand on a la chance de faire le diagnostic avant qu'il y ait de symptômes. Le dépistage effectué de manière organisée et rapide pour détecter des tumeurs inférieures à un centimètre, il suffit d'enlever cette partie et la femme est définitivement guérie.
Octobre est le mois mondial de la lutte contre le cancer du sein, quelles sont les actions qui doivent être menées selon vous durant cette période ?
Il faut informer, sensibiliser encore et toujours les femmes sur ce mal qui peut être évité à force de vigilance. Ce mois est censé être célébré dans le monde entier. En France, par exemple, le premier octobre, la ministre de la Santé a réuni les sept ministres femmes du gouvernement Sarkozy au ministère de la Santé pour annoncer le coup d'envoi de cet événement. C'est un mois qui sert à informer et à sensibiliser. J'estime qu'il ne faut pas faire peur aux femmes car le cancer en 2008 n'est pas celui d'il y a dix ou quinze ans. Aujourd'hui, cette maladie se guérit quand elle est diagnostiquée tôt, et est considérée comme une maladie chronique quand elle est diagnostiquée tardivement. C'est une maladie avec laquelle on peut vivre, travailler et s'occuper de sa famille. Or nos concitoyennes sont souvent mal informées. Donc, je ne cesserai jamais de le dire, il est nécessaire de sensibiliser les femmes et de les inciter à se faire dépister. Les femmes ne doivent pas appréhender le dépistage.
Mais ne pensez-vous pas que l'appréhension vient surtout du fait que l'accès aux soins demeure très difficile ?
Tout à fait. C'est vrai qu'il y a un gros problème dans notre pays lié à l'accès, à l'égalité et à l'organisation du système de soins. Je pense que ce sont les autorités politiques qui doivent résoudre tout ça. En tant que médecins, nous sommes confrontés à tous ces problèmes. Le CPMC est littéralement envahi par des malades issus des quatre coins du pays, le personnel se retrouve lui aussi complètement dépassé. C'est le cas aussi ailleurs, à Constantine, à Oran.
Cette situation est due au fait que, depuis l'indépendance, rien de nouveau n'a été construit, sauf le centre de Blida. Actuellement, il n'y a que quatre centres d'oncologie au niveau national, en plus de celui de l'hôpital militaire. Certes, il y a un défaut d'organisation pour l'accès aux soins et aux médicaments. Prenons aussi l'exemple de la radiothérapie qui est complètement sinistrée dans notre pays.
Les spécialistes insistent sur le dépistage précoce et incitent les femmes à le faire, mais certains problèmes sont à relever, tels que l'absence de centres de dépistage gratuit…
En effet, et c'est ce qui est dramatique car, actuellement, il n'y a pas de centre de dépistage gratuit en Algérie. Le dépistage coûte 3 000 DA chez le privé, ce qui représente un cinquième du SMIG. Autrement dit, les femmes doivent recourir au privé pour une mammographie dans les centres d'imagerie privés car les «mammographes» dans les hôpitaux sont soit en panne, soit non disponibles.
Nous allons lancer, au CPMC, un programme de dépistage de masse organisé au cours du deuxième trimestre 2009 et s'adressant aux femmes sur invitation (femmes de 40 à 70 ans). Il s'agit d'une première réalisée avec la collaboration du professeur Salah Eddine Bendib, chef de service d'imagerie médicale au CPMC, et nous espérons étendre cette expérience à d'autres wilayas.
Il faut convaincre l'Etat que le fait d'investir dans les «mammographes» est beaucoup plus rentable que dans les soins directs qui coûtent très cher et qui ne guérissent pas les malades.
En tant que cancérologue, je plaide ardemment pour le dépistage, pour la prévention primaire. Il est primordial d'avoir des centres de dépistage gratuit à la charge de l'Etat.
A ce propos, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale avait annoncé la mise en vigueur prochainement d'un programme de dépistage gratuit et obligatoire pour les femmes affiliées à la CNAS…
Franchement, je ne suis pas au courant de cette mesure. Mais il faut bien comprendre que, si une mesure venait à être mise en vigueur sans un plan d'évaluation, cela ne servirait absolument à rien. Nous n'aurons fait qu'affoler nos concitoyennes pour rien. De plus, un tel programme de dépistage, s'il doit s'organiser, devra s'adresser à toutes les femmes, pas uniquement à celles affiliées à la CNAS.
Les ministres se succèdent à la tête du département de la santé et promettent des mesures de lutte contre le cancer mais, concrètement, qu'est-ce qui a été fait jusque-là ?
Le ministre de la Santé qui a précédé Saïd Barkat a quand même lancé un programme de construction de 17 centres anticancéreux à travers le pays, dont l'un vient de l'être, la première pierre du projet ayant été posée par le président Bouteflika lors de sa visite à Tlemcen. Mais j'estime que l'importance n'est pas de construire mais d'optimiser ces constructions, sinon nous allons arriver à des centres d'oncologie qui ne fonctionneront pas parce qu'il n'y aura pas les compétences ni les moyens et parce que les gens aussi censés être pris en charge ne font pas confiance et continueront à venir au CPMC. Or, ce dernier n'a pas le statut d'un centre national d'oncologie et n'a pas l'ambition de gérer tous les cancéreux du pays, compte tenu de sa capacité d'accueil. Il y a actuellement suffisamment de cancérologues pour les 17 centres sous réserve qu'on les prépare dès maintenant à s'occuper de ces centres, il ne s'agit pas de les affecter à des endroits où ils ne vont pas travailler, où ils ne feront que des consultations et ils sont en train de revenir chez nous.
Qu'en est-il réellement de la prise en charge et de l'accès aux soins en Algérie ? Les traitements sont-ils disponibles ?
Il faut reconnaître que l'Etat a fait des efforts financiers importants, mais les moyens mis en place sur le terrain se heurtent à des problèmes d'organisation. Autrement dit, il arrive qu'on soit en rupture de stocks en médicaments, que des «mammographes» installés ne fonctionnent pas, ce qui est anormal. Je pense que le programme établi par l'ancien ministre de la Santé et poursuivi par l'actuel ne pourra être concrétisé que s'il y a un plan national de lutte contre le cancer, comme l'ont déjà fait les Américains et les Français, comme essaient de le faire les Tunisiens. C'est le seul moyen de rentabiliser les 17 centres d'oncologie. Or, un plan national contre le cancer doit émaner d'une décision politique. En France, c'est le président Chirac qui a lancé le plan de lutte contre le cancer. Cela fait 18 ans que je plaide pour la mise en place d'un plan anticancéreux mais en vain. S'agissant des moyens mis en place actuellement pour la prise en charge du cancer du sein, il faut dire qu'il y a des avancées dans le perfectionnement des techniques chirurgicales et l'introduction de la chimiothérapie. Il y a aussi de nouveaux médicaments disponibles. Rappelons que la prise en charge d'un cancer du sein à un stade précoce coûte au maximum 300 000 dinars par personne. En revanche, à un stade avancé, le coût du traitement se situe entre 300 millions et un milliard de centimes, d'où l'importance du dépistage précoce qui réduirait cette facture élevée.
On entend souvent parler de pénuries répétées de médicaments au CPMC. Dernièrement, les malades ont été confrontés à une absence de morphine…
Le problème de la morphine est non seulement le fait qu'elle n'est pas enregistrée sur la nomenclature nationale du médicament, mais qu'elle n'est pas remboursée par la Sécurité sociale, ce qui est une hérésie. D'abord parce que la morphine ne coûte pas cher du tout et ensuite parce que les gens qui en ont besoin, surtout en fin de vie, sont obligés de faire des acrobaties pour en trouver. L'autre aberration, c'est la loi qui n'a pas changé depuis 1916, obligeant à faire des ordonnances tous les sept jours en présence du malade qui doit effectuer des déplacements en dépit de son état. Un malade qui habite Tamanrasset doit se déplacer au CPMC, payer son billet d'avion à 30 000 dinars tous les sept jours pour venir prendre sa morphine, ce qui est absurde. J'ai d'ailleurs signalé depuis 1996 ces aberrations aux ministères concernés mais sans écho.
Le problème des rendez-vous éloignés, les «mammographes» en panne font que la femme se trouve obligée de débourser des sommes faramineuses dans le secteur privé…
Absolument. Ce n'est pas que j'aie quelque chose contre le privé mais, si la Sécurité sociale rembourse au coût réel ces traitements, ce serait bien, or la réalité est tout autre. Le problème est qu'il n'y a pas d'actualisation de la nomenclature des actes professionnels. Nous fonctionnons avec une nomenclature obsolète.
Mais pourquoi, selon vous, n'y a-t-il pas un réel programme de dépistage du cancer du sein en Algérie ?
Parce que, tout simplement, il n'y a pas de plan cohérent de lutte anti-cancer. Il ne s'agit pas d'acheter des «mammographes» et de les laisser dans des caisses. Actuellement, il y a un «mammographe» neuf à l'hôpital de Tizi Ouzou enfoui dans des caisses depuis cinq ans, un autre à Laghouat depuis trois ans…
Lancer un programme de dépistage doit se faire de manière organisée, les performants doivent être performants… Il ne s'agit pas non plus de détecter une anomalie chez une femme et de lui fixer un rendez-vous six mois après.
Ces derniers temps, on parle beaucoup d'aliments anticancéreux. Réellement, y a-t-il des aliments qui peuvent prémunir contre cette maladie ? Peut-on vraiment prévenir cette dernière par une hygiène alimentaire saine ?
En partie. L'OMS recommande de manger beaucoup de légumes crus et de fruits.
Ces aliments ont un rôle protecteur. C'est notamment vrai dans le cas des cancers digestifs, en particulier ceux du colon et de l'estomac. Il faut donc adopter une hygiène de vie saine avec une alimentation à base de fruits et légumes en évitant au maximum les protéines animales, c'est-à-dire les viandes rouges.


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