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«Il est nécessaire de réécrire l'histoire en tenant compte des vérités refoulées»
Lors de sa conférence au CCF sur «l'écriture de l'histoire mémoire», l'historien Mohamed Harbi déclare :
Publié dans La Tribune le 18 - 10 - 2008

Le Centre culturel français d'Alger a accueilli, jeudi dernier, une conférence de l'historien algérien Mohammed Harbi qui a abordé le thème «écriture de l'histoire et mémoire», en présence d'un public nombreux.
Dès l'abord, M. Harbi soutiendra que les historiens algériens ont bâti une histoire basée sur le dogme islamique. Il ajoutera qu'il s'agit d'un dénigrement des origines et que l'historiographie produite par les historiens algériens durant la période coloniale «est à l'origine de l'abandon d'une partie de notre patrimoine». L'historien affirma que la colonisation se justifiait comme une continuation de la civilisation romaine. A ce propos, il soulignera l'intelligence des historiens qui sont arrivés à révéler les manipulations historiques commises par les colonialistes.
Il accentuera son discours après, en s'attaquant aux historiens de la période coloniale. «L'histoire a été mise au service de la révolution, ce qui a engendré une histoire manipulée à l'origine du trou noir national.». «Il faut accorder une importance au refoulement de la vérité et à ses conséquences», ajoutera M. Harbi en citant l'exemple de l'assassinat de Abane Ramdane, un fait sur lequel il dira qu'il était impossible de déceler un langage commun chez les historiens. «L'écriture de l'histoire doit avoir une vision plus conforme à la réalité», affirmera-t-il.
Le conférencier s'étalera ensuite sur l'histoire transmise par l'Association des ouléma musulmans, en citant l'exemple de Tawfik El Madani qui, d'après Mohammed Harbi, a donné une version de l'histoire basée sur le folklore, l'oralité et l'identité musulmane, une histoire qui donne l'image d'une Algérie identitaire dont l'unique référent est l'islam.
On retrouve la même démarche dans les œuvres d'Ibn Badis. S'attardant sur les explications des écrits sur l'histoire parus pendant la période coloniale, l'historien dira qu'ils sont à l'origine de «la clôture du nationalisme». Il appuiera sa pensée en déclarant que «l'idée de la clôture n'existe pas dans la pensée religieuse».
Après avoir fait le point sur les différents courants d'écriture de l'histoire, Mohmed Harbi exprimera son souhait que les historiens aillent au-delà de la récolte des témoignages. «La corporation des historiens ne doit pas avoir le monopole de l'écriture, l'historien doit être pluraliste.» Il ajoutera aussi qu'«il est nécessaire de réécrire l'histoire en tenant compte des vérités refoulées. Il y a eu des tentatives de réaménagement, mais ces tentatives ne se sont jamais attaquées à l'histoire nationale», soutient M. Harbi.
Ce thème de réécriture de l'histoire cher à Mohammed Harbi est partagé par de nombreux historiens algériens et français. Le dernier à avoir pris position et à s'être exprimé sur le sujet est Olivier Le Cour GrandMaison, auteur de l'ouvrage 17 octobre 1961 : un crime d'Etat à Paris, qui a déclaré être «prêt à mener une bataille pour la
reconnaissance officielle des massacres du 17 octobre 1961» et «l'abrogation de la loi scélérate du 23 février 2005» qui est toujours en vigueur en France. «La France a donc le sinistre privilège d'être le seul pays démocratique et la seule ancienne puissance coloniale à sanctionner ainsi une interprétation officielle, positive et mensongère de la colonisation», dira l'historien français.
W. S.


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