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Ould Kablia participe à Tripoli à la conférence ministérielle territoriale sur la sécurité des frontières À la tête d'une importante délégation multisectorielle
Photo : S. Zoheir Par Amar Rafa Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Dahou Ould Kablia, prendra part, «à la tête d'une importante délégation multisectorielle», les 11 et 12 mars, à la conférence ministérielle territoriale sur la sécurité des frontières qui aura lieu dans la capitale libyenne, Tripoli, a annoncé, hier, le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Cette conférence régionale, la première du genre, regroupera les ministres de l'Intérieur et de la Défense des pays voisins, Egypte, Soudan, Mali, Niger, Tchad, Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie, ainsi que des représentants de l'Union européenne, de la Ligue arabe, de l'Union africaine et des Nations unies. Elle sera consacrée à la sécurité aux frontières et permettra aux responsables de la défense, de l'intérieur et de la sécurité, d'échanger des opinions et d'esquisser une stratégie pour la sécurité aux frontières, tout en prônant la coordination entre les différentes agences, selon le pays organisateur, la Libye. La conférence «évoquera les problèmes de sécurité dans la région et les défis qui s'imposent à ce stade, dont la prolifération et le trafic d'armes transfrontaliers, les opérations terroristes, les trafics illégaux de stupéfiants, l'immigration clandestine et les trafics de migrants», a indiqué jeudi le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Abdel Aziz. Ce dernier, qui a mis en cause les nostalgiques de l'ancien régime en matière d'accusations de trafic d'armement, a indiqué que la Libye traitait ce problème. Il a également évoqué les initiatives de collaboration régionale entreprises au sein de l'Union du Maghreb, notamment la visite récente de Mourad Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères. «Cette initiative fait partie intégrante de l'activation des relations avec nos voisins, et nous espérons qu'elle ouvrira une nouvelle page dans nos relations», a-t-il poursuivi.Laquelle déclaration fait suite à une visite de trois jours à Tripoli du ministre des Affaires étrangères algérien, Mourad Medelci, où il a rencontré le responsable du CNT, Moustapha Abdeljalil. Mourad Medelci, a déclaré que pendant sa visite, les discussions entre les deux parties ont porté sur la manière dont l'Algérie va aider la Libye «à constituer une armée et une police». «La Libye a les moyens de sortir de cette phase de transition, et nous allons l'aider dans la mesure de nos moyens», a indiqué en outre, le ministre algérien, ajoutant qu'une série de visites en Libye est prévue au niveau du gouvernement et des institutions. M. Medelci n'a pas manqué de préciser, à l'occasion : «La Libye souhaite entretenir des relations de partenariat avec ses frères en Algérie, notamment en termes de stabilité et de sécurité, parce que la sécurité de l'Algérie est une composante de la sécurité libyenne, et vice-versa.» M. Medelci avait assuré à Tripoli que la famille Kadhafi, a été accueillie en Algérie pour des raisons purement humanitaires. «Nous ne leur permettrons jamais de s'immiscer dans les affaires libyennes», a-t-il mentionné. La Libye a, dans ce cadre, lancé un appel à l'aide aux Etats-Unis, pour se débarrasser des vestiges de l'ancien régime, qu'elle accuse de la prolifération d'armes, et de l'insécurité dans le pays. Le Premier ministre libyen par intérim, Abdel Rahim al-Kib, a demandé, jeudi, aux Etats-Unis d'aider son pays à se débarrasser des «vestiges» du régime Kadhafi, ultime bataille de «la guerre pour la libération de la Libye». Cette importante manifestation coïncide également avec la visite du sous-secrétaire américain à la Défense pour le Renseignement, Michael G. Vickers, lequel s'est entretenu hier à Alger de la situation sécuritaire avec le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Dahou Ould Kablia, a-t-on annoncé de source officielle algérienne. L'audience, qui s'est déroulée au siège du ministère de l'Intérieur, a porté sur la situation sécuritaire et les réformes engagées en Algérie ainsi que sur la coopération algéro-américaine en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, précise un communiqué du ministère algérien cité par l'APS.
