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«On travaille en parfaite synergie avec les autorités locales pour développer le tourisme» Abedou Hassan, directeur de l'hôtel Rym Béni Abbas à La tribune
La Tribune : Vous êtes installé à la tête de cet établissement hôtelier depuis le 1er décembre dernier. Comment l'avez- vous trouvé ? M Abedou : Cet hôtel dépendait de l'Entreprise de gestion touristique de l'Ouest (EGT Ouest), où j'étais cadre dirigeant (j'étais directeur financier et de comptabilité). Les moyens de ladite entreprise ne permettaient pas à certaines infrastructures hôtelières qui dépendent d'elles de se développer. Et suite à la décision du conseil de participation de l'Etat (CPE), cet hôtel a été rattaché au groupe El Aurassi, depuis le 1er janvier 2010. C'est un hôtel qui a 120 chambres, 5 suites et une salle polyvalente. Dans le cadre des nouvelles mesures de réhabilitation, cet hôtel a bénéficié de 650 millions de DA pour sa rénovation et sa réhabilitation. Le budget est prêt. Dans 15 jours (cette semaine NDRL), les cahiers des charges vont être lancés pour choisir le bureau d'étude qui va suivre l'opération de réhabilitation. On compte commencer les travaux par fractions, donc on ne va pas fermer l'hôtel carrément. On espère aussi redynamiser le secteur du tourisme dans cette région, car Béni Abbas est une région très convoitée car elle possède des sites touristiques.
Parallèlement à ces investissements, comptez-vous lancer des opérations de promotion pour attirer des touristes et faire connaitre votre établissement ? A partir du mois d'avril, Inchallah, on lancera des formules pour familles, universitaires, et les différentes oeuvres sociales intéressantes où le rapport qualité prix sera très captivant. Même pour ceux qui viennent par avion, on assurera les navettes Béni Abbas-Timimoun, Béni-Abbas Adrar et Béni-Abbas Béchar.
Des formules avec Air Algérie ? J'avoue qu'il est difficile de faire des formules avec cette compagnie. Vous savez que les vols d'Air Algérie vers le Sahara s'effectuent la nuit, ce qui rend la chose un peu difficile. Mais il est préférable de venir par route, ce qui permettra aux visiteurs d'admirer les paysages. Ce qu'on peut faire également c'est de reprendre les circuits, tel celui de la Saoura. A ce propos, on compte très prochainement lancer des programmes avec des offices locaux (Béchar, Timimoun et Béni Abbas), pour faire un petit circuit.
Vous savez que le tourisme n'est pas uniquement l'intérieur d'une infrastructure hôtelière. Est-ce que vous avez pris attache avec les autorités locales, pour promouvoir la destination Béni-Abbas en particulier et Béchar en général ? Effectivement, depuis mon installation, j'ai pris attache avec les autorités et j'ai demandé à ce qu'on travaille ensemble. Car il y va de toute la région et de son développement économique local. Dieu merci, il y a eu un bon écho, et nous commençons à travailler ensemble. D'ailleurs, il y a une sécurité totale, ce qui permettra aux visiteurs nationaux et étrangers de passer leur séjour en toute quiétude.
La problématique du chômage concerne toutes les régions du pays. Elle est même source de certains troubles…Quelle est votre politique dans ce sens, afin d'aider ces jeunes chômeurs, et lutter contre ce fléau ? Dans ce cens, j'ai déjà pris attache avec des centres de formation professionnelle, l'Agence nationale de l'emploi et le P/APC dans le but de créer, dans ces centres de formation, des spécialités et des branches du tourisme (restauration, guide touristique….) qui répondent aux besoins des structures hôtelières. Nous, on est plus qu'intéressés par le recrutement des jeunes locaux, ce qui nous épargnera le problème d'hébergement et nous permettra surtout d'aider ces chômeurs à travailler. Nous sommes prêts à recruter des jeunes diplômés, dans la mesure du possible, et via les différents organismes de recrutement (Anem…). Dans ce sens, j'ai même proposé aux responsables de centres de formation professionnelle, de donner des cours dans les spécialités du tourisme. Ces cours seront assurés au sein de ces centres par mes employés qui ont de l'expérience et à titre gratuit.
