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L'indigénat rampant
Publié dans La Tribune le 15 - 05 - 2012

Nul n'est au-dessus de la loi. Les droits et les devoirs de tout un chacun étant clairement énoncés, les institutions de l'Etat doivent en principe veiller à l'application stricte des textes. Bien entendu, il s'agit ici de faire prévaloir la souveraineté de l'Etat à travers l'exécution stricte de la loi en toute chose. A bien examiner ce qui se passe dans le monde du travail, on a la nette impression que l'Algérie dispose d'une législation à deux vitesses. La première, officielle et connue de tout le monde, concerne uniquement le secteur public, et la seconde, officieuse et plus permissive, régente le secteur privé. La législation du travail, à titre d'exemple, garantit la couverture syndicale à tous les salariés, qu'ils soient fonctionnaires de l'Etat ou employés par une boite privée. Dans les faits, beaucoup de patrons, si ce n'est la quasi-totalité, s'opposent énergiquement à la création de syndicats au sein de leurs entreprises. Depuis le début du mois d'avril dernier, 16 travailleurs licenciés du complexe agroalimentaire Cevital observent -dans l'indifférence des pouvoirs publics- une grève de la faim à l'entrée de l'usine. Les victimes de ce licenciement «abusif» réclamaient le droit légitime des salariés à la création d'une section syndicale pour défendre leurs droits fondamentaux vis-à-vis de l'employeur. Ne voulant rien entendre, le tout puissant patron de Cevital décide tout bonnement, et au mépris de la loi, de congédier les protestataires. Ne baissant pas les bras, ces derniers, soutenus par diverses organisations de la société civile, engagent le bras de fer pour se faire réintégrer et jouir de tous leurs droits. Des problèmes similaires ont déjà eu lieu par le passé dans plusieurs sociétés privées à travers le pays. L'inspection du travail se refuse, à chaque fois, à s'impliquer très franchement pour l'application stricte de la loi, quitte à saisir, elle-même, la justice. Les organisations patronales, qui devraient avoir, en principe, une éthique et une image à défendre, refusent aussi d'offrir leur médiation. Le ministère du Travail et de la Protection sociale ignore carrément ces abus répétitifs qui nuisent beaucoup à l'image du pays et à la crédibilité de ses institutions. En vérité, au sein même du gouvernement, des ministres élaborent des législations exclusivement destinées à la Fonction publique. C'est le cas, par exemple, pour le statut du journaliste. Nos confrères du secteur public jouissent de plusieurs avantages socioprofessionnels qui n'existent pas dans les médias et la presse privés. Avant de faire sa proposition, le ministère concerné aurait, quand même, pu engager des discussions avec tous les partenaires pour rassembler toute la corporation autour d'un seul et même texte. Les employeurs privés ne doivent pas avoir ainsi les mains libres pour violer impunément les lois de la République. Il est bien facile de brandir des slogans tapageurs lors des campagnes électorales, mais il est moins aisé de les assumer ensuite. Les députés, les sénateurs et les élus locaux qui nous promettent, à chaque fois, «l'Etat de droit, la justice sociale, la dignité et les libertés», doivent se manifester aujourd'hui pour dire que tous les travailleurs algériens ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Leur silence actuel est une caution à «l'indigénat rampant» qui s'instaure progressivement et sûrement.
K. A.

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