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Le voisin turc dévoile son jeu
Guerre civile et Otan menacent la Syrie
Publié dans La Tribune le 25 - 06 - 2012

Pris entre le marteau d'une guerre civile qui impose sa réalité politique et militaire, et l'enclume de l'Otan, qui va essayer de contourner l'ONU, c'est entre ces deux facteurs d'aggravation des tensions que le régime de Bachar al Assad va essayer de naviguer pour se maintenir. L'exercice est périlleux au regard d'un conflit interne régionalisé et qui gagne en intensité chaque jour qui passe. Et il n'est pas gagné d'avance pour le pouvoir syrien, qui doit désormais lutter sur plusieurs fronts pour tenter d'assurer sa survie. Au point, d'ailleurs, où la question se pose sérieusement de savoir si l'appui de la Russie lui sera suffisant pour se tirer d'affaire.L'avion turc abattu vendredi par la défense antiaérienne syrienne a tout l'air d'un prétexte mis au point par les puissances occidentales et la Turquie pour, à défaut d'une intervention militaire aux résultats improbables, accentuer la pression sur Damas et l'amener à la confrontation sur plusieurs fronts. Sachant, par ailleurs, qu'avec la rébellion armée à l'intérieur, la guerre a gagné en intensité et est en train de s'aggraver chaque jour avec des bilans de plus en plus lourds des deux côtés. Mais cet acte, présenté comme un incident par la Syrie, présente des aspects bien troublants. Le gouvernement turc a reconnu que l'avion était entré momentanément dans l'espace aérien syrien, mais qu'il avait ensuite été abattu sans avertissement préalable par les Syriens alors qu'il se trouvait dans l'espace aérien international, à 13 milles nautiques des côtes syriennes. Selon Ankara, l'avion effectuait sans armes une mission d'entraînement et de test d'un système radar en Méditerranée. Le mot est lâché, il s'agissait bien d'«une mission d'entraînement et de test d'un système radar». Et comme par hasard, il n'y avait pas d'autre endroit en Méditerranée où effectuer ce genre de mission en dehors de la Syrie, dont les relations avec la Turquie sont devenues exécrables. La réalité est que la Turquie y était partie mener une mission de sous-traitance pour le compte de l'Otan dans le but, très certainement, de tester plutôt les capacités de détection et de réaction de la défense antiaérienne syrienne. Les voilà bien servis, donc, pour ce qui est des capacités de riposte d'un régime bien approvisionné en armes par le puissant allié russe.Sur un plan purement technique, le gouvernement turc a été mal avisé de laisser développer son argumentaire par le Premier ministre et son chef de la diplomatie. Qu'on en juge à travers ce contre argumentaire d'un internaute à l'expertise incontestable :«Donc le F-4 turc fait une incursion dans l'espace aérien syrien et, 15 minutes plus tard, il est détruit par un missile syrien alors qu'il se trouve seulement à 13 milles nautiques de la Syrie, donc à uniquement un mille nautique hors de l'espace aérien et des eaux territoriales de la Syrie. Qu'a fait son pilote durant ces 15 minutes avec son nouveau système radar ? Comment est-il également possible que le F-4 abattu à un mille nautique des eaux territoriales syriennes s'écrase dans les eaux syriennes ? Volait-il en direction de la Syrie au lieu de s'en éloigner ? Que de questions troublantes les commentaires du ministre des Affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu, font surgir. Il n'a pas réfléchi ou bien il s'est emmêlé dans ses pinceaux en nous dressant un tableau faussement accusateur».Quoi qu'il en soit, la précision technique ne semble pas être le souci premier des autorités turques. Elles se contentent d'agir pour le compte de l'Occident et de son bras armé l'Otan. Mission parfaitement accomplie de ce côté, puisque l'Otan se réunit aujourd'hui à Bruxelles, officiellement à la demande d'Ankara, pour examiner les suites à donner à l'incident aérien.Sur le front intérieur, la rébellion armée semble avoir consolidé son avantage, alternant guerre de mouvement et guerre de position. Menée principalement par les islamistes et des déserteurs de l'armée, cette rébellion est à présent plus offensive et inflige des pertes de plus en plus sévères à l'adversaire. C'est là le résultat de l'arrivée d'un armement lourd qui lui permet de contrôler des localités entières et de passer avec aisance de la défensive à l'offensive. Peu regardante sur les méthodes, elle a pris en otage des populations tétanisées dans les villages et bourgades qu'elle contrôle et ne fait rien pour empêcher les massacres de civils commis par ses éléments les plus fanatiques.
Les derniers jours, au final, auront placé le conflit syrien à un tournant extrêmement dangereux et qui ne peut qu'évoluer vers le pire en l'absence d'un plan de paix accepté par les deux parties.
A. S.

«Qui tue qui ?»
Il fallait s'y attendre, la fameuse question du «qui tue qui?» devait inévitablement ressurgir en…Syrie, bien loin de l'Algérie, géographiquement parlant. On se rappelle le procédé machiavélique auquel avaient recours les tueurs islamistes intégristes algériens, durant la décennie rouge, pour imputer à l'armée régulière les massacres de civils qu'ils égorgeaient par centaines, voire par milliers pour leur faire payer la tiédeur de leur soutien à leur cause. Le doute semé était alors amplifié par certaines ONG qui s'évertuaient à laver de tout soupçon les tueurs du GIA. Le procédé semble avoir trouvé des émules au «Bilad el-Cham», où les massacres ciblés de populations civiles sont en progression depuis quelques semaines. La désinformation systématique entourant les tragiques événements qui ensanglantent ce pays depuis un an et demi ne rend pas le discernement facile, tant le parti-pris en faveur des insurgés est patent et assumé. Pour rappel, le massacre de Houla, une tuerie de masse perpétrée le 25 mai dernier dans cette localité à quelques kilomètres au nord de Homs, s'est soldé par 108 morts dont 49 enfants. Cependant, un grand quotidien allemand a jeté un sérieux pavé dans la mare concernant la responsabilité du massacre, attribuée par les rebelles, la Ligue arabe et l'ONU à l'armée gouvernementale ou aux miliciens soutenant le régime de Bachar al Assad. Cette version des faits est remise en cause par Rainer Hermann, dans un témoignage publié dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung, quotidien jouissant d'une excellente réputation en Allemagne. Rainer Hermann est considéré comme un spécialiste sérieux du monde arabe et réside depuis 2008 à Abu Dhabi. Il écrit noir sur blanc que les victimes du massacre sont en fait des Alaouites, branche dont est issue Bachar al Assad, exécutés par l'«Armée syrienne libre» (ASL) et présentés, après travestissement, comme des Sunnites tués par les forces gouvernementales. Son témoignage ayant suscité des réactions «indignées» de l'opposition syrienne, le journaliste est revenu sur le massacre en apportant d'autres éléments à charge contre les rebelles sunnites. Les méthodes, on le verra ici-bas, portent bien une signature : celle des tenants de l'idéologie islamiste intégriste, exactement comme en Algérie dans les années 90. De larges extraits du témoignage, corroboré et confirmé, du journaliste allemand méritent d'être reproduits : «La plaine d'Houla, principalement habitée par des Sunnites, qui se trouve entre la ville sunnite d'Homs et les montagnes alaouites, est chargée d'une longue histoire de tensions confessionnelles. Le massacre s'est produit dans Taldou, l'un des plus grands hameaux de Houla. Les noms des 84 civils tués sont connus. Il s'agit des pères, des mères et de 49 enfants de la famille Al Sajjid et des deux branches de la famille Abdarrazzaq. Des habitants de la ville témoignent que les Alaouites tués sont des musulmans qui se sont convertis de l'islam sunnite à l'islam chiite. Eloignés de quelques kilomètres de la frontière libanaise, ils se rendent suspects de sympathies pour le Hezbollah détesté des Sunnites.» En outre, on compte parmi les victimes les membres, qui résidaient à Taldou, de la famille d'Abdalmuti Mashlab, député du Parlement fidèle au régime. Les appartements des trois familles se trouvaient dans différentes parties de Taldou. Les membres des familles ont été visés et tués à une exception près. Aucun voisin n'a été même simplement blessé. La connaissance des lieux était une condition préalable à ces “exécutions” bien préparées. L'agence de presse AP a cité l'unique survivant de la famille Al Sajjid, Ali, un enfant de 11 ans, avec ces mots : «Les auteurs étaient tondus et avaient de longues barbes». Cela ressemble aux jihadistes fanatiques, pas aux milices de la Schabiha. Il a survécu parce qu'il a fait le mort et s'est enduit avec le sang de sa mère, a déclaré le jeune garçon. «Les rebelles sunnites mettent à exécution la “liquidation” de toutes les minorités. Dès le 1er avril, Mère Agnès-Mariam de la croix, du cloître jacobin “Deir Mar Yakub”, qui se trouve au sud d'Homs dans la localité de Qara, décrivait dans une longue lettre ouverte le climat de violence et de peur dans la région. Elle arrive à la conclusion, que les rebelles sunnites ont mis en œuvre une liquidation graduelle de toutes les minorités ; elle décrit l'expulsion des chrétiens et des Alaouites de leurs maisons par les rebelles, et le viol de jeunes filles qui sont remises aux mains des rebelles comme des “butins de guerre” (…).»
A. S.


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