Synthèse de Ghada Hamrouche Le front Polisario revient à la charge et demande à mandater la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso) à «superviser la situation des droits de l'Homme dans les territoires occupés.» Dans un communiqué publié à la fin des travaux d'une réunion présidée par le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), M. Mohamed Abdelaziz, le front Polisario souligne la «nécessité» d'habiliter la Minurso à mener à bien sa mission dans la protection des droits de l'homme en lui garantissant son indépendance et sa liberté de mouvement, a rapporté l'agence de presse sahraouie (SPS) relayée par l'agence de presse algérienne (APS). Le front Polisario «souligne la nécessité d'habiliter la Minurso à mener à bien sa mission en sa qualité de mission internationale (...) chargée de la protection des droits de l'homme en lui garantissant son indépendance et sa liberté de mouvement afin de lui permettre d'accomplir sa mission première, l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. Selon la même source, le bureau du secrétariat du Polisario a accueilli favorablement la visite du représentant du secrétaire général des Nations unies, M. Wolfgang Weisbrod-Weber aux «deux parties en conflit, le front Polisario en tant que représentant légitime et unique du peuple sahraoui, et le Maroc». Il a réitéré en outre, la «disposition» de la partie sahraouie à «collaborer» avec la mission onusienne visant la décolonisation du Sahara occidental dans «les plus brefs délais». Le bureau du secrétariat a également saisi cette occasion pour dénoncer la politique de «blocage» suivie par les autorités d'occupation marocaine qui ont décidé de cesser toute collaboration avec Christopher Ross, émissaire personnel du secrétaire général de l'ONU. Par le biais du bureau de son secrétariat, le front Polisario a salué «la libération des humanitaires européens, les Espagnols Ainhoa Fernandez Rincon et Enric Gonyalons et l'italienne Rossella Urru, les félicitant ainsi que leurs familles et le peuple sahraoui tout entier de leur retour sains et saufs». Il a fait part également de son «refus et indignation à l'égard de cet acte terroriste et criminel». Il rappellera, dans ce sillage, «l'étroite relation entre les activités des auteurs de ces actes et le trafic de stupéfiants». Le Royaume du Maroc, souligne le communiqué susdit, est considéré comme «l'un des plus grands producteurs et exportateurs de cannabis dans le monde». Quand à la situation qui prévaut dans les territoires occupés et le sud du Maroc, le front Polisario a dénoncé la «répression et le blocus de l'occupation marocaine à l'encontre des familles sahraouies».
