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Pouvoir-élite, une méfiance pas forcément réciproque
Universitaires et écrivains abordent le rapport
Publié dans La Tribune le 12 - 08 - 2012

«Il y a toujours méfiance entre le pouvoir et les intellectuels», a estimé Hamid Grine, journaliste et écrivain à l'occasion du débat organisé dans la soirée de samedi dernier par le quotidien Algérie News sur le thème «Les intellectuels et le pouvoir en Algérie». L'actuel chargé de la communication de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy convoque certains faits historiques pour justifier son propos. Il a cité ce qu'ont subi Ferhat Abbas et Abane Ramdane durant la guerre de libération. Pour lui, ces deux personnes constituaient un danger parce qu'ils étaient des «producteurs d'idées». La même méfiance est aussi exprimée, dira-t-il, à l'égard de Mouloud Mammeri dont «le génie a été réduit à son expression linguistique».Noureddine Djebab, enseignant au département de philosophie à l'université d'Alger, préconise la prudence dans le traitement de la question. «La relation est tellement complexe que nous ne pouvons pas la décortiquer sans définir avec précision qui est ce pouvoir. Répondre à cette interrogation est essentiel pour pouvoir évaluer le rôle des intellectuels», a-t-il soutenu. M. Djebab estime aussi que «le pouvoir en Algérie a toujours enrôlé des élites pour justifier et légitimer ses pratiques, politique, économique, sociale et culturelle». Le conférencier explique par ailleurs que l'exclusion des intellectuels est un vieux phénomène.Pour Zoubir Arous, enseignant de sociologie et chercheur au Cread, «il faut éviter l'amalgame entre l'universitaire et l'intellectuel». Zoubir Arous défend l'idée selon laquelle le poids de l'intellectuel se mesure à sa capacité à produire des valeurs qui éviteront aux citoyens de subir l'autorité de la société. Autrement dit, la liberté et l'autonomie sont aussi à vivre par rapport à la société, pas uniquement vis-à-vis de l'autorité du pouvoir. Il citera, à titre d'exemple, ce qu'il a appelé «les valeurs de la répression». Une thèse corroborée par l'approche du sociologue Abdelmadjid Merdaci. Ce dernier note que «le rapport pouvoir-élite est lié à la question des libertés. Et la violence comme mode de légitimation des institutions ne peut pas être compatible avec les libertés». Hamid Grine pense que le poids de l'intellectuel ne peut être visible que dans un paysage télévisuel ouvert. Reprenant la parole, M. Djebab rappela, sans la moindre gêne, que des universitaires ont soutenu et avec ferveur les pratiques autoritaires du régime dans les années 1970, y compris au sein de l'université. De quoi conclure que la méfiance entre pouvoir et élite en Algérie n'est pas forcément réciproque.

A. Y.


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