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Des universitaires en débattent
Relation entre les intellectuels algériens et le pouvoir
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 08 - 2012

Le débat autour de l'intellectuel algérien et sa relation avec le pouvoir et les pouvoirs décisionnels en général a toujours soulevé des interrogations qui sont restées pour le moins «irrésolues». Intellectuel du pouvoir, intellectuel libre, francophone et arabophone ou encore universitaire diplômé et autodidacte, la définition de l'intellectuel ou du pouvoir est déjà un débat en soi.
C'est à cette problématique que se sont attaqués, samedi soir, universitaires et sociologues au cours des débats organisés par le quotidien Algérie News inscrits sous le thème «Les intellectuels algériens et le pouvoir». L'universitaire Noureddine Djebbab s'attaque à la nature du pouvoir responsable selon lui 50 ans après l'indépendance de la crise de l'Etat.
«50 ans après l'Indépendance, a-t-on construit un Etat ou
non ?», s'est-il interrogé avant de répondre par la négative. «Nous n'avons pas construit un Etat au sens moderne. Le pouvoir a privilégié la corruption et la force et a procédé pour attirer des intellectuels dans son giron par d'autres moyens. Ceux qui ont refusé ont été marginalisés. Nous avons alors abouti à une crise. Un Etat sécuritaire», a-t-il tranché considérant que même les élites qui refusent «la compromission», ne l'ont pas fait pour défendre la société mais pour «négocier des postes». Abondant dans le même sens, l'écrivain Hamid Grine estime pour sa part que le pouvoir a toujours été méfiant vis-à-vis des intellectuels, rappelant l'assassinat en 1957 de Abane Ramdane «parce qu'il était un producteur d'idées». Pour Hamid Grine qui rappelle aussi la marginalisation de l'écrivain Mouloud Mammeri qu'on a voulu confiner dans la «culture kabyle» et dont le parcours est aux antipodes de l'autre écrivain Malek Haddad qui faisait partie du comité de censure, «ceux qui ont le pouvoir n'ont pas la culture et ceux qui ont la culture n'ont pas le pouvoir».
Pour le sociologue Abdelmadjid Merdaci, les conditions de l'émergence d'une intelligentsia ne peuvent pas être séparées «du processus historique».
Tout en rappelant «la légitimation de la violence depuis 1962», le professeur Merdaci notera néanmoins que ces derniers temps «des acteurs (intellectuels) s'expriment, notamment à travers leurs contributions dans la presse indépendante». «Un indicateur important mais qui reste toutefois insuffisant».
Ces expressions «impactent-elles sur la société ?», s'est interrogé Merdaci avant de trancher : «Il n'y a pas d'alternative sans une intelligentsia légitimée par la société», a-t-il tonné rappelant pourtant qu'en 1954, «c'était une élite minoritaire qui était à l'origine de l'insurrection», alors que les pouvoirs qui se sont succédé faisaient et font, selon lui, dans la glorification du peuple.
Le professeur Merdaci affirme que durant la Révolution les pôles de résistance, c'était d'abord la citadinité où existait selon lui des intellectuels, alors que la ruralité «a remis en cause l'intelligence citadine».
Des affirmations battues en brèche et parfois contredites lors des débats où a également été abordés la «nature
du pouvoir» dont il est question. «De quel pouvoir parle-on ?», s'interroge le sociologue Zoubir Arous
qui regrette également que des intellectuels
dont il faut définir la mission, le rôle (universitaire ou non) ne s'impliquent pas suffisamment.
Le pouvoir de «cercles» a été également évoqué en plus de la nécessité de l'ouverture de l'audiovisuel, pour «une libre expression» au moment où les contradictions et autres concepts à propos de l'intellectuel n'ont pas été «résolus», le débat s'étant confiné dans les «dualités».


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