Au grand dam des citoyens, le pain se vend à 15 DA la baguette au vu et au su de tous sans que les autorités censées réprimer cette augmentation ne «daignent» intervenir pour sanctionner ou du moins rappeler à l'ordre les boulangers. En effet, le pain, premier aliment de base est subventionné par l'Etat, normalement, le prix de la baguette ordinaire est de 7,50 DA et pour celle dite améliorée est de 8,50 DA. Mais les boulangers sont passés outre faisant fi de la réglementation qui régit ce commerce, faisant passer ce prix du simple au double. Une augmentation de 100 % depuis maintenant près d'un mois et les citoyens subissent ce diktat sans broncher et même si l'on réclame ou l'on s'oppose à cette pratique on est renvoyé chez soi sans le précieux aliment. «C'est comme ça ! Et si cela ne vous plaît pas vous n'êtes pas obligé d'en acheter», rétorque-t-on à l'adresse des clients. En fait de pain amélioré à 15 DA l'unité c'est juste du pain ordinaire avec quelques grains de sésame et de nigelle et le tour est joué. Les prix affichés sont pourtant clairs, il y est mentionné que le pain ordinaire est à 7,50 et le pain amélioré est à 850 mais cet affichage est juste là pour tromper les contrôleurs et les inspecteurs de la DCP. D'autres plus malins jouent sur le poids, le prix est celui fixé par l'administration mais la baguette exposée à la vente ne répond pas aux normes et le consommateur est floué sans qu'il se rende compte. Après le pain à la chemma (voir nos précédentes éditions), c'est le temps du pain light» et des prix imposés. Où sont donc passés l'Ugcaa, les associations des consommateurs et les services de la DCP ?