Le plan d'action du gouvernement est le premier texte qui a été soumis à la septième législature pour en débattre. Il sera ainsi le premier test du nouveau Parlement. En dépit de la richesse des débats, force est de constater que les propositions sont confinées dans des généralités et des propositions souvent loin des réalités du terrain. On se contente de dresser l'état des lieux alors que la force de proposition est le seul moyen capable d'apporter des alternatives nouvelles. Et pour ce faire, un travail de longue haleine est indispensable. En d'autres termes, les représentants du peuple ne devraient pas se contenter de propositions superficielles, basées sur des constats parfois loin de la réalité. Les députés qui représentent les différents courants politiques sont, à présent, devant leurs responsabilités. Le Parlement qui a pour mission principale de contrôler l'action gouvernementale est dans l'obligation de respecter une certaine conduite, de manière à débattre efficacement des différents textes de loi. Il faut rappeler dans ce sens l'amendement apporté l'année dernière dans la Loi de Finances lequel a permis aux importateurs de la friperie de rentrer dans la légalité. Bien qu'il soit discutable, cet exemple montre clairement les enjeux d'un vrai débat à l'Assemblée populaire nationale (APN), loin des intérêts étroits lesquels vont à l'encontre des citoyens ou des électeurs. Outre les questions politiques et particulièrement l'amendement de la Loi fondamentale du pays, le défi pour l'actuel Parlement est d'apporter de nouvelles perspectives pour le pays en mettant les intérêts économiques du pays au cœur de leurs interventions, mais aussi en privilégiant le dialogue entre les différents courants. Les nouveaux locataires de l'hémicycle de Zighoud-Youcef ont, dans ce sens, beaucoup à apprendre. La journée de formation consacrée à l'explication de la méthode d'élaboration des lois de finances organisée le 20 septembre dernier devrait être suivie par d'autres pour aller vers des débats riches et constructeurs. S. B.
