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«Les mécanismes de la certification ne sont pas totalement mis en place»
Le directeur de l'Institut algérien de normalisation, Boualem Attou, déclare :
Publié dans La Tribune le 10 - 11 - 2008


Entretien réalisé par Smaïl Boughazi

LA TRIBUNE : L'Institut algérien de normalisation (Ianor) est un organisme important, au cœur de l'activité économique. Pouvez-vous nous en donner un bref aperçu ?
Boualem Attou : l'Ianor est l'organisme algérien de normalisation. Dans chaque pays, il peut y avoir un ou plusieurs organismes.
D'une manière générale, les organismes de normalisation ont pour mission principale de servir les politiques nationales : industrielle, environnementale, énergétique, etc. Nos métiers de base sont la normalisation, la certification des produits, la formation et l'information. Notre institut, qui existe depuis 1973, est un établissement public à caractère commercial, sous la tutelle du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Son effectif avoisine 100 agents, dont 80% ont un diplôme de l'enseignement supérieur. Nous gérons 63 comités nationaux chargés d'élaborer les normes algériennes et une marque de conformité aux normes
algériennes Tedj. Nous sommes membres permanents de l'ISO, de la CEI et de l'OADIM. Du fait de notre adhésion à ces organisations internationales de normalisation, nous sommes en contact permanent et en réseau avec plus de 150 pays. Notre collection de normes dépasse les 6 000 grâce à l'apport de près de 700 experts nationaux provenant de 140 entreprises. Nous organisons en moyenne 3 réunions de comité par jour.
Quelle est la situation de cette activité en Algérie ?
Le diagnostic que nous avons réalisé a révélé que notre système national de normalisation est fonctionnel, ce qui n'est pas négligeable. Ce système fonctionne avec des points forts et des points faibles. Comme points forts, nous pouvons dire que l'institut existe, il est membre algérien de l'ISO, de la CEI et de l'OADIM. Il est le point d'information national et de notification dans le cadre de l'accord sur les obstacles techniques au commerce de l'OMC. Il dispose d'un personnel formé et doté d'un fonds de documentation de base assez significatif au regard des besoins de l'Algérie et qui s'enrichit chaque année. L'autre point fort qui n'est pas négligeable est le soutien permanent des pouvoirs publics. Enfin, un dispositif législatif et règlementaire en conformité avec les règles internationales en matière de normalisation et d'évaluation de la conformité.
Comme points faibles, nous pouvons citer la méconnaissance de l'activité et la faible implication des opérateurs économiques nationaux à cette activité. Nous pensons que cette méconnaissance et la faible implication des agents économiques sont dues au fait que la normalisation au sein de l'entreprise n'est pas développée, pour ne pas dire qu'elle n'existe pas.
Justement y a-t-il des campagnes en vue de vulgariser cette activité méconnue ?
Depuis son existence, l'institut n'a jamais cessé de sensibiliser et de vulgariser cette activité. Dans ce cadre, nous avons lancé beaucoup de campagnes de sensibilisation à l'échelle régionale ou nationale. Chaque année, nous célébrons trois journées sur la normalisation : la journée nationale, le 19 décembre, la journée arabe, le 25 mars, et la journée mondiale, le 14 octobre. Nous profitons de ces rencontres pour expliquer, dévoiler et attirer l'attention des opérateurs sur l'utilité de la norme.
Pourquoi la normalisation n'est-elle pas obligatoire en Algérie ?
Pendant les campagnes de sensibilisation, nous n'avons jamais cessé de dire que la norme est là pour régler des problèmes et qu'elle a des effets économiques. Partant de là, la norme ne peut être que volontaire. On s'engage dans cette activité, parce qu'on y trouve un intérêt. Dans les sociétés développées, une entreprise qui ne respecte pas les normes est appelée à disparaître car, dans ces sociétés, les associations des consommateurs jouent pleinement leur rôle, celui de protéger le consommateur. Dans de telles sociétés, un produit ne répondant pas aux normes n'a aucune chance de circuler parce qu'il y a un marché qui sanctionne. Par ailleurs,
l'accord sur les obstacles techniques au commerce de l'OMC que nous avons transcrit dans notre législation dit que la norme est volontaire.
En parlant de la normalisation, la contrefaçon s'invite au débat. L'Ianor peut-il contribuer à lutter contre ce phénomène ?
La contrefaçon, faut-il le rappeler, est une violation d'un droit de propriété intellectuelle. Au niveau de l'Ianor, notre mission est de faire des normes et de certifier les produits. Nous faisons cette opération afin d'assurer la conformité du produit et, par ricochet, assurer la santé du consommateur. On a mis en place le marquage Tedj (Takyis djazaïri). C'est un label de qualité délivré d'une manière volontaire aux entreprises. Actuellement, nous sommes également sur le point de mettre sur pied un marquage obligatoire qui pourra contribuer à lutter contre le phénomène de la contrefaçon.
Comment l'Ianor peut-il contribuer à lutter contre la contrefaçon ?
On peut y contribuer en développant la marque de conformité aux normes algériennes et en la faisant connaître, d'une part, et, d'autre part, en mettant en œuvre le marquage CA (conformité obligatoire aux règlements techniques algériens).
Est-ce que ce texte est appliqué réellement ?
Il n'est pas totalement appliqué pour la simple raison que les mécanismes de la certification ne sont pas totalement mis en place. Il y a des acteurs qui doivent intervenir dans le processus de certification. Et nous sommes en train de faire un travail dans ce sens, c'est-à-dire compléter ce processus.
Peut-on avoir des statistiques concernant la normalisation et la certification en Algérie ?
Concernant la certification, nous avons jusqu'à présent 13 produits certifiés TEDJ et 15 autres en voie de l'être. Pour ce qui est des statistiques de la normalisation, nous pouvons les résumer par les paramètres suivants :
- Nombre de comités techniques nationaux : 63
- Nombre de réunions organisées par an : 460
- Nombre de normes algériennes : 6 200
- Nombre d'organismes participant aux travaux de normalisation : 140
- Nombre d'experts participants : 700
- Nombre de normes étrangères disponibles au niveau du centre de documentation : 320 000
Quels sont les projets de l'Ianor ?
Nous avons mis en place notre système management de la qualité. Depuis l'année dernière, nous accompagnons sur un certain nombre de projets notamment la mise en place du centre de formation Ianor. Actuellement, nous formons et enseignons dans ce centre. Nous avons également renforcé nos activités de formation dans les volets qui nous concernent, c'est-à-dire la normalisation et les activités connexes, la qualité, les audits, l'environnement, etc. Nous formons sur site des entreprises. A titre indicatif, pour le premier semestre 2008, nous avons pu réaliser 73 journées de formation.
Et comme l'Ianor est un organisme qui prend en charge la certification et la normalisation, nous avons aussi un projet de devenir un organisme certificateur. C'est un projet à moyen terme. En matière de normalisation, nous avons l'ambition d'occuper le terrain.
Nous avons intégré tous les organismes internationaux de normalisation. Nous voulons maintenant intégrer les comités
techniques internationaux.
Récemment, nous avons entendu parler du projet de mise en place d'une pastille ou d'un hologramme afin de déterminer la
traçabilité des produits sur le marché…
Nous prévoyons la création d'un marquage CA. Les textes régissant la normalisation prévoient la création de ce marquage qui sera similaire au marquage européen CE. C'est une technique de marquage qui permet de définir la traçabilité d'un produit quelconque et de faire la différence entre les produits conformes et ceux non conformes. C'est une technique qui a prouvé son efficacité dans d'autres pays. Nous avons reçu des offres des pays qui ont une grande expérience dans ce domaine pour mettre en place cette technologie en Algérie.


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