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Le poids des maux, le choc des propos
Cités-dortoirs et tagueurs dans la wilaya de Constantine
Publié dans La Tribune le 31 - 10 - 2012


Photo : A. Lemili
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili

L'une des rares personnes, si ce n'est la seule, à avoir accordé de l'importance à une forme d'expression artistique qui sorte quelque peu de l'ordinaire, du moins c'est ce qui pouvait être considéré dans la wilaya de Constantine il y a une quinzaine d'années, parce que consistant à orner les murs de graffitis… officiels, est le Pr. Aberkane. Premier édile à l'époque de la ville du Khroub, il avait sollicité de quelques artistes de couvrir les pans latéraux d'immeubles et autres murs imposants par leur longueur et leur exposition de diverses œuvres selon leur inspiration et de leur appartenance à un courant artistique.
Bien évidemment, la chose aura été diversement appréciée selon que des habitants jugeaient anachroniques des gribouillages qui ne correspondaient pas à la société algérienne et d'autres stigmatisant, voire ironisant sur les mimétismes importés du plus parfait et…anachronique produit de l'élite locale, en l'occurrence ledit maire du Khroub. Avec le temps, les habitants allaient pourtant découvrir que les fresques qui couvraient certains immeubles et plus particulièrement ceux exposés sur les grandes artères pour être visibles apportaient pourtant de la fraicheur à des ensembles froids et impersonnels.
L'exemple allait faire florès dans la mesure où un élu de la commune du chef-lieu de wilaya prenait à son tour l'initiative d'immortaliser l'image des grands musiciens de la musique citadine, constantinoise en faisant réaliser une fresque murale, sur marbre, d'appréciable facture artistique et artisanale qui sera accolée, également, dans un endroit constituant un passage de grande affluence et qui, plus est, dans l'un des quartiers huppés de la ville.
Mais avec le temps, ces dessins à grande échelle et la fresque en marbre allaient pour les premiers subir un estompage des formes et des coloris jusqu'à laisser place à des espaces qui ne correspondaient plus à rien et, pour certains, ne manquaient pas de donner une impression de saleté. Est-il, en effet, besoin de souligner que de telles réalisations ont besoin d'entretien et qu'elles ne peuvent être le fait des seules personnes qui ont pris l'initiative de les mettre en place. Ce qui n'a pas été et ne sera jamais le cas, les deux communes se lavant les mains des réalisations évoquées au motif qu'elles ne seraient que la lubie d'élus considérés à leur tour comme anachroniques.
Cependant, si ces dessins artistiques continuent de déteindre et, pour la fresque en marbre, de tomber en ruines, une nouvelle vague d'artistes est née : celle des tagueurs, lesquels, il est vrai, sont plutôt réputés par leur atypisme et, donc, la nature même de leur graffiti. Mais ces derniers ont, toutefois, le mérite d'exprimer ce qu'aucun sociologue ne parviendra à faire de leurs préoccupations, voire des préoccupations de toute la jeunesse algérienne.
La multiplication de nouvelles villes dans la wilaya de Constantine, le déracinement des jeunes, nés et qui ont vécu dans ce que l'on appelle le nombril de la ville, l'oisiveté, l'absence d'espaces de convivialité, les nombreuses frustrations de toute nature auront au moins contribué à l'émergence de talents dormants même si l'expression de leur ressenti est, très souvent, d'une rare violence. Mais ne
renvoient-ils pas à la société algérienne sa propre violence ?
Déambuler aujourd'hui dans une cité-dortoir laisse décoder facilement sa nature, les contraintes de ses locataires, il suffit pour cela de lire et interpréter les complaintes taguées des jeunes qui en meublent les espaces une fois la nuit tombée.


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