Vraisemblablement préoccupés par la problématique du réchauffement climatique, les chefs d'Etats de la quasi-totalité des pays du monde ont montré un intérêt sans précédent pour le développement des énergies renouvelables, en attendant la réalisation de projets. Depuis quelques décennies déjà, les rencontres mondiales au sommet se succèdent. Depuis le rapport Brundtland en 1987, les problématiques liées au développement des énergies alternatives sont abordées avec passion et enthousiasme, dans des conférences et des forums, comme celui qui se tient actuellement à l'hôtel Hilton d'Alger et qui a mis en valeur les opportunités de ce genre d'investissement. Quid de l'Algérie ? Les différents responsables ayant intervenu lors de cette rencontre ont mis en exergue la nécessité de développer le potentiel existant en matière d'énergies renouvelables, notamment dans le sud du pays. Pour Rabah Touileb, directeur général de la stratégie et de la prospective au niveau du Groupe Sonelgaz, l'investissement dans ce type d'énergie «s'inscrit dans une démarche globale de satisfaction des besoins énergétiques locaux». Et l'objectif global, selon le conférencier, est de «construire un système industriel énergétique intégrant toute la chaîne de fabrication des équipements, des services, de construction, d'exploitation et de maintenance». Concrètement, ajoute la même source, l'Algérie, dont le maître d'ouvrage est la Sonelgaz, compte développer l'engineering national et constituer des partenariats dans l'engineering de détail, dans la construction et enfin dans l'exploitation d'usines de fabrication. Sans oublier, au passage, le recours aux capacités nationales d'études, de fabrication et de réalisation. «Il faut introduire des formations axées sur les nouveaux métiers, la mobilisation des capacités nationales de recherche développement, le développement d'une recherche d'appui au développement des industries de fabrication (constitution de partenariats nationaux et internationaux à travers le regroupement des différents acteurs, chercheurs, industriels et exploitants des technologies)», a insisté M. Touileb.Rappelant que les pouvoirs publics comptent atteindre un taux d'intégration de 40% dans la production d'électricité à l'horizon 2030, M. Touileb a fait savoir que la stratégie conçue par le pays se décline en 3 étapes. La première, allant de 2011-2013, est consacrée à la réalisation de projets pilotes pour tester les différentes technologies disponibles, la deuxième, 2014-2015, est pour le début du déploiement du programme, et lors de la troisième, de 2016 à 2020, il y aura le déploiement à grande échelle. S. B.