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L'agression contre Ghaza à profité au Likoud et au Hamas
Abbas tente de se replacer politiquement
Publié dans La Tribune le 26 - 11 - 2012

Si la dernière agression israélienne contre Ghaza a un avantage, c'est d'avoir réalisé un objectif que Netanyahu ne souhaitait pas. Depuis le début des révoltes arabes, les feux étaient braqués sur la Tunisie, l'Egypte, le Yemen avant que la Syrie deviennent l'attraction des médias internationaux et de l'opinion mondiale. La Palestine a été complètement occultée comme s'il n'y avait ni occupation, ni oppression, ni blocus. Profitant de ce silence assourdissant, Netanyahu et Lieberman voulaient fédérer les Israéliens autour de leur projet politique afin de remporter les Législatives de janvier 2013. Pourtant, face à une gauche qui a vendu son âme et un Kadima en déconfiture, le Likoud et son allié d'extrême droite étaient bien placés pour rafler la mise. Netanyahu ne s'attendait pas à ce retour en force de la question palestinienne sur la scène internationale à moins qu'il n'ait préféré courir ce risque afin de discréditer définitivement l'autorité palestinienne, afin de montrer que la cause palestinienne est portée par une organisation «terroriste» qu'est le Hamas. Ainsi, l'Etat hébreu dira au monde : «Avec qui négocier la paix ?». Ce stratagème machiavélique pourrait aboutir d'autant plus que l'autorité palestinienne est complètement effacée de par ses compromissions politiques, son manque de charisme et les scandales qui salissent l'image de la Mouqataa. Hamas a su transformer sa diabolisation et le blocus international en un atout pour s'imposer comme l'unique force de résistance et l'unique représentant des Palestiniens. L'agression israélienne a confirmé ce statut puisque les négociations de la trêve conduite sous la houlette du pharaon d'Egypte ont été menées par les représentants du Hamas, sous la direction de Khaled Mechâal qui était au Caire. N'est-ce pas une reconnaissance implicite du poids politique du Hamas et, par ricochet, de l'inutilité de l'OLP et de l'Autorité palestinienne ? Ces dernières se contentent d'actions symboliques qui ne changeront rien à la donne sur le terrain. Mahmoud Abbas s'est déclaré, dimanche dernier, «totalement confiant» quant à la demande de statut d'Etat observateur à l'ONU qui devrait être présentée aux Nations unies par la Palestine, jeudi prochain. «Nous allons à l'ONU totalement confiants dans notre démarche. Nous aurons nos droits parce que vous nous soutenez», a déclaré M. Abbas dans un discours à Ramallah (Cisjordanie), à l'occasion de l'initiative diplomatique palestinienne. «Nous demandons une paix juste, sur laquelle la communauté
internationale est d'accord, qui nous donnera notre Etat avec El Qods-Est pour capitale. Sans cela, il n'y a aucun espoir», a précisé M. Abbas. «Nous sommes en route vers les Nations unies et de nombreux Etats nous soutiennent. Tous les mouvements (palestiniens) sont avec nous», a assuré M. Abbas. «Aujourd'hui, l'ONU, ensuite la réconciliation (interpalestinienne) et, après, notre Etat», a-t-il insisté. La Palestine jouit actuellement de statut «d'entité observatrice» à l'ONU. Une fois que le vote de jeudi sera en sa faveur, elle pourra bénéficier de statut d'Etat observateur non membre. L'issue du vote de l'Assemblée générale, où une majorité simple est requise, semble acquise pour les Palestiniens, qui espèrent obtenir, en outre, le soutien de grands pays européens. Avec cette adhésion, elle pourra rejoindre les agences de l'ONU et, éventuellement, de saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour les crimes israéliens commis à l'égard du peuple palestinien. Israéliens et Américains sont opposés à cette démarche sous prétexte que la solution au Proche-Orient passe par une reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes, gelées depuis plus de deux ans en raison de l'intransigeance
d'Israël et la poursuite de la colonisation. Mahmoud Abbas et le Fatah sont conscients des limites de cette démarche. C'est pourquoi le président de l'Autorité palestinienne tente de reprendre la main et l'initiative en demandant à la Ligue arabe de convoquer d'«urgence» une réunion sur la situation dans la bande de Ghaza, ravagée par huit jours d'agression israélienne incessantes a annoncé, à Rome, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Ryadh al-Maliki. «Abou Mazen (Mahmoud Abbas) entend également soulever la question relative au comportement des autorités d'Israël dans les territoires occupés où elles délogent les Palestiniens de leurs maisons» a déclaré, vendredi, M. Al-Maliki, lors d'une conférence de presse, à Rome, avec son homologue italien, M. Giulio Terzi. Le chef de la diplomatie palestinienne a, par ailleurs, condamné l'armée israélienne qui a ouvert le feu, vendredi dernier, sur la bande de Ghaza, tuant un Palestinien et en blessant une quinzaine d'autres. «Nous espérons que c'est une exception et non une norme. Il s'agit d'une victime palestinienne, ce qui signifie une violation du cessez-le-feu en vigueur à Ghaza depuis mercredi soir», a dit le ministre palestinien. Cependant, la Ligue arabe n'est qu'une chambre d'enregistrement insonorisée. A ce titre, les velléités de Abbas sont vouées à l'échec face au Hamas qui contrôle le terrain militaire et fait preuve d'un activisme diplomatique tous azimuts. Abbas se fourvoie dans des démarches qui risquent de se retourner contre le Fatah et l'OLP. En acceptant l'ouverture d'une enquête sur la mort de Arafat, Abbas a ouvert la boîte de Pandore puisque, selon certaines indiscrétions, des membres de l'entourage de Arafat seraient impliqués dans son assassinat, notamment Mahmoud Dahlan, responsable des services de la sécurité du vivant de Arafat. Aujourd'hui, la dépouille du leader palestinien sera exhumée à Ramallah, en présence de juges français qui enquêtent sur les causes de son décès en 2004 a annoncé, samedi dernier, la commission d'enquête palestinienne à Ramallah. «L'ouverture de la tombe aura lieu le 27 novembre, les experts feront les prélèvements et tout sera fait dans la même journée en quelques heures», a annoncé le président de la commission, Taoufiq Tiraoui, en précisant que des funérailles officielles et protocolaires seraient organisées à l'issue de l'opération. «Le 27 novembre sera un des jours les plus douloureux de ma vie, pour des raisons personnelles, patriotiques, politiques et religieuses. Mais c'est une nécessité douloureuse pour parvenir à la vérité sur les raisons de la mort de Yasser Arafat», a déclaré M. Tiraoui, lors d'une conférence de presse à Ramallah (Cisjordanie). «En tant que patriotes palestiniens, nous sommes convaincus que les Israéliens ont assassiné le président Arafat et, en tant que commission d'enquête, nous avons des indices allant dans ce sens», a poursuivi M. Tiraoui.
Yasser Arafat est mort à l'âge de 75 ans, le 11 novembre 2004, dans un hôpital militaire de la région parisienne. Les causes de son décès n'ont jamais été clairement élucidées. A la suite d'un reportage, en juillet, de la chaîne qatarie, Al-Jazeera, révélant que des traces de polonium, une substance radioactive hautement toxique, avaient été retrouvées sur des effets personnels d'Arafat, sa veuve, Souha, a porté plainte, en France, pour assassinat. Trois juges français chargés de l'enquête assisteront à l'exhumation, ainsi que des experts suisses et russes, à la demande des Palestiniens. Depuis le début du processus d'une paix aux conditions d'Israël, l'élite politique, palestinienne s'est fissurée et est entrée dans un processus de division qui a compromis la cause nationale et a éloigné les perspectives de son règlement. Israël a réussi son objectif stratégique de semer la discorde dans les rangs palestiniens pour en faire des frères ennemis et à diviser les territoires occupés en deux chasses gardées : la Cisjordanie sous influence du Fatah et Ghaza sous influence du Hamas.

Crise de perspective
La stratégie de résistance du Hamas s'est avérée non payante puisqu'elle n'a rien changé aux rapports de force sur le terrain militaire et politique. Les quelques roquettes que le Hamas lance sur les villes et villages d'Israël n'ont, d'une part aucun effet et, d'autre part, sont exploitées par la machine de propagande israélienne pour présenter la résistance palestinienne comme des actions terroristes qui menacent la sécurité d'Israël. En face, l'autorité palestinienne et le Fatah continuent à nourrir l'illusion d'un possible arrangement avec Israël et d'une éventuelle pression internationale sur l'Etat hébreu pour débloquer un processus mort-né. La seule fois où Israël et ses alliés ont réellement tremblé, c'était lors des deux Intifadhas de 1987 et de 2000. Merouane Barghouti, leader de la seconde Intifadha a compris cela et ne cesse d'appeler à une troisième insurrection du peuple palestinien à Ghaza et en Cisjordanie. Pour Barghouti, qui reste le Mandela de la Palestine et le symbole de la probité, du sacrifice et de la résistance, seul l'Intifidha peut unifier les rangs des factions politiques, unifier les territoires en situation de partition de fait, remettre les revendications nationales à l'ordre du jour et contraindre Israël et la communauté internationale à agir dans le sens de l'indépendance et de l'Etat palestinien. Israël, aussi, a compris ce risque et c'est pour cette raison qu'il a condamné sévèrement Barghouti à cinq peines à perpétuité pour l'éloigner de la scène politique. D'ailleurs, Israël a tellement peur de Barghouti qu'il l'a placé, en avril 2012, à l'isolement pour une semaine, après avoir lancé des appels politiques. L'ancien très populaire secrétaire général du Fatah, détenu dans la prison Hadarim, près de Netanya, au nord de Tel-Aviv, avait appelé à une révolte populaire contre Israël, souhaitant que l'Autorité palestinienne «cesse toute forme de coordination de sécurité ou économique» avec Israël, dans une lettre publiée par la presse palestinienne. Dans cette lettre, rédigée à l'occasion du dixième anniversaire de son arrestation par l'armée israélienne, Marwan Barghouthi avait mis, de nouveau, en garde contre «les illusions sur la possibilité de mettre fin à l'occupation par les négociations». Pour Barghouti, «le processus de paix a échoué, il est fini, ce n'est plus la peine de tenter désespérément de ressusciter un cadavre», avait-il, déjà, écrit en janvier 2012. Dans cette nouvelle lettre, celui qui a été l'un des principaux animateurs de la deuxième Intifada palestinienne (2000/2005) avait justifié sa position par le fait que «la mission des services de sécurité palestiniens est d'assurer la protection des citoyens palestiniens, pas de l'occupation (israélienne)». Il avait appelé à exiger pour reprendre les négociations, outre l'arrêt de la colonisation et la référence aux lignes d'avant juin 1967 comme base de discussions, comme le demande le président Abbas, «la libération de tous les détenus palestiniens dans les prisons de l'occupation». Très populaire dans l'opinion palestinienne, il est souvent présenté comme un possible successeur de Mahmoud Abbas

A. G.


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